« J'allais de dépression en dépression, j'associais médicaments, alcool, tabac, cannabis. Sur le plan sexuel, je menais une vie totalement déréglée. Je pensais sans cesse à mourir, plus rien n'avait d'intérêt pour moi », se souvient Gaëlle, atteinte du trouble borderline (état limite ou dysthymie).
Près de 2 % de la population française est touchée par le trouble borderline. Celui-ci peut débuter très tôt, mais on ne peut le diagnostiquer qu'au sortir de l'adolescence.
Comment détecter le trouble borderline ?
C'est à un thérapeute de faire le diagnostic du trouble borderline. Pour cela, il utilise un questionnaire qui met en évidence les aspects divers de ce trouble de la personnalité. Parmi ceux-ci, on trouve souvent la dépression, l'anxiété, la colère, dirigée contre soi ou contre autrui et qui peut se traduire par des actes impulsifs dangereux (agression, tentative de suicide, automutilation, prise de risque dans différents domaines, etc.).
On peut aussi remarquer une grandon". Dans le même temps, il se dévalorise et s estime coupable de ce qu'il ressent.
Quelles sont les causes du trouble borderline ?
Même s'il peut exister une vulnérabilité biologique, la prédisposition essentielle vient de l'environnement familial, qui a empêché l'enfant de décrire et d'analyser ses émotions.
Le cas extrême est l'abus sexuel, présenté comme normal mais qui doit rester secret sous peine pour l'enfant de ne pas être cru ou d'être puni.
Plusieurs années pour se stabiliser
De manière générale, le traitement des patients présentant ce trouble de personnalité prend du temps. Et plusieurs années sont nécessaires avant d'atteindre une certaine stabilité.
Le traitement médicamenteux est principalement constitué de thymorégulateurs, des stabilisateurs de l'humeur.
Une prise en charge psychologique est aussi importante : Une personne atteinte d'un trouble borderline vit dans la culpabilité. Il faut d'abord la remettre en paix avec elle-même, en lui disant qu'elle est victime plutôt que coupable, et lui apprendre à accepter et à reconnaître ses émotions.
« Quand j'ai appris ce que j'avais, j'étais soulagée : j'avais une maladie enfin identifiée et que l'on pouvait soigner. Maintenant, j'ai encore, parfois, des coups de blues, un petit reste de phobie sociale, de dépréciation de moi-même et de tendance au perfectionnisme, mais j'ai repris mon travail et, pour le moment, cela ne me pose pas de problèmes », se réjouit Gaëlle.
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