Petites anomalies de la poitrine : les solutions chirurgicales

Anomalie Poitrine Sein
Si les femmes n’ont pas toutes les mêmes seins, elles ont toutes envie d’avoir un joli décolleté. Au-delà des préférences, petits ou gros seins, il existe certaines anomalies de la poitrine, peu ou mal connues, qui handicapent de nombreuses jeunes femmes. Les solutions chirurgicales.

Des seins mal développés

Les chirurgiens appellent cette anomalie des seins "tubéreux". Ils sont très projetés vers l'avant comme une aubergine, mais il peut s'agir aussi véritablement de moignons de seins. En fait, ce sont des seins inesthétiques en raison d'un sillon mammaire placé très haut et d'une avancée du sein très importante, d'une aréole et d'un mamelon géant très étalé sur le sein. Ce problème peut concerner un seul sein ou les deux.

Qui est concernée ?

Cette anomalie est très complexante pour la jeune fille, qui voit sa féminité prendre des allures inesthétiques. Cet aspect du sein est mal supporté visuellement, mais aussi dans le quotidien : les seins doivent souvent être recouverts, bandés, voire écrasés. Aucun soutien-gorge n'est vraiment adapté. Les activités sportives deviennent des corvées, qui accentuent les complexes.

Ce problème doit être débattu avec la jeune fille et ses parents pour prendre conscience que cette forme de seins est une anomalie et non un caprice de petite fille qui n'a pas les seins dont elle rêvait.

Quelle solution ?

Plus l'intervention a lieu tôt, mieux c'est. Cela évite un trop lourd retentissement psychologique et un trop long mal-être de l'adolescente. Le dialogue entre le chirurgien esthétique, la jeune fille et les parents est capital pour éviter les incompréhensions et les a priori : "Votre fille n'est pas là pour se faire refaire les seins comme c'est la mode aujourd'hui !" Il est indispensable d'expliquer qu'il ne s'agit pas ici d'un sentiment de disgrâce, mais d'une réelle disgrâce.

Comment se déroule l'intervention ?

L'opération est réalisée sur une patiente en position assise ou demi-assise, sous anesthésie générale. L'incision se situe autour de l'aréole. Le but est de réaliser l'abaissement du sillon mammaire, de répartir la glande existante dans la nouvelle loge (poche) créée par le chirurgien et de mettre en place une prothèse mammaire.

Les limites de cette opération ?

Une seconde intervention est quelquefois nécessaire, surtout lorsque la protubérance glandulaire sur l'aréole est très importante. Bien sûr, tout ce qui concerne l'intervention et ses suites est abordé lors de la consultation préopératoire avec le chirurgien et l'anesthésiste.

Les suites opératoires

De 24 à 48 heures d'hospitalisation sont nécessaires, en l'absence de complications. Les douleurs sont variables et durent environ une semaine. Des œdèmes et des ecchymoses peuvent apparaître et sont alors responsables de quelques tiraillements.

Des mamelons « rentrés »

Le bout du sein est tourné vers l'intérieur. On appelle cela une invagination. Elle se caractérise par la brièveté des canaux excréteurs de la glande mammaire et l'absence de souplesse des fibres musculaires et des cloisons fibreuses qui les entourent. Ces canaux fibreux, trop courts, empêchent le mamelon de s'extérioriser dans certaines circonstances (caresses, froid...). Ce défaut apparemment mineur engendre de nombreuses difficultés dans la vie d'une femme : dans les relations sexuelles, et tout simplement dans l'allaitement rendu impossible ou l'acceptation de l'image de son corps.

Quelle solution ?

On envisage, la plupart du temps, une correction chirurgicale. En raison de sa difficulté, cette opération a fait l'objet de nombreuses techniques chirurgicales. Les plus récentes permettent d'obtenir des résultats satisfaisants et une correction stable du problème.

Comment se déroule l'intervention ?

L'opération peut se faire sous anesthésie locale. Le résultat est immédiat. Le chirurgien se contente de libérer toutes les fibres qui retiennent le mamelon. Ensuite, il réalise une suture interne pour empêcher que le mamelon ne rentre à nouveau.

Les limites ?

Il peut y avoir des récidives dans les cas les plus sérieux.

Les suites opératoires

Elles sont minimes - sauf complication - du fait de l'anesthésie locale. On rentre chez soi le jour même avec un tout petit pansement. Le mamelon retrouve tout de suite sa place normale. Il faut cependant préciser que l'on ne peut choisir la forme de son mamelon. On retrouve celui que la nature nous a donné, il peut donc être très "extériorisé" comme très plat.

Un contour irrégulier

Très rare et très invalidante, la bride mammaire se caractérise par une sorte de "trou" dans le sein. Il s'agit d'une bride cicatricielle à l'intérieur du sein.

Elle réalise comme une barrière fibreuse empêchant le sein de se développer totalement. Visible et perceptible au toucher, cette anomalie est très inesthétique et très difficile à vivre pour celle qui en souffre.

Quelle solution ?

Le principe du traitement consiste à sectionner la bride pour permettre au sein de se "déplisser" et de reprendre une forme harmonieuse. Les deux seins retrouvent un équilibre.

Comment se déroule l'intervention ?

Sous anesthésie générale, l'incision va dépendre de la localisation de la bride. Le plus souvent, elle se fera dans une partie du sillon mammaire. Le résultat est immédiat, le sein prend sa place tout de suite.

Les suites opératoires

En temps normal, environ 24 heures en clinique ou à l'hôpital sont nécessaires après l'intervention. Par la suite, il est surtout recommandé de ne pas porter de soutien-gorge pour permettre au sein de descendre le plus possible et bien trouver sa place.

Femme Regarde Ses Seins Poitrine
© istock

Des seins asymétriques

Il y a asymétrie quand un sein est plus gros que l'autre de façon significative. En effet, les seins ne sont jamais strictement symétriques mais, dès lors que la différence de volume et de forme est visible et très marquée, il y a disgrâce.

Cela peut provenir dune maladie de la glande d'un côté.

Quelle solution ?

Après examen clinique, le chirurgien décide, en accord avec la patiente, lequel des deux seins servira de référence. Soit il réduira le sein qui souffre d’un excès de glande. Soit il augmentera, grâce à une prothèse, le sein le plus petit. En cas de maladie du sein, le chirurgien traitera la pathologie en cause, et réduira le sein hypertrophié.

Comment se déroule l'intervention ?

Si on réduit : la diminution du volume consiste à retirer une partie de la glande mammaire, à repositionner le mamelon et à "redraper" la peau. La cicatrice est située autour du mamelon et verticalement jusqu'au pli sous-mammaire.

Si on augmente : une incision autour du mamelon est réalisée, la prothèse est posée derrière le muscle pectoral ou entre la glande mammaire et le muscle pectoral. Dans les deux cas, la patiente est sous anesthésie générale.

Les suites opératoires

Lorsque la patiente a subi une réduction mammaire, il faut compter 24 à 48 heures d'hospitalisation (sauf complication). Un pansement est placé et, avant le retour au domicile, il est remplacé par un soutien-gorge de contention qui doit être porté jour et nuit, pendant un mois.

Le résultat s'observe au bout de six mois environ et les cicatrices s'estompent véritablement au bout d'un à deux ans. Il ne faut pas hésiter, pour accélérer et augmenter le résultat, à masser ses cicatrices avec des produits adaptés, en suivant les recommandations de son chirurgien.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires