Le plus sûr moyen d'être enceinte est d'abord… de faire l'amour ! Les chances de grossesse par cycle sont directement proportionnelles au nombre de rapports sexuels, mais diminuent avec l'âge. Si, au bout de 12 à 18 mois, il n'y a pas de grossesse, il est temps de s'interroger. Mais quand des antécédents lourds sont connus (infections pelviennes, règles irrégulières ou, pour le conjoint, une opération des testicules), il ne faut pas attendre.
En couple, consulter un gynécologue
Ces problèmes touchent 14 % des couples. L'origine de l'hypofertilité est pour moitié masculine et pour moitié féminine, et 50 % des couples connaissent des causes multiples. Il faut consulter à deux dès le premier entretien.
Lors de ce rendez-vous, les antécédents familiaux sont examinés, et des examens standard prescrits : courbe de températures sur trois cycles, radio de I utérus et des trompes, spermogramme (analyse du sperme) et test post-coïtal (analyse de la glaire cervicale après un rapport sexuel). Un bilan hormonal peut être prescrit. Le problème peut être mécanique (anomalie des trompes, endométriose...), ovulatoire (troubles de l'ovulation) ou masculin (mauvaise qualité ou absence des spermatozoïdes).
L'homme est en cause ?
Il faudra consulter un andrologue, Dans 15 à 30 % des cas, la cause ne peut être déterminée.
Les solutions existantes
En cas de cause mécanique, la chirurgie peut être nécessaire. Sinon, la stimulation de l'ovulation par des médicaments spécifiques est la première réponse. Elle doit s'effectuer sous surveillance, pour éviter les grossesses multiples.
On peut pratiquer une insémination artificielle : le sperme est introduit directement dans la cavité utérine.
La FIV (fécondition in vitro, c'est-à-dire en éprouvette) est de deux types. Les ovocytes sont prélevés au niveau des ovaires après stimulation hormonale. En FIV simple, ils sont juste mis en présence de plusieurs spermatozoïdes. En FIV avec micro-injection (Icsi), un spermatozoïde est injecté dans l'ovocyte : une technique privilégiée quand il n'y a pas assez de spermatozoïdes. Un à deux embryons sont alors transférés dans l'utérus.
Grâce à ces traitements, on aboutit à 80 % de grossesses, même si cela varie en fonction de l'âge. Et à chaque étape, on observe des grossesses spontanées.
Quelle prise en charge ?
Les coûts des AMP sont pris en charge par la Sécurité sociale, sauf pour les femmes de plus de 43 ans, pour lesquelles le taux de grossesse est très bas.
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