Chirurgie esthétique : comment éviter les abus ?

Abus Chirurgie Esthétique
La chirurgie esthétique a donné lieu à différents abus (prix, compétences, sécurité sanitaire, résultats contestés). Aujourd’hui, elle est sévèrement réglementée. Explications.

Demandez informations, devis et délais

Une notice d'information préalable doit vous indiquer la nature de l'acte projeté et de l'anesthésie, la durée d'efficacité de l'intervention, les précautions, les complications et les risques, y compris les risques graves.

Un devis doit vous être remis, détaillant les références et les garanties professionnelles du chirurgien (il doit être couvert en responsabilité pour la chirurgie esthétique), la nature du lieu d'intervention, la nature de l'acte prévu et de l'anesthésie, ainsi que tous les coûts et honoraires.

Un délai de réflexion d'au moins deux semaines doit vous être laissé.

Profitez-en pour vous renseigner auprès de différents médecins sur les techniques qui sont envisagées (évitez les solutions dites nouvelles ou expérimentales), l'adaptation de ces techniques à votre cas et les prix qui vous sont proposés (ces derniers sont libres).

Vous devez signer un "consentement éclairé mutuel" qui doit être accessible et compréhensible. Il indique que vous avez informé sincèrement et totalement le praticien de vos antécédents médicaux et esthétiques.

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Soyez exigeant sur le choix du chirurgien

La compétence personnelle est ici le premier critère qui doit déterminer votre choix : n'hésitez pas à multiplier les sources de renseignement et à prendre des contacts préalables avec plusieurs chirurgiens. Interrogez l'Ordre des médecins de votre département pour connaître les chirurgiens titulaires du diplôme de chirurgie plastique, réparatrice et esthétique.

Lorsqu'un lien de confiance est établi, exigez d'être opéré en personne par le chirurgien choisi. Et refusez d'être opéré hors d'un établissement public ou privé accrédité (hôpital ou clinique).

Prévenez les risques de litiges

Le compte rendu opératoire doit être adressé à votre médecin traitant. Sachez que, comme tout médecin, votre chirurgien a une obligation de moyen et non de résultat, sauf dans un cas : s'il a lié son intervention à la présentation de photos ou de documents "avant-après"

En cas d'échec ou de contestation, c'est à vous d'introduire une demande en réparation auprès du tribunal civil, en apportant des preuves tangibles de faute imputable au chirurgien, ce qui peut se révéler difficile. Mais, dans la majorité des cas, le chirurgien ayant une assurance de responsabilité, c'est d’abord à sa compagnie d'assurance qu'il faut s'adresser pour la nomination d'un expert.

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Chirurgie réparatrice ou esthétique ?

La distinction est importante puisque la première est prise en charge par la Sécurité sociale (à 100 % s'il y a un acte opératoire) et pas la seconde.

La chirurgie réparatrice est une intervention sur l'apparence, lorsqu'elle a été dégradée par un traumatisme, une maladie ou une malformation. Elle peut donner lieu à entente préalable, mais est toujours remboursée par la Sécurité sociale. Exemples : lésions cicatricielles, réparation nasale, réparation d'éventration, réduction des seins pour hypertrophie, traitement d'un bec-de-lièvre ou d'oreilles décollées...

La chirurgie esthétique est une intervention sur l'apparence chez une personne en bonne santé. Elle repose sur un choix individuel et n'est pas prise en charge pour cette raison.

Exemples : lifting, mammoplastie d'agrandissement, lipoaspiration, réfection du nez, des paupières ou des lèvres pour des motifs esthétiques, etc.

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