En France, on estime entre 20 et 25 % le nombre d'enfants ayant des symptômes d'allergie respiratoire* (rhinite, asthme, conjonctivite…). Ces allergies ne sont pas une fatalité.
Avant la naissance
La prévention existe. Elle doit être mise en place avant la naissance de bébé, car la tendance allergique s'acquiert préférentiellement au cours de la vie fœtale. D'autant plus s'il existe chez l'un des deux parents un terrain atopique.
Chez la femme enceinte
Durant le dernier trimestre de grossesse, il est conseillé à la future maman d'éviter de consommer des aliments allergisants : cacahuètes, poisson, lait, œufs, qui peuvent sensibiliser l'organisme de bébé in utéro.
La chambre de bébé
Choisissez la literie du berceau totalement synthétique. Certains matelas, oreillers et couettes comportent la mention "hypoallergénique". Recouvrez-les de housses qu'il sera facile de laver, Si le sol de la chambre est recouvert d'une moquette, traitez celle-ci contre les acariens grâce à des bombes. Mieux, optez pour du carrelage ou du parquet.
L'alimentation idéale
Préférez, pour nourrir bébé, un allaitement au sein poursuivi le plus longtemps possible. Dans le cas contraire, préparez les biberons avec un lait 1er âge hypoallergénique qui permet d'éviter les risques d'allergie. Et quand viendra le temps de la diversification alimentaire, n'introduisez pas trop tôt les aliments allergisants.
Une atmosphère saine
Si l'un de vous deux fume, réservez le balcon à cet usage et non l'une des pièces de l'appartement. Aérez. Et, en hiver, vérifiez le taux d'hygrométrie (de 40 à 50 %) dans chaque pièce, et plus encore dans la chambre de bébé. Ces conseils d'hygiène de vie sont simples à appliquer si vous êtes motivés et désirez protéger bébé d'une éventuelle allergie respiratoire.
Des signes d'alerte
Parfois, bébé n'échappera pas à l'allergie qui peut se développer à bas bruit et revêtir des formes que les parents ne suspectent pas comme telle.
Certains signes doivent vous amener à consulter un allergologue, Il s'agit des rhinites séreuses, sans fièvre, accompagnées d'une conjonctivite des toux chroniques, nocturnes ou sèches déclenchées à la suite d'une course, d'un fou rire ou d'un énervement ; de tout syndrome respiratoire (otite, rhinopharyngite, sinusite etc.) récidivant ou saisonnier.
A l'examen, le médecin recherchera des éléments d'orientation (peau sèche, lésion d'eczéma, mains moites...) faisant suspecter une allergie. Son diagnostic pourra être affiné par des examens complémentaires (numération de la formule sanguine, rhinoscopie, test de dépistage Phadiatop...). Si une allergie est dépistée, une autre forme de prévention est encore possible. Elle consiste à préserver, le mieux possible, l'organe respiratoire atteint afin de conserver à l'enfant la meilleure qualité de vie possible.
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Traitements à suivre
Une étroite collaboration avec la famille est primordiale pour mener à bien ce type de prévention. Avec l'aide du médecin, celle-ci doit évaluer les circonstances déclenchantes de la survenue de l'allergie (contact avec un animal, tonte de la pelouse, pollution climatique, émotions fortes, etc.) afin d'en préserver au maximum l'enfant à l'avenir.
Si un traitement bronchodilatateur est prescrit, il est important que l'enfant et sa famille respectent les modalités de prises. Le débit expiratoire de pointe du jeune patient doit être régulièrement contrôlé.
Autant de mesures qui, suivies, peuvent éviter à l'enfant l'instabilité de son allergie ou son aggravation. C'est pourquoi il est important que les parents soient bien informés pour aider et soutenir le plus chaleureusement possible leur enfant.
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