J’ai une douleur au talon : que faire ?

Douleur Au Talon
À la marche et au repos, j’ai mal au pied. Je me demande pourquoi et si c’est grave.

Les douleurs du talon sont fréquentes et variées. Il peut s'agir d'un petit mal lancinant, qui gêne, qui pique... et que l'on a tendance à négliger, ou d'une douleur violente qui incite à consulter immédiatement car on n'arrive plus à marcher.

Après un exercice sportif, j’ai ressenti une douleur intense. J'étais incapable de marcher

Diagnostic : l'aponévrosite plantaire - une altération de la structure qui amortit les chocs sous la voûte plantaire - est une grande cause de douleur au talon (ou talalgie).

L'aponévrose plantaire peut en effet se déchirer, sous l'effet d'un effort violent. Conséquence : il devient impossible de marcher. L'aponévrose est aussi sensible aux microtraumatismes répétés.

Attention aux marches prolongées en terrain difficile. Et gare aux chaussures mal adaptées, au port constant de chaussures de sport avec une semelle inadaptée, par exemple. Il faut consulter le rhumatologue qui prescrira les examens nécessaires. L'échographie va montrer le caractère épaissi, bosselé, irrégulier, voire effiloché de l'aponévrose du côté malade.

Quel est le traitement ?

Il faut mettre l'aponévrose au repos. Le port de semelles avec des talonnettes en mousse, la prescription d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou encore des séances de physiothérapie peuvent figurer aussi sur l'ordonnance. Voire l'utilisation de cannes, dans les cas graves.

La persistance des douleurs nécessite d'effectuer une infiltration guidée par échographie.  Ce nouveau procédé a beaucoup fait progresser le traitement des douleurs tenaces. Il permet d'injecter un peu de cortisone avec précision et donne d'excellents résultats sans effets secondaires.

L'infiltration échoguidée se fait dans des centres pratiquant l'échographie interventionnelle, en ambulatoire. La chirurgie reste réservée aux cas résistant aux traitements.

Des fourmillements des picotements me réveillent la nuit

C'est le syndrome du canal tarsien qui est l'équivalent, au niveau du pied, du syndrome du canal carpien à la main. Le nerf tibial postérieur est comprimé au niveau de la cheville. Cette compression provoque des fourmillements, des picotements... qui limitent la marche et réveillent la nuit. La douleur peut remonter vers la cheville et le mollet.

L'examen clé est l'électromyogramme, qui étudie l'activité électrique des nerfs et des muscles. Les anti-inflammatoires peuvent soulager la douleur, ainsi que les infiltrations locales de corticoïdes. On aura parfois recours à l'échographie pour guider l'infiltration avec précision.

Une fracture de fatigue peut-elle être la cause de la douleur ?

Oui, c'est la fracture de fatigue du calcanéum, souvent conséquence d'une ostéoporose méconnue. Elle peut être difficile à repérer sur la radio. La fissure ne devient visible qu'au bout de six semaines sur le cliché radiologique. Mais l'IRM permet de repérer immédiatement ces fractures, qui surviennent à l'issue d'une marche prolongée.

À retenir

  • Il faut consulter dans tous les cas, car une douleur intermittente peut devenir chronique et entraîner une légère boiterie.
  • Des anti-inflammatoires peuvent être prescrits pour soulager la douleur, ainsi que des infiltrations locales.

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