Opération : Je fume et je dois être opéré

Médecin Cigarette Opération
Le tabagisme augmente gravement les risques de complication lors d’une opération. Tous les conseils pour arrêter à temps.

Difficultés respiratoires, problèmes de cicatrisation, infections, retard de la consolidation osseuse, thrombose vasculaire... pour les fumeurs, le tabac accroît sensiblement tous les risques liés à une opération chirurgicale.

Le mieux : six semaines de sevrage avant l’opération

Si l'opération est prévue longtemps à l'avance, il est possible de planifier l'arrêt de tabac. Après six semaines de sevrage, les risques de complications sont réduits à ceux d'un non-fumeur. L'addiction au tabac tient à trois composantes : la dépendance physique à la nicotine, l'aspect psychologique (le jeu du plaisir/ déplaisir) et les habitudes. La dépendance physique reste l'élément le plus facile à gérer : patchs, gommes à mâcher ou gélules à sucer ne manquent pas.

Par la seule prise de ces substituts nicotiniques, le patient évite 3 999 composants néfastes, parmi les 4 000, que compte la fumée de cigarette. Mais, en ce qui concerne les habitudes et l'aspect psychologique, le patient est seul et doit compter sur sa volonté.

Femme Cigarette Fumeuse
© istock

48 heures avant, c'est encore possible

Avant toute opération, le patient rencontre l'anesthésiste. Ce dernier va estimer le degré de dépendance au tabac et le taux de monoxyde de carbone (CO). Selon les résultats, un entretien avec le tabacologue de l'hôpital peut avoir lieu.

Celui-ci met alors au point le protocole de suivi du patient au cours de son séjour. Il décide en particulier des substituts nicotiniques conseillés et devra rester joignable par le patient. Pour préparer efficacement l'arrêt, le patient doit avant tout casser la monotonie.

Il faut rompre avec ses habitudes : tenir sa cigarette dans la main que l'on n'utilise pas d'ordinaire, ne plus fumer pendant le café mais après, prendre un chemin différent pour se rendre au travail... De même, il est conseillé de fumer dans des conditions inconfortables pour associer le geste à une sensation désagréable.

La nicotine ralentit sur la cicatrisation

La nicotine a des répercussions sur la microcirculation, qui est essentielle à une bonne suture. Le mieux est de ne pas fumer pendant les deux jours suivant l'opération. Une résolution relativement facile à tenir le temps de l'hospitalisation : le patient est encore encadré et coupé de ses habitudes. Il faut en profiter pour prolonger l'arrêt le plus longtemps possible.

Médecin Arrêt Cigarette
© istock

Attention au tabagisme passif !

Un enfant dont les parents fument possède un taux élevé de nicotine Dans ses urines. L'exposition au tabac a une influence directe sur les complications respiratoires et très probablement sur de nombreuses autres. II est fortement conseillé aux parents de cesser de fumer avant l'opération de leur enfant

Et après ?

La plupart des patients contraints de cesser de fumer pour une opération veulent poursuivre dans cette voie. Dans un premier temps, c'est assez facile. Mais au bout d'un an, la moitié d'entre eux a repris. La volonté s'étiole et les habitudes reviennent.

Il est possible de se faire aider avec la ligne Tabac Info Service : 39 89 est disponible 24h sur 24. D'autres soutiens sont possibles, consistant à envoyer une série de SMS à des heures programmées pour soutenir les personnes en cours de sevrage). L'assistance des proches est évidemment un plus.

A lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires