Le point sur l’endométriose

Endometriose Maladie Gynecologique
C’est une des maladies gynécologiques les plus fréquentes. Réponses à des questions trop peu abordées.

Chez les femmes concernées, le tissu qui tapisse la cavité utérine, l'endomètre, migre dans d'autres parties de la cavité abdominale et se fixe sur le fond du péritoine, les trompes, les ovaires ou le fond du vagin. Les signes sont une douleur au moment des règles, à l'ovulation, à la selle ou encore lors d'un rapport sexuel. Certaines formes sont aussi asymptomatiques, ce qui explique que certaines femmes ne l'apprennent que lorsqu'elles ont des difficultés à avoir un enfant.

Pourquoi le diagnostic tarde trop souvent ?

« La douleur au moment des règles est considérée, par certains médecins, comme banale et inhérente au statut féminin, s'exclame le Dr Marc Cassis, gynécologue. Par ailleurs, si l'examen gynécologique se limite à l'auscultation de l'utérus et des ovaires, sans inspecter l'arrière du col, il est facile de passer à côté. »

Endométriose Douleurs Regles
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Abuse-t-on trop des cœlios- copies pour le diagnostic ?

Cela a été le cas, mais on le fait moins. Si une endométriose est soupçonnée, aucune précipitation n'est de mise. L'urgence est de calmer la douleur. De plus, un examen clinique, une échographie bien faite ou une IRM bien interprétée donnent déjà des renseignements capitaux. La cœlioscopie se justifie s'il y à des lésions ovariennes ou douteuses ou encore lorsque le traitement médicamenteux a échoué.

Le traitement médicamenteux peut-il éviter la chirurgie ?

Oui, encore faut-il que le traitement soit suivi pendant plusieurs années, et non pendant trois à six mois comme on le voit parfois. Ce traitement consiste à supprimer les règles et à mettre les ovaires au repos grâce à des pilules monophasiques ou à des progestatifs pris en continu, ou bien grâce à des analogues de la Gn-RH, substances qui "coupent" le fil reliant l'hypophyse à l'ovaire.

La part psychologique est-elle souvent trop négligée ?

L'état moral joue sur la qualité de la réponse du système immunitaire, qui a une fonction de nettoyage des cellules de l'endomètre qui migrent. Le Dr Marc Cassis conseille à ses patientes de se tourner vers une psychothérapie, l'acupuncture, l'ostéopathie ou l'hypnose. A la fois pour une prise en charge psychologique, mais aussi en cas d'infertilité.

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