Peur de l'opération
L'acte chirurgical et tout ce qui l'accompagne inquiète. Normal ? La peur est légitime et il serait inquiétant qu’un patient n’ait aucune crainte.
C'est au chirurgien qu'il appartient de rappeler toujours et sans cesse aux patients que dans chirurgie esthétique, il y a le mot chirurgie et que cela implique tout un cortège de dangers, de risques et d'insatisfactions.
Les chirurgiens le disent, tant mieux. Car les arguments vantant les mérites de la chirurgie esthétique ne manquent pas. Les risques sont parfois minorés, les peurs, raisonnées un peu trop vite.
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Peur de l'anesthésie
Une réaction à l'agent anesthésiant ou un choc allergique reste possible, mais de tels problèmes sont rarissimes. De grands progrès ont été réalisés ces dix dernières années. Les produits administrés sont éliminés en quelques heures par l'organisme. La salle de réveil est un passage obligatoire. Les techniques sont plus sûres, les protocoles plus stricts et mieux contrôlés.
L'encadrement resserré de la discipline impose que l'opération soit pratiquée dans une structure accréditée, avec un service de réanimation ou une procédure d'évacuation.
Peur des complications
La chirurgie esthétique se pratique chez des personnes en bonne santé. Du coup, les complications aux conséquences graves, éventuellement vitales, sont exceptionnelles. Mais elles existent, plus ou moins sérieuses selon l'opération.
Une coque se forme en réaction à une prothèse mammaire. Une nécrose se déclare suite au remodelage du ventre ou des seins. On tout le temps aux complications possibles. Tout chirurgien en rencontre.
L'important est de savoir les anticiper pour les prévenir au mieux et les gérer en temps et en heure. Les plus redoutées, phlébite et embolie pulmonaire, sont prévenues par des traitements anti-coagulants. Le chirurgien explique tout lors de la consultation. Une bonne communication avec son chirurgien réduit le risque de complications.
Vos souhaits, vos interrogations, vos antécédents médicaux, dites-lui tout. En période postopératoire, appelez-le au moindre soupçon.
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Peur de souffrir
Les douleurs postopératoires varient d'une intervention à l'autre, d'une personne à l'autre, mais sont réelles. Les bleus, l'œdème et les hématomes, ça fait mal. L'écartement des muscles abdominaux ou le décollement du muscle pectoral (derrière le thorax) aussi.
Du sentiment d'inconfort à la véritable souffrance, le chirurgien doit vous expliquer les épreuves à traverser afin de limiter votre inquiétude. Grâce au traitement antalgique, les douleurs diminuent en quelques jours.
Peur d'être déçue / que ça ne me plaise pas
Fréquente, cette crainte se dissipe a priori par un long dialogue avec le plasticien. Il faut être très clair sur ce que l'on peut attendre de l'opération, ses promesses et ses limites.
Car l'insatisfaction naît souvent d'un surinvestissement de l'opération. En attendre trop ou plus qu'elle ne peut apporter conduit tout droit à la déception. La crainte d'être insatisfait est due à un défaut de maturation de la demande. Plus on réfléchit, moins on a de chance de se tromper.
Peur d'obtenir le résultat opposé
Rassurez-vous. Se réveiller avec le contraire de ce que vous désirez est peu probable. Le résultat n'est pas standardisé, mais pas complètement imprévisible. Un chirurgien qualifié et compétent sait le définir dans une certaine "fourchette".
Peur de ne plus me reconnaître
Quand la chirurgie transforme, son retentissement psychologique est fort. Nouveau nez, nouveaux seins, nouveau ventre modifient un visage ou une silhouette. Va-t-on assumer sa "nouvelle" image ? Avant de modifier le corps, il faut connaître l'esprit qui l'anime. Ne l'ignorez pas car vous pourriez en souffrir très longtemps…
S'interroger sur ses motivations et sur les conséquences de l'intervention est essentiel.
Peur que le résultat ne soit pas naturel
Vous avez raison ! Chacun, patient comme chirurgien, a sa propre conception de ce qu'est un résultat beau et naturel. Mais comme celui-ci est entre les mains du chirurgien, assurez-vous qu'il entend et comprend votre demande.
D'où l'importance de réserver deux consultations préopératoires, au minimum.
Peur que ça rate
Le résultat inesthétique, le ratage évident, c'est la grandidates à la chirurgie. Le risque existe. Il est faible mais pas nul. Les raisons ? Ignorance, erreur technique et négligence. S'adresser à un chirurgien qualifié diminue ce danger de le regretter toute ma vie.
Si le doute est aussi profond, aussi intense, il faut remettre à plus tard l'intervention. Cette peur traduit que la personne n'est pas prête ou n'a pas envie de cette chirurgie.
Quand la peur devient la motivation
Peur de ne pas être aimé, de manquer de séduction, de perdre son travail... Prudence, la chirurgie esthétique apporte un mieux morphologique, pas forcément un mieux-être. Elle ne répare pas l'image de soi. Décider d'une opération demande un travail sur soi très intime afin d'en apprécier le bénéfice. Et du temps. Rien ne presse…
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