Collagène le produit pionnier
Apparu dans les années 80, le collagène est le pionnier des antirides injectables. Longtemps, il est resté le seul produit injectable "effaceur" de rides. Avec, cependant, des inconvénients : des risques d'allergie, d'où un test obligatoire préalable, un résultat éphémère (en moyenne, 6 mois) avec la nécessité de renouveler les séances. Et, au final, un coût élevé. Pour toutes ces raisons, le collagène, qu'il soit américain ou japonais s'est laissé distancer, par d'autres produits.
Toutefois, les femmes habituées au collagène depuis plusieurs années et qui ne souffrent d'aucune réaction délétère continuent de le préférer.
Avantage : Il a un effet cumulatif au fil des séances.
Il existe en trois concentrations, selon la profondeur des rides à traiter :
- Zyderm 1 convient aux peaux fines, aux ridules du contour de l'œil, de la bouche, et même aux cicatrices peu profondes.
- Zyderm 2 est plus approprié aux rides superficielles, mais un peu plus prononcées : celles du front, le pli d'amertume qui encadre la bouche, les sillons nasogéniens peu profonds. Il est intéressant aussi pour augmenter le volume des lèvres.
- Zyplast, qui est un collagène plus dense, on s'attaque aux rides profondes : les rides du lion entre les sourcils, les sillons nasogéniens qui se creusent. Il tient plus longtemps, huit mois environ.
On pratique deux tests, à deux semaines d'intervalle. La première injection aura lieu un mois environ après lecture du second test.
Contre-indications : les maladies auto-immunes, les allergies au collagène et à la lidocaïne, anesthésiant associé au produit,
Acide hyaluronique
Cette substance, largement présente dans le corps humain, joue un rôle important dans le maintien du ciment intercellulaire. Avec l'âge, la qualité de ce ciment se dégrade, ce qui se manifeste en surface par une peau ridée et moins tonique.
Trois origines :
- Soit l'acide hyaluronique est obtenu par biosynthèse (Restylane), ce qui élimine le risque de maladie transmissible.
- Soit il est extrait de la crête de coq (Hylaform).
- ou encore de culture bactérienne de streptocoque équin (Perlane).
L'acide hyaluronique peut être employé pur - il s'élimine alors naturellement en quelques mois dans l'organisme - ou mélangé à une substance non résorbable - il est alors de plus longue durée.
Dans tous les cas, aucun test préalable n'est requis. Cependant, toute substance injectée sous la peau peut entraîner, un jour ou l'autre, une réaction cutanée (inflammation, rougeur).
Attention : Le produit extrait de crête de coq est contre-indiqué aux personnes réactives aux œufs et aux protéines de poulet.
Avantage : Ces produits sont injectables dès la première consultation et le résultat est immédiatement visible. La séance prend moins d'une heure. Un léger œdème et quelques rougeurs peuvent persister 48 heures, mais aucune immobilisation ne s'impose. Ce large échantillonnage de produits injectables permet de sélectionner le produit le plus performant pour chaque indication.
Un coup de fraicheur qui tient de 6 à 9 mois
C'est la meilleure façon d'aborder le comblement de rides. A toute nouvelle candidate, le praticien propose d'abord des produits à base d'acide hyaluronique pur et résorbable. Ces produits antirides tiennent de six à neuf mois environ, selon la qualité de la peau, le mode et le site d'injection. Ce type d'implant résorbable est idéal pour faire une bouche pulpeuse, naturelle et souple.
Hylaform : injections superficielles
La société américaine CollageWAesthetics a lancé Hylaform pour les femmes allergiques au collagène. C'est le seul acide hyaluronique d'origine animale, puisque son principe actif est prélevé sur la crête de coq.
Indications : les rides du front, des joues, les sillons nasogéniens, les plis d'amertume autour de la bouche, et l'augmentation des lèvres.
Restylane : injections superficielles
Le laboratoire suédois Q Med y ajoute Restylane Fine Line et Perlane. Les trois produits présentent la même concentration moléculaire, seule leur fluidité varie afin de s'adapter à différents types de rides.
Indications : les rides moyennes et profondes, à l'exception de celles de la patte d'oie. Si la ride est très profonde, on injecte d'abord Perlane très profondément et on superpose une injection de Restylane.
Restylane Fine Line : injections très superficielles
Sa formule a été spécialement élaborée pour les ridules et les petites rides, là où la peau est fine, fragile et pratiquement transparente.
