Régime : comment bien le vivre et réussir à dire « non » ?

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Un régime se fait d’abord pour soi… mais aussi avec les autres. Car cela suppose de ne plus manger tout à fait comme son entourage, sans pour autant ne plus s’attabler ensemble. Pour réussir, il va falloir oser dire non.

Régime : commencer par l’assumer

L’objectif d'un régime est de perdre du poids. Pas ses amis, ni sa famille... Néanmoins, le plus difficile n'est pas toujours de modifier ses habitudes alimentaires, mais de concilier ces changements avec sa vie familiale et sociale.

Le mieux est d'assumer son choix et d'apprendre à se faire confiance. Entrer en régime, c'est un peu comme faire une révolution. Il faut rompre avec sa vie d'avant. Mais on n'a pas très envie de se faire remarquer, de devoir répondre à des questions... Alors, pour ne pas décevoir notre entourage, nous avons tendance à dire oui à tout par peur d'être moins aimé. C'est toute l'ambivalence de la situation : on dit oui aux plats offerts et on culpabilise de ne pas respecter son régime. Alors qu'oser dire non est un acte d'affirmation de soi. Et lorsqu'on prend le risque de dire les choses, on a toutes les chances d'être entendu.

Assumer son régime est donc un préalable à la réussite. Cependant, certaines situations n'y sont pas toujours favorables. S'isoler le temps d'achever son programme diététique, ou l'abandonner, n'est pas la solution. Avec conviction et quelques petites ruses, il est possible de faire respecter aux autres son désir de minceur.

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La peur de passer pour un trouble-fête

Déjà, il ne faut pas se tromper de régime et chercher celui avec lequel on sera vraiment en phase. Pour ne pas trop bouleverser ses habitudes et faire accepter plus facilement le régime à ses proches, il peut être nécessaire de personnaliser le régime en tenant compte des obstacles à sa mise en place, en particulier les conditions psychologiques et sociales. Ainsi, il est possible de proposer des menus ouverts, de temps en temps, aux sandwichs, hamburgers, chocolats, et même tolérant l'alcool avec modération et autres aliments d'habitude proscrits. Cette souplesse dans le régime permet, bien souvent, de ménager la susceptibilité de l'entourage des personnes qui veulent mincir.

Cela étant, comment affirmer son propre désir sans vexer l'autre ? La plus grande difficulté reste l'invitation chez les autres Au restaurant, les cartes autorisent le choix, pas chez des particuliers. Or, quand quelqu'un est au régime, il est perçu comme un empêcheur de tourner en rond. Car ceux qui vous reçoivent ont choisi la nourriture comme expression de la convivialité. La personne au régime devient alors un élément perturbateur. On pense qu'elle altère le plaisir que chacun reçoit de cette convivialité. C'est une rupture de partage.

Quand les circonstances ne permettent pas d'expliquer les nécessités du régime (premier dîner avec des futurs beaux- parents, invitation chez un supérieur hiérarchique spécialiste du cassoulet...), reste à s'adapter.

Deux options sont possibles.

  • La première consiste, à éviter de se poser systématiquement des interdits. Si on prend plaisir à manger en société, on le gère : on se sert en petite quantité, on mange lentement en appréciant chaque aliment et, surtout, on rééquilibre le lendemain, ou le soir même, en réduisant les quantités ingérées et en veillant à avoir une alimentation un peu moins calorique. Il est aussi possible de contre-balancer un excès alimentaire par une activité physique.
  • La seconde option incite à pratiquer l'art de l’esquive parce que, « les petits mensonges qui ne font pas de mal, ne font de mal à personne ». En effet, rien ne vous oblige à dire, à tout le monde et en toutes circonstances, que vous êtes au régime, ni à vous justifier.

Savoir dire « non, merci »

Par exemple, vous n'êtes pas obligé de terminer votre assiette, même si on vous a appris à le faire lorsque vous étiez enfant. Mais il faut l'entamer suffisamment pour que le cuisinier n'y voit pas l'expression d'un dégoût. Et si, malgré ce petit stratagème, les convives formulent des reproches, quelques ruses peuvent aider encore. Les plus usités sont des phrases-types telles que "C'était tellement bon, je suis complètement rassasié", "Je préfère me réserver pour la suite”, " Je me suis déjà resservi deux fois"... "Non, merci" étant le préalable essentiel.

Souvent, cela suffit. Car, le cerveau enregistre avec le plus de véracité ce qui est dit les trois premières secondes. C'est la raison pour laquelle il importe de prononcer ce "non" immédiatement dans la conversation, sans hésitation.

Si on vous propose une part de forêt-noire et que vous répondez "Oui, mais... " votre interlocuteur va enregistrer d'abord le oui et votre hésitation. Il reviendra à la charge jusqu'à ce que vous disiez oui. Faites un essai et vous verrez le résultat.

