Diabète : comment avoir une vie meilleure ?

Une femme diabétique fait un test d'insuline
Dans son ouvrage, le Pr Lucie HERGOTT, spécialiste du diabète, donne de nombreux conseils pour faire face à la maladie. 

Après 35 ans d'expérience, vous dites n'éprouver aucune lassitude à soigner le diabète, bien au contraire. Pourquoi ?

Soigner le diabète, ce n'est pas seulement équilibrer le taux de glucose dans le sang, mais aussi s'intéresser au patient dans sa vie quotidienne et dans sa globalité. C'est une maladie au long cours, et il est important de lui donner des conseils de prévention, de l'inciter à se surveiller.

En outre, le diabète peut prendre mille visages, selon l'âge auquel il apparaît, la manière dont il est vécu... Chaque malade est unique, et il est passionnant d'instaurer une vraie relation avec lui.

Enfin, il faut encore lutter contre des idées reçues : non, les diabétiques ne sont pas responsables de leur maladie parce qu'ils ont mangé trop de sucre ! Oui, ils peuvent tout à fait dîner au restaurant, travailler, conduire, avoir des loisirs !

Mais le traitement est contraignant ?

Le traitement est un tout : la prise de médicaments ou les piqûres d'insuline ne sont efficaces que si l'on suit aussi un régime alimentaire adapté, que l'on surveille son poids, et que l'on fait un minimum d'exercice.

Certes, il peut être contraignant, en particulier pour un adolescent, de surveiller sa glycémie à l'aide d'un glucomètre et de faire plusieurs piqûres d'insuline chaque jour, de ne pas sauter de repas... Néanmoins, dans ce cadre strict, il est possible d'avoir une certaine liberté, à condition de bien connaître la maladie et de savoir aménager son traitement. Par exemple, on peut adapter les injections d'insuline selon la durée et l'intensité du sport que l'on veut pratiquer. Ou encore manger un gâteau, en supprimant alors le pain du repas.

Bien le suivre permet d'éviter de graves complications ?

En effet, outre les risques à court terme, notamment de malaise, après 10, 15 ou 20 ans de maladie, les patients peuvent avoir d'importantes complications s'ils sont mal soignés : lésions ophtalmologiques, insuffisance rénale, nécrose du pied, atteinte des artères.

Or, certains patients, souffrant d'une forme de diabète qui apparaît tardivement (de type 2), ne ressentent pas de symptômes et peuvent être tentés de refuser un traitement, en se disant "Je me sens bien, on verra plus tard". Mais même si l'on se sent en forme, les complications peuvent progresser silencieusement. Et elles sont ensuite irréversibles.

En revanche, il est tout à fait possible de les prévenir, en commençant tôt un traitement approprié et en faisant régulièrement des contrôles. Les médecins doivent donc être les alliés des patients, pour les aider à préserver leur santé.

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