Quels sont les signes d’un AVC ?
« Je sortais d'un restaurant quand je me suis rendu compte que ma jambe gauche traînait. J'ai trouvé ça bizarre, mais j'ai continué ma journée. Dans l'après-midi, je n'ai pas réussi à tenir le volant de ma voiture avec la main gauche. Là, je me suis inquiété. Mon médecin m'a fait hospitaliser tout de suite. » À 49 ans, Yves se croyait en bonne santé. Il n'imaginait pas être un jour victime d'un accident vasculaire cérébral. Paralysie des membres, perte de sensibilité, troubles du langage, maux de tête violents et soudains (contraire- ment à une migraine qui, elle, survient progressivement), perte de la vision d'un œil, etc., les symptômes de l'accident vasculaire cérébral (AVC) varient d'une personne à l'autre.
Ils apparaissent brutalement et peuvent disparaître en quelques minutes, sans laisser de séquelles. Les médecins parlent alors d'accident ischémique transitoire (AIT). Or, il ne faut absolument pas négliger ce signal d'alarme !
En effet, dans 20 % des cas, un AIT mal (ou pas) soigné aboutira à un accident vasculaire beaucoup plus grave dans l'année qui suit.
Que faire si les symptômes ont disparu ?
Il ne faut surtout pas négliger le problème. Au contraire, c'est une véritable urgence médicale, qui nécessite la mise en place d'un traitement.
Selon les dernières directives de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes), le médecin doit prescrire immédiatement de l'aspirine (160 à 300 milligrammes par jour) pour prévenir la formation d'un caillot, et ce, sans attendre les résultats des examens complémentaires. une IRM (Imagerie par résonance magnétique) ou un scanner cérébral devra être pratiquée dans les plus brefs délais, afin de déterminer la nature du problème vasculaire. Le traitement sera ajusté en fonction des résultats des examens.
Et s'ils persistent ?
Si les troubles n'ont pas disparu en quelques minutes, il vaut mieux appeler les urgences en composant le 15. Le patient, probablement victime d'un AVC, sera hospitalisé, si possible dans une unité neuro-vasculaire. Un traitement par fibrinolyse, qui va permettre de dissoudre le caillot de sang, permet de réduire très nettement le risque de handicap s'il est administré dans les trois heures suivant l'accident.
Malgré une circulaire ministérielle organisant la prise en charge des AVC, ces unités spécialisées ne sont pas encore assez nombreuses.
AVC : qui est concerné ?
L'AVC touche principalement des personnes souffrant d'hypertension artérielle, de diabète, d'hypercholestérolémie, ainsi que les fumeurs. Dans 85 % des cas, il est dû à un caillot de sang qui, en bouchant une artère, bloque l'irrigation du cerveau. Dans les autres cas, il s'agit d'une hémorragie cérébrale. L'AVC est la troisième cause de mortalité en France et la première cause de handicap (hémiplégie, aphasie...) chez l'adulte.
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