La ménorragie (règles abondantes) correspond à une perte de sang menstruel au moins équivalente à 80 ml. Elle impose une consultation médicale. Si vous êtes obligée de changer de protection toutes les heures et/ou si les menstruations durent plus de cinq jours, faites le test du score de Higham pour évaluer la quantité de sang perdu.
Quelles sont les causes ?
Un déséquilibre hormonal :
Dans certaines situations, le rapport entre œstrogènes et progestérone est trop élevé. Ce déséquilibre est naturel et physiologique au moment de la puberté et de la préménopause. Ce qui ne dispense pas d'une consultation et d'un traitement adapté. En dehors de ces périodes, et si aucune anomalie organique n'est identifiée, ces perturbations hormonales sont le fait de facteurs émotionnels.
Le port d'un stérilet au cuivre :
Il provoque souvent des saignements plus importants. La solution peut être d'opter pour un stérilet à la progestérone, qui va diminuer le flux, voire stopper les règles.
Une pathologie de l'utérus :
Des saignements inhabituels révèlent souvent une maladie bénigne (fibrome, polype, hypertrophie, atrophie de l'endomètre...).
Mais ils peuvent être aussi le signe d'une maladie grave de l'utérus. Des examens (échographie pelvienne en premier lieu, hystéroscopie, parfois IRM et hystérographie) sont alors nécessaires pour déterminer l'origine de l'anomalie. Chez la femme ménopausée, tout saignement doit inciter à des examens poussés.
Une grossesse qui se passe mal :
Un saignement abondant peut révéler une grossesse extra-utérine, une fausse couche ou, plus rarement, une grossesse anormale liée à une maladie du placenta.
Attention : Certains médicaments accentuent le flux des règles : aspirine, anticoagulant...
Quel est le risque ?
La complication la plus courante de la ménorragie est l'anémie due à une baisse des stocks de fer. Il convient donc de faire doser sa ferritine. Les saignements abondants, épuisant les réserves en fer de l'organisme, provoquent une grande fatigue et une moindre défense aux infections. À terme, ils peuvent générer un épuisement physique et psychique pouvant conduire à un état dépressif.
Comment éviter l'anémie ?
Il faut traiter la cause de la ménorragie, mais aussi agir directement sur le débit du sang perdu au moment des règles (par une prescription d'anti-hémorragiques allopathiques, phytothérapiques et/ou homéopathiques). Selon les résultats du bilan sanguin (dosage de l'hémoglobine, du fer et de la ferritine), une supplémentation en fer est prescrite.
Elle peut intervenir systématiquement pendant la semaine des règles ou de façon ponctuelle. II est conseillé d'y associer de la vitamine C, pour améliorer l'assimilation du fer.
Ne buvez pas de thé pendant la prise de fer, car il inhibe son assimilation par l'organisme. Pensez aussi à mettre au menu du boudin, de la viande rouge et des moules. Leur fer est plus facilement assimilable que celui des végétaux.
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