Quel est le profil des enfants ?
Il s'agit, dans 76 % des cas, de garçons, et souvent des aînés : 46 % des cas contre 39 % pour les seconds. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, 86 % de ces enfants sont issus de familles unies.
Seuls 8 % viennent de familles recomposées. Deux tiers d'entre eux font pipi au lit toutes les nuits et plus de la moitié portent des changes complets pour dormir.
Un trouble qui leur gâche la vie
Les conséquences du pipi au lit sont nombreuses : dans leur vie de tous les jours, 71 % craignent les moqueries, 60 % ont honte et 42 % refusent d’aller dormir chez leurs amis.
Sur le plan scolaire, ils sont 36 % à présenter des troubles de l'attention à l’école et 28 % à avoir des difficultés d'apprentissage.
Quant aux parents, 67 % estiment que l'énurésie est un vrai problème. Seuls 9 % pensent que c'est sans importance. Et chez les enfants, 84 % trouvent utiles d'en parler à un médecin. Malgré ces chiffres, encore trop peu d'enfants ont une prise en charge thérapeutique : ils ne sont que 10 %.
D'où l'importance de déculpabiliser ce symptôme, tant pour les enfants que pour les parents. « Il faut effectivement éviter de considérer l'énurésie comme un sujet tabou ou un symptôme qui passera tout seul avec le temps, dit le docteur Marie Rantier, pédiatre, car le retentissement est important pour l'intégration sociale de l'enfant. »
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