Les anesthésies générales provoquent-elles des troubles de la mémoire ?

Un médecin fait une anesthésie à une patiente
Avant une intervention nécessitant une anesthésie générale, on s’inquiète de savoir si celle-ci va laisser des séquelles au niveau de la mémoire. 

Avec le recul, le nombre d'effets indésirables de l'anesthésie diminue

En quarante ans, le travail sur la sécurité et le développement de nouveaux médicaments ont permis de faire diminuer nombre d'effets indésirables de l'anesthésie. Mais on constate parfois des troubles pendant quelques mois après une opération :

  • de la concentration ;
  • de l'attention ;
  • et de la mémorisation.

Ceux-ci ne peuvent être attribués uniquement à l'anesthésie l’hospitalisation, et l'opération en elles-mêmes peuvent jouer.

Quand les troubles cognitifs augmentent

Certains facteurs peuvent augmenter le risque de présenter des troubles cognitifs (de perception, d'attention...)

Quand il s'agit d'une chirurgie cardiaque, ces troubles sont plus fréquents. Il peut se produire la migration de dépôts graisseux vers le cerveau. Ce qui diminue les performances cognitives dans 10 à 15 % des cas.

L'âge, aussi : à partir de 70 ans, on constate des troubles de la mémoire après 20 % des interventions (sauf cardiaques). Enfin, la prise de benzodiazépines favorise ces problèmes.

Des effets heureusement réversibles !

Sur le plan thérapeutique, on est très démuni pour traiter ces troubles. On sait juste qu'il faut éviter la prise de benzodiazépines. Heureusement, ces troubles sont réversibles et transitoires : en un an, l'immense majorité aura disparu, et cela finit toujours par guérir.

Enfin, la répétition des interventions avec anesthésies générales n'est pas connue comme favorisant les pertes de mémoire.

Les différents anesthésiques

Tous les produits anesthésiques n'ont pas la même fonction.

  • Les hypnotiques provoquent une perte de conscience et suppriment la mémorisation : ils empêchent que l'on se souvienne de son opération !
  • Les morphiniques suppriment la douleur (on en a toujours besoin en chirurgie), mais ne sont pas amnésiants.
  • Les curares permettent le relâchement de tous les muscles de l'organisme : ils ne sont utiles que pour certains actes opératoires (intervention abdominale, par exemple).

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