Les TOC : C’est quoi ?

Toc Troubles Comportements
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se manifestent par des comportements étranges et répétés, pour calmer une anxiété excessive. Un enfer au quotidien que l’on peut apprendre à gérer.

Maude, 22 ans, passe plusieurs heures chaque jour à effectuer certains rituels : elle se lave les mains sans arrêt et récite cinq fois de suite la table de trois dès qu'elle entend un mot à connotation mystique, tel que "divin", "ange"... Même si Maude a conscience de l'étrangeté de ces répétitions, elle dit qu'elle ne peut pas s'empêcher de les faire.

Le rythme infernal des rituels

La personne qui souffre de TOC a des pensées obsessionnelles très fortes : hantise de perfection, peur d'être contaminée par un virus, de faire du mal à ses proches, d'être damnée...

Pour calmer ses angoisses, elle répète plusieurs fois par jour certains gestes ou pensées (compulsions) : des gestes de vérification, de lavage (des mains ou de l'intérieur de l'habitat), ou des répétitions mentales.

Comment les repérer

Bien sûr, tout individu a de temps en temps des idées fixes qui l'obligent à vérifier plusieurs fois certains gestes contrôler si le fer à repasser est débranché avant de quitter la maison, s'assurer que la porte est bien fermée à clé... Pour diagnostiquer un TOC, le temps occupé par ces obsessions et/ou compulsions doit être supérieur à une heure par jour. Cela touche 3 à 4 % de la population.

Quel traitement ?

  • Les TOC peuvent débuter dès l'enfance. Ils sont alors complètement intégrés au quotidien de la personne, et c'est souvent l'entourage qui l'incite à consulter. Dans ce cas, une psychothérapie, avec parfois des antidépresseurs, est prescrite.
  • Si les TOC surviennent plus tardivement, la personne a souvent assez de recul sur sa maladie pour prendre une part active dans une thérapie comportementale et cognitive.

Maude, qui souffre de TOC depuis cinq ans, a commencé une thérapie comportementale. Elle passe un accord avec son thérapeute : réduire de moitié ses compulsions. Quelques semaines plus tard, elle témoigne : « J'ai diminué un petit peu mes rituels. Pas autant que prévu mais, pour moi, c'est déjà énorme. Je sais que je peux progresser ! »

Une thérapie comportementale et cognitive permet une amélioration très nette dans plus de 50 % des cas.

Une situation difficile pour les proches

« J'ai eu beaucoup de mal à accepter le comportement de Maude, raconte Christine, sa maman. J'avais l'impression qu'elle était possédée. L'association Aftoc m'a fait comprendre beaucoup de choses. Je sais aujourd'hui comment soutenir Maude, sans devenir esclave de ses obsessions : si elle me demande de l'aider à faire ses rituels, je refuse ! Grâce à sa thérapie, elle semble moins tourmentée. Un soulagement pour toute la famille... »

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