Adolescentes : comment leur expliquer les premières règles ?

Discussion entre une mère et sa fille
En 2023, les premières règles sont encore un sujet délicat à aborder entre mère et fille. Pourtant, il est essentiel d’en parler sans tabou. Voici nos conseils.  

L'importance de la communication mère-fille sur les premières règles : un tabou à briser

Les règles restent un sujet tabou, surtout quand il s'agit d'en parler à sa fille. En outre, les mères doivent s'y prendre tôt car l'âge d'apparition des premières règles se situe vers 12 ans, quand elles survenaient vers 16-17 ans du temps de nos grands-mères.

Les chercheurs ne savent pas vraiment pourquoi ; l'amélioration de la qualité de vie fait partie des hypothèses. Si les jeunes filles sont toujours plus informées qu'on ne l'imagine, cela ne signifie pas toujours "bien" informées. En parler reste donc essentiel et les mères sont les mieux placées pour expliquer ce phénomène. La jeune fille doit être avertie dès 9 ou 10 ans, pour y être préparée et vivre ce jour dans la confiance. C'est un événement naturel et heureux, un gage de féminité et de fécondité.

Vous pouvez rassurer votre fille en lui expliquant que les règles ne sont qu'un écoulement de sang mensuel correspondant au cycle menstruel de la femme. un événement qui se reproduira de la puberté jusqu'à la ménopause. Ce cycle dure en moyenne 28 jours (période entre chaque début de règles), durant lesquels un certain nombre de bouleversements hormonaux se produisent.

Comprendre les changements hormonaux et la puberté

Dans un premier temps a lieu une sécrétion d'œstrogènes, puis survient, aux alentours du 14e jour, l'ovulation. S'ensuit, les 14 jours suivants, une production d'œstrogènes mais surtout de progestérone. En l'absence de grossesse, ces hormones chutent fortement, provoquant l'arrivée des règles.

C'est à la puberté que débute la sécrétion d'hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone) par les ovaires. Mais le chef d'orchestre de tout le système hormonal féminin, c'est le cerveau, qui donne ses ordres notamment par l'intermédiaire de l'hypophyse (une glande située à sa base).

Le résultat est une transformation de l'organisme, se traduisant par l'apparition des poils, la modification des organes génitaux, l'élargissement du bassin... Et l'apparition des règles, preuve que l'adolescente a atteint sa maturité sexuelle. Son organisme est alors "prêt" pour une éventuelle grossesse.

Pour que votre fille s'épanouisse, qu'elle accepte sa féminité, votre attitude joue un rôle essentiel, et vous devez choisir le moment propice pour lui parler. Tout d'abord, vous pouvez observer les transformations de son corps. Aujourd'hui, 99 % des jeunes filles voient apparaître les premiers signes pubertaires entre 9 et 14 ans.

Repérer les premiers signes pubertaires et aborder le sujet des règles avec votre fille

La poussée du mamelon précède d'environ deux ans l'arrivée des règles. Des pertes blanches peuvent aussi survenir entre un à deux ans avant les premières règles. Elles indiquent que l'organisme commence à sécréter des hormones.

Ce liquide blanchâtre maintient l'humidité des muqueuses génitales féminines et constitue une barrière contre les infections. Si ces pertes deviennent trop abondantes ou odorantes, il faudra consulter un gynécologue. Bien que normaux, ces écoulements visqueux peuvent inquiéter votre fille, qui n'osera peut-être pas vous en parler. De votre côté, vous vous en rendrez sans doute compte si c’est vous qui lavez son linge.

Abordez le sujet simplement, attendez un moment tranquille, où vous allez vous retrouver seule avec elle. Il faut aussi lui expliquer que les premières règles sont irrégulières et parfois très espacées (plusieurs mois) car les cycles sont "anovulatoires", c'est-à-dire qu'il n'y a pas de libération d'ovule.

Dans l'année qui suit leur apparition, elles surviennent généralement toutes les six semaines, voire tous les deux mois, et sont indolores. Puis, en quelques mois à un an, les cycles deviennent ovulatoires. Ils sont plus réguliers (tous les 28 à 30 jours), et les règles peuvent être douloureuses.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires