La ménopause n’est pas une fatalité

Ménopause
Interview du Dr. Frédérique Marlaud , gynécologue et endocrinologue.

Quel message adressez-vous aux femmes qui abordent le "tournant" de la ménopause ?

De nos jours, beaucoup de femmes ne le vivent pas comme une fatalité. Les chiffres le prouvent : 20 % ne s'en aperçoivent même pas ! 60 % le traversent sans trop de difficultés et seulement 20 % le vivent mal.

Il ne faut donc pas prendre la ménopause comme un prétexte pour baisser les bras. Positivez et n'hésitez pas à vous faire aider si besoin.

La sexualité de la femme de 50 ans peut donc être florissante ?

Bien sûr ! D'autant que cette femme a un réel atout : elle connaît bien son corps et ses envies. Il est vrai que la ménopause peut provoquer un problème de sécheresse vaginale, mais il ne concerne pas toutes les femmes.

Et plus l'activité sexuelle est régulière, moins le problème se pose. Concernant la baisse de la libido, elle n'est pas liée à la ménopause mais à la baisse d'hormones mâles inhérente à l'âge. Or, la femme de 50 ans est encore jeune. Toutefois, si elle ressent une baisse de désir, certains progestatifs peuvent améliorer la libido.

Quels examens faire à la cinquantaine ?

La cinquantaine est l'âge des bilans, Il convient donc de faire un bilan complet pour prévenir les risques et préparer l'avenir : un bilan métabolique, une mammographie, un frottis, une recherche de sang dans les selles, éventuellement une ostéodensitométrie pour détecter les risques d'ostéoporose.

Mon conseil : ayez une démarche active et n'hésitez pas à demander à votre médecin de vous prescrire ce bilan. Quant à la visite chez le gynéco, elle est d'une à deux fois par an, suivant les facteurs de risque.

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