Mon logement est-il adapté ?
Les chutes représentent 15 % des admissions à l'hôpital et 20 % à 30 % entraînent une perte d'autonomie. Aussi faut-il se poser cette question : mon logement est-il adapté à mon état de santé ? Et le sera-t-il encore dans dix ou vingt ans ?
La salle de bains est la pièce la plus dangereuse (46 % des chutes), beaucoup de personnes âgées n'y vont plus. Pour la rendre accessible, il lui faut un sol, un tapis de douche ou de baignoire antidérapants, des barres d'appui autour de la baignoire, de la douche et des W-C. Éventuellement, un siège ou un strapontin de douche, voire un siège pivotant sur le rebord de la baignoire.
Ces aménagements, considérés comme des aides techniques pour la préservation de l'autonomie des personnes âgées, peuvent être pris en charge par la Sécurité sociale ou dans le cadre de l'Allocation personnalisée à l'autonomie (APA). Des crédits d'impôt sont également possibles : jusqu'à 25 % du montant de l'équipement. Renseignez-vous auprès de votre centre des impôts.
Le b.a.-ba pour adapter son logement
L'éclairage :
Troquez les ampoules de 60 watts contre 75, voire 100 watts. Eclairez davantage les objets, meubles, escaliers que vous avez besoin de voir. Evitez les éclairages directs car ils sont éblouissants.
Les sols :
Faites poser un matériau anti-dérapant (carrelage ou linoléum légèrement granuleux, moquette). Fixez les tapis avec un bon adhésif ou ôtez-les.
Dégager la voie :
Supprimez les objets susceptibles de provoquer des chutes (guéridons, fils électriques ou encore plantes vertes) et remplacez les appuis instables (lavabos mal fixés, tables bancales, tabourets...
Les déplacements :
N'hésitez pas à vous procurer une canne si vous éprouvez des difficultés à marcher. Dans les couloirs et les escaliers, fixez des barres d'appui aux murs (antidérapantes dans les pièces humides) ou des poignées anti-dérapantes sur les rampes d'escalier.
Après une chute :
La téléalarme vous permet de prévenir rapidement quelqu'un si vous avez un problème (parent, médecin, assistante sociale…). Seulement 1 % des 60-74 ans et 8 % des plus de 75 ans en bénéficient actuellement. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou des assureurs.
Une baignoire avec porte !
Une idée saugrenue ? Pas tant que ça. Conçue dans un matériau très résistant et antidérapant utilisé dans l'industrie nautique, cette baignoire singulière est destinée aux personnes à mobilité réduite. Le seuil de sa porte peut être abaissé jusqu'à cinq centimètres pour faciliter le passage. On entre, on s'assoit, on referme la porte, on remplit d'eau pour un bain ou une douchez Le tout sous la chaleur recommandée d'une lampe à infrarouge.
Son plus : un système de balnéothérapie pour une détente musculaire, articulaire et circulatoire. Seul bémol, son prix très élevé : à partir de 3 000 €.
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