Votre chien s’exprime et comprend
Le chien peut exprimer autre chose que le simple besoin de sortir et de manger. Il a une intelligence pratique qui lui permet de réagir par association d'idées.
Par exemple, quand on prend sa laisse, il comprend qu'il va sortir. De plus, il a une mémoire de ce qui le touche de près : un chien peut refuser de retourner chez un vétérinaire qui lui aurait fait mal et l'exprimer par des grognements, des gémissements ou des tremblements.
Mais il peut nous dire bien plus. La tristesse, la jalousie ou la susceptibilité sont des émotions qui se traduisent dans son comportement. Beaucoup de chiens sont jaloux ! Si on accorde trop d'attention à un autre animal ou à une personne, il peut manifester sa jalousie en grognant, en cherchant nos caresses ou encore en faisant des bêtises dans la maison.
Les chiens ressentent aussi la colère, la peur. La peur est un mécanisme de survit chez le chien, car elle prévient du danger. Ainsi, il peut mordre s'il a eu très peur.
Mais il peut aussi se cacher dans le coin le plus inaccessible de la maison.
Votre chien marche à l'affectif
Le Dr de Wailly, vétérinaire, dans son dernier ouvrage, écrit que le sentiment qui détermine toute l'existence du chien, c'est I affection. Pour le comprendre, il est nécessaire de communiquer avec lui, de se mettre dans une relation d'échange et de confiance. Mais avant, il faut savoir identifier son "langage" : il nous « parle » si nous savons l'écouter.
Le Dr de Wailly cite le Pr Dechambre qui a estimé à une cinquantaine le nombre de vocables que peut comprendre un chien et à une trentaine les signes phoniques par lesquels il s'exprime.
En le regardant, on peut comprendre certaines attitudes et expressions faciales. S'il remue la queue énergiquement ou alors faiblement, il nous dit son bonheur ou sa tristesse : c'est le langage non verbal.
En l'écoutant, on peut aussi apprendre. L'aboiement nous avertit de sa joie ou d'un danger. Le grognement est, en quelque sorte, un dernier avertissement avant une attaque. Un regard, des poils hérissés et des babines qui se retroussent sont des signes de domination. Au contraire, une queue basse et des oreilles plaquées en arrière traduisent la soumission.
Une relation basée sur l'échange
Offrir à l'animal un cadre de vie épanouissant, le nourrir, prendre soin de lui et le comprendre, est bénéfique pour sa santé et pour la nôtre. L'Organisation mondiale de la santé a reconnu tous les effets positifs sur notre santé que peut apporter l'animal.
Philippe de Wailly cite « les hôpitaux de Dunkerque, d'Alençon, de Saint-Nazaire et Paul- Brousse, à Villejuif, qui accueillent les animaux. Leur aide est appréciée par les personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, de problèmes vasculaires, d'hypertension, d'arthrose ankylosante, d'excès de cholestérol, de stress... »
En raison du lien d'affection qu'ils nous portent, les animaux peuvent aussi aider dans les processus de thérapie.
En effet, la "zoothérapie" fait jouer à l'animal le rôle d'intermédiaire entre le patient et le médecin.