Indications : les ridules de la patte d'oie autour de l'œil, ainsi que les ridules de la lèvre supérieure.
Perlane : injections profondes
Ce gel perlé d'acide hyaluronique stabilisé (nasha) est le plus réticulé (à fibres croisées) des solutions antirides développées par le laboratoire suédois Q-Med. C'est un implant volumateur, qui comble les creux, redonne du volume et redessine les contours du visage.
Indications : Il est parfait sur un support osseux pour rehausser des pommettes ou corriger un menton. Il remet à niveau des cicatrices et peut consolider un ovale en stop pant un début de cassure entre le menton et l'ovale. Il peut aussi servir de fondation avant une injection de Restylane. A renouveler tous les douze à dix-huit mois environ.
Pour un effet longue durée
Les implants de très longue durée effraient certaines femmes, notamment celles qui débutent dans les injections. Le plus souvent, on y parvient après s'être familiarisée avec des produits résorbables de moyenne durée. Ce type d'implant, qui entraîne une fibrose des tissus, ne doit pas être injecté massivement lors de la première séance. Il est recommandé de procéder à une retouche trois mois plus tard. Le résultat apparaît six mois après l'injection.
Aucun produit injectable de très longue durée (Anecoll) ou implant stable (Gore-Tex ou Softform) ne doit être injecté dans la partie rouge des lèvres.
Dermadeep
Cet implant non biodégradable permet au visage de retrouver ses courbes d'origine sans passer par la chirurgie, tout simplement en comblant les creux, en redessinant et remodelant les contours. Son volume est créé par l'accumulation de ses particules qui affichent 90 microns. Sa densité répond parfaitement aux zones gourmandes, telles que les sillons nasogéniens ou les pommettes. Dermadeep restaure les fondations.
Comme pour tout nouveau produit, il faudra attendre quelques années pour juger de sa réelle efficacité et de sa totale innocuité.
Indications : Consolider l'ovale du visage, modeler les pommettes et le menton, combler des sillons nasogéniens, corriger une ptôse. A renouveler tous les trois à cinq ans.
Artecoll
Cet implant non résorbable (marquage CE) contient un mélange de collagène bovin et de microsphères de méthacrylate (petites billes de plastique). Le collagène se résorbe progressivement et permet aux petites billes de s'implanter dans les tissus où elles ont été déposées. Artecoll est une substance inerte qui va rester en place des années. On a huit ans de recul sur Artecoll, qui donne de très bons résultats dans les rides profondes, comme les sillons nasogéniens et les rides entre les sourcils.
Test : Il est obligatoire, du fait de la présence de collagène dans sa formule.
Quatre implants à suivre...
- Le premier est un acide hyaluronique pur, totalement biodégradable et sans origine animale. Il est réticulé, c'est-à-dire que son poids moléculaire important entraîne une plus grande durée dans le temps. Il devrait tenir huit à dix mois environ. Il conviendrait à toutes les rides du visage.
- Le deuxième implant est associé à un gel résorbable contenant des microbilles de dextran, un polysaccharide (sucre) utilisé dans les perfusions, qui a le pouvoir d'attirer l'eau et donc de réhydrater les tissus. Ces microbilles créent une importante réaction inflammatoire des tissus qui entraîne une régénération et une stimulation de la production de collagène dans le derme. Les microbilles restent en place avant de se dégrader dans le temps.
En combien de temps ? un an au moins, puisqu'une étude sur 274 patients a montré la prolifération de fibroblastes au bout d'un mois et la formation de néo-collagène après un an.
- Le troisième implant est composé d'acide polylactique, une molécule utilisée depuis une trentaine d'années en chirurgie (dans des vis pour les hanches, des fils de suture). On le trouve également dans certains médicaments. Injecté dans les rides, il provoquerait une réaction fibrosante douce du derme. Biorésorbable et biodégradable, il s'éliminerait sans effets secondaires en trois ans (30 % de ses particules se résorbent par an). Sans origine animale, il s'injecte sans test. Il présente une double casquette : il traiterait aussi bien les rides superficielles ou profondes que la perte de volume et camouflerait les cernes. Il a obtenu le marquage CE.
- Le quatrième est un nouvel implant facial non résorbable, d'origine synthétique (microsphères poreuses, polyvinyliques et gel de polyamide). Sa durabilité est proche de celle de la silicone. À la différence des autres produits présents sur le marché, il ne crée pas de fibroses car sa composition lui permet de ne pas être isolé de l'ensemble des tissus qui l'entourent.
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