Les fractures : ce qu’il faut savoir

Fracture
Une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Et il faut prendre des précautions pour que l’os se consolide bien.

Qu'est-ce qu'une fracture ?

L'os peut se briser net ou en plusieurs morceaux, suite à un traumatisme ou une chute. On parle de "fracture déplacée" si les fragments ne sont plus en continuité et de "fracture ouverte" s'il y a une plaie. Il faut alors opérer dans les six heures pour éviter le risque d 'infection.

Les fractures qui touchent les articulations sont les plus préoccupantes car elles peuvent laisser des séquelles à long terme.

Quand opère-t-on ?

Si la fracture n'est pas déplacée : en principe, il n'y a pas besoin d’intervention chirurgicale. On pose simplement un plâtre ou une coque. Le but est d'immobiliser le membre ou l‘articulation cassé pendant un à trois mois, pour que l'os ait le temps de se consolider.

Si elle est déplacée : l'intervention chirurgicale n'est pas systématique. Le chirurgien peut remettre l'os en continuité par une manipulation externe, sous anesthésie loco-régionale et sous contrôle radioscopique. Il pose ensuite un plâtre.

Dans les cas plus compliqués, l'opération a lieu en principe sous anesthésie générale. Les fragments d'os sont fixés avec des broches, des vis, des plaques...

En général, il n'y a pas besoin de plâtre, mais il faudra prendre le maximum de précautions pour que la fracture ne se déplace pas à nouveau. Par exemple, marcher avec des béquilles pour éviter d’appuyer sur la jambe cassée.

Faut-il enlever ensuite ces éléments métalliques ? Tout dépend de l'âge du malade et de la gêne causée par les broches ou les vis. Chez une personne âgée, les chirurgiens hésitent à les ôter, pour ne pas laisser de trous qui risqueraient de fragiliser l'os.

Quelles sont les suites ?

Une fracture se consolide en moyenne en deux à trois mois. Mais le délai est plus ou moins long selon les personnes.

Le risque de déplacement est maximum danse les trois premières semaines. C'est pourquoi on surveille l'évolution de l'os en effectuant une radiographie tous les dix jours environ.

Si la fracture se situe au niveau des membres inférieurs, il existe (surtout chez l'adulte) un risque de phlébite dû à l'immobilisation forcée, le sang ne circulant plus correctement dans les jambes.

On prescrit donc des anti-coagulants (en comprimés ou en injections sous- cutanées) jusqu'à la reprise de la marche.

Pour éviter tout risque d'hémorragie, on surveille le taux de coagulation du patient par des prises de sang régulières.

Y a-t-il des séquelles ?

Si la fracture est simple, correctement réduite et consolidée, le risque de séquelles est minime. Les fractures articulaires, plus difficiles à traiter, peuvent laisser des raideurs, des douleurs et, à long terme, de l'arthrose, du fait de l'usure du cartilage.

À retenir

La pose de fixations métalliques n'accélère pas la consolidation de l'os, par rapport au plâtre. Donc, pas d'imprudence. Ne vous appuyez pas sur votre jambe cassée, sauf recommandation du chirurgien.

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