Le tabac est le principal facteur de risque
Il est responsable de plus de 90 % des cancers du poumon... Le risque est d'autant plus élevé qu'on a commencé à fumer jeune, que la durée de tabagisme est longue, que le nombre de cigarettes est important.
La fumée contient plus de quarante substances cancérigènes contre lesquelles le corps fabrique pendant des années des anti-oncogènes pour enrayer la mutation des cellules du poumon en cellules cancéreuses. Au bout d'un certain nombre d'années, ce système de défense est dépassé et le cancer apparaît.
Par ailleurs, 10 % des cancers du poumon sont liés à certaines activités professionnelles. Parmi les substances cancérigènes : l'amiante, les rayons ionisants, les goudrons, l'arsenic, le nickel, le chrome... On soupçonne pour des raisons génétiques une prédisposition de certaines personnes, qui seraient plus sensibles au développement de ce cancer.
Les signes qui doivent alerter
Les premiers signes apparaissent progressivement et peuvent sembler au départ anodins. Il faut impérativement consulter pour tout symptôme qui persiste :
- Toux persistante.
- Crachats sanglants.
- Infections respiratoires à répétition.
- Essoufflement anormal.
- Modification de la voix.
- Amaigrissement inexpliqué.
- Difficultés à avaler.
- Douleur à la poitrine, au cou, à l'épaule ou au bras.
Quels examens pour établir le diagnostic ?
La radiographie du thorax est le premier demandé : il permet de chercher la présence d'une opacité, d'un voile ou d'un épanchement correspondant à la présence de liquide dans la plèvre. Généralement, on pratique un scanner et parfois une fibroscopie bronchique.
Si la présence d'une tumeur est identifiée, on cherche ensuite à savoir s'il y a d'autres organes atteints (métastases), au niveau du foie, des os, des surrénales et du cerveau.
D'autres examens peuvent être quelque fois réalisés : scanner, échographie du foie, IRM.
Peut-on faire un dépistage précoce ?
La radiographie thoracique est très peu sensible pour un dépistage précoce. Le scanner thoracique permet, quant à lui, de visualiser avec une grande précision des petits nodules. Le problème est qu'on en retrouve chez 25 à 50 % des fumeurs sans savoir si ces nodules sont bénins ou malins. Dans seulement 1 à 3 % des cas, il s'agira d'un "petit" cancer. II faudra donc faire la preuve du cancer par une analyse du nodule, souvent par une intervention chirurgicale. Cette exploration n'est pas généralisée pour un diagnostic précoce, car elle est très invasive et très lourde. II faut évaluer le rapport bénéfice-risque d'un tel dépistage.
Quels traitements ?
Le traitement va dépendre du type de cancer et de son extension. S'il est diagnostiqué tôt, on envisage une opération suivie d'une chimiothérapie. Dans un cancer accompagné d'un envahissement des ganglions du même côté que la tumeur, on commence le traitement par une chimiothérapie suivie parfois d'une opération et de séances de radiothérapie. A un stade avancé avec des métastases, le traitement principal est une chimiothérapie.
De nouveaux traitements émergent avec les biothérapies ciblées, les plus avancées étant les thérapies qui consistent soit à contrôler les facteurs de croissance du cancer, soit à maîtriser la formation de vaisseaux au niveau de la tumeur. Nous n'en sommes qu'aux prémices, mais ces traitements permettront certainement dans un avenir proche de révolutionner la prise en charge des cancers.
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