En résumé, choisir un régime suppose donc de l'assumer, même s'il est parfois diplomatique de tricher un peu avec son entourage. Mais le principe est de vivre son choix sans gêne, cette attitude positive permettant aussi de tester sa motivation à mincir. Idéal pour s'affirmer en société !

Réussir son régime : Témoignages

NATHALIE, 32 ANS

« En période de régime, quand on me propose un verre d'alcool, je dis que je prends des médicaments. Ainsi, personne n'insiste, car tout le monde sait qu'alcool et médicament ne sont pas conseillés. »

JULIE, 26 ANS

« Je craque surtout à l'apéritif. Je ne peux pas m'empêcher de piocher dans les petits fours salés. Maintenant, j'opte pour les crudités coupées en bâtonnets, les tomates cerises... Et s'il n'y en a pas, je bois de l'eau. En fait, avec le temps, j'ai pris conscience que j'ai surtout besoin de m'occuper, de me donner une contenance en société en grignotant comme d'autres fument une cigarette. »

ALAIN, 50 ANS

« Je ne cache pas mon régime, je ne le proclame pas non plus, Je rapplique. J'équilibre mes apports caloriques Journaliers, je peux ainsi déjeuner léger à midi et profiter d'un dîner entre amis le jour même, sans restrictions. Quand je vais au restaurant pour un repas professionnel, je commande un poisson ou des huitres, sans pain ni beurre. En fait, soit j'anticipe un repas un peu lourd en mangeant peu avant, soit Je compense après en mangeant moins, Je ne panique jamais. Je n’ai jamais subi de remarques désagréables car j'ai intégré mon régime à mon mode de vie. »

CLAIRE, 35 ANS

« Quand je suis invitée, je propose mes services. Par exemple, j'aide en cuisine ; je vais d'un convive à l'autre avec un plat de petits fours quand on passe au fromage, je débarrasse la table... ainsi, personne ne remarque que je ne mange pas de cacahuètes à l'apéritif ou de camembert. En plus, je passe pour une personne sympathique et serviable. »

PATRICIA, 32 ANS

« Un jour, j'ai commandé une boisson allégée au bar d'une gare et le serveur m'a dit, en plaisantant, qu'on ne faisait pas de régime ici. Je lui ai alors expliqué que c'était une question de goût et que les sodas trop sucrés m'écœuraient. Et J'ai commandé un café. Le serveur n'a rien ajouté. Mon conseil : il ne faut pas prendre un soda light comme une résignation honteuse. Parfois, il suffit de le clamer haut et fort pour s'en convaincre, et les autres aussi ! »

ANNE-MARIE, 62 ANS

« Quand je dîne chez des amis, à l'apéritif, j'ai toujours un verre à la main que je ne finis jamais, Cela évite que l'on me resserve. Lors du repas, s'il y a des féculents et des légumes verts, je demande plutôt des légumes et un peu de féculents. Je bois surtout de l'eau et je ne finis jamais mon verre de vin. »

CATHERINE, 47 ANS

« Je ne peux pas boire mon café sans sucre. Mon astuce minceur : j'ai toujours une boîte de sucrettes dans mon sac. Quand on me fait la remarque, je dis que je bois beaucoup de café dans la journée et que c'est plus pratique que d'emporter dix morceaux de sucre. »

AVA, 24 ANS

« J'avais pris du poids et je voulais le perdre. Une fois cette décision prise, je n'ai pas hésité à refuser les plats qui ne correspondaient pas à ma nouvelle hygiène alimentaire par un "Non, merci", C'est simple et poli. Et quand on me proposait de me resservir, je disais que c'était mon choix, Voyant ma motivation, les gens n'insistaient généralement pas. »

SOPHIE, 24 ANS

« Lors d'un apéritif entre amis, pour éviter les sarcasmes parce que je ne bois jamais d'alcool, je commande souvent un jus de tomate en réclamant aussi du poivre, du sel, du gingembre et autres condiments qui me font passer pour une vraie amatrice de cette boisson. Et surtout, pourquoi imiter les autres ? D'ailleurs, ne pas faire comme tout le monde stimule l'imagination et le goût. Au pire, si une personne vous tend un verre que vous ne pouvez pas refuser, portez-le juste à vos lèvres pour suggérer que vous le buvez, et faites-le durer le plus longtemps possible, puis échangez-le avec un verre vide... »

ELSA, 25 ANS

« J'ai essayé plusieurs astuces qui marchent. Par exemple, je dis que je ne supporte pas l'alcool, que ça me donne des vertiges ou des allergies de peau... ou que je sors de chez le dentiste et que l'anesthésie me fait encore mal. Autre idée comme je démarre dans la vie active, je dis que j'ai un rendez-vous de travail important et que j'arriverai un peu en retard au dîner ou que je devrai partir plus tôt, car j'ai un gros dossier à boucler. Ainsi, je rate l'apéritif et les petites choses salées qui font grossir ou bien je ne suis pas là pour le dessert. Bien sûr, je m'excuse toujours avec un gros bouquet de fleurs. »

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