Le reflux gastro-œsophagien correspond à la remontée d'une partie du contenu de l'estomac vers l'œsophage. Ce flot acide provoque une brûlure qui démarre au creux de l'estomac, remonte dans la poitrine, pour se terminer éventuellement par une sensation amère dans la bouche : c'est le "pyrosis" un symptôme si caractéristique qu'il suffit souvent au diagnostic.
Celui-ci peut survenir à tout moment, mais plus fréquemment après les repas, lorsqu'on est penché en avant, ou la nuit en position allongée.
Les symptômes sont parfois moins évocateurs : toux nocturne, douleur au creux de l'estomac ou dans la poitrine. Le diagnostic peut alors nécessiter une fibroscopie ou une pH-métrie (enregistrement de l'acidité de l'œsophage sur 24 heures).
Est-ce grave ?
Dans la grande majorité des cas, il n'a pas de conséquences graves.
Mais, lorsqu'il est sévère, il retentit négativement sur la qualité de la vie. Plus rarement, il peut aussi provoquer des lésions au niveau de l'œsophage (plaies, ulcérations de la muqueuse...), à l'origine de complications à long terme : hémorragies, rétrécissement de l'œsophage ou lésions précancéreuses. La survenue de complications est sans rapport avec l'intensité des symptômes.
Que faire pour l'éviter ?
De nombreuses règles hygiénico-diététiques sont traditionnellement conseillées : éviter les boissons gazeuses, le café... Leur efficacité n'a pourtant pas été vraiment démontrée. En revanche, poser une cale de dix centimètres sous la tête du lit est réellement efficace.
Le surpoids est à la fois un facteur déclenchant et aggravant, et un facteur de risque pour les complications. Perdre ses kilos en trop améliore la situation.
Enfin, le stress augmente la perception de la douleur : ne négligez pas les activités qui permettent de décompresser (sport, relaxation…)
Quel traitement envisager ?
Deux types de traitements sont efficaces :
- Les pansements gastriques, des alginates, qui peuvent être achetés sans ordonnance.
- Les inhibiteurs de la pompe à protons, qui diminuent la sécrétion acide. En cas de douleurs ponctuelles, ce type de traitement peut être prescrit.
Mais si les symptômes s'accompagnent de lésions œsophagiennes détectées lors des examens, le traitement doit être poursuivi au long cours pour prévenir les complications.
Une intervention chirurgicale peut aussi être proposée aux patients jeunes, en alternative au traitement médicamenteux continu.
Faut-il réaliser des examens complémentaires ?
A partir de 50 ans, une endoscopie est conseillée pour écarter le risque de complications. Consultez également en cas de signes associés : amaigrissement, gêne à avaler, anémie.
À retenir
- Les traitements médicamenteux (ou éventuellement la chirurgie) sont efficaces contre la douleur et les complications.
- Seul votre médecin peut vous conseiller sur la nécessité ou non de suivre un traitement ou de réaliser une endoscopie.
À lire aussi :