En général, un rhume simple dure trois à cinq jours. Si vous avez de la fièvre (à partir de 38,5C°), une toux persistante ou si votre état semble se dégrader, consultez votre médecin. Face à la multiplication des germes favorisée par l'inflammation due au virus, le rhume peut en effet dégénérer en laryngite, bronchite, sinusite, otite, voire en pneumonie.
En cas de surinfection bactérienne, et seulement dans ce cas, des antibiotiques pourront vous être prescrits. Respectez bien la durée du traitement (de six jours), même si les symptômes ont disparu, afin de limiter le risque d'effet rebond après l'arrêt du traitement.
Les complications du rhume dépendent aussi du terrain. Si, pour la plupart des gens, le rhume est l'affaire de quelques jours, certaines personnes le traînent pendant trois, voire quatre semaines, ou bien les enchaînent six mois de l'année. Dans ce cas, il s'agit probablement de rhinites de type allergique, dont il conviendra de traiter le terrain par tous les moyens pharmaceutiques à disposition : homéopathie, "vaccins" en spray, oligoéléments, anti-histaminiques, corticoïdes locaux en pulvérisation, lavages de nez à l'eau salée.
Les traitements faciles
Mal de tête, frissons, courbatures, fièvre...
Les antalgiques et antipyrétiques classiques sont préconisés pour atténuer les douleurs et la fièvre (paracétamol, aspirine, ibuprofène).
Il existe également des spécialités disponibles en pharmacie sans ordonnance contenant un antihistaminique (pour le nez qui coule), un vasoconstricteur (pour le nez bouché), ou les deux à la fois sous forme de comprimés pour une action deux-en-un. Respectez les contre-indications (consultez la notice) et utilisez-les seulement en cas de gêne importante, car ils ont notamment des effets sur la vigilance (risque de somnolence).
Nez bouché
Les vasoconstricteurs en spray délivrés sur prescription sont très efficaces. Mais ils ne doivent pas être utilisés plus de cinq jours, car ils risquent d'irriter les muqueuses nasales et d'entraîner une rhinite chronique.
Pour récupérer plus vite
- L'idéal est de rester chez soi au chaud pendant trois jours. La convalescence n'en sera que plus courte (la chaleur empêche le virus de se propager).
- Vitamine C : la dose journalière recommandée est de 60 mg à 100 mg. Dès les premiers symptômes et pendant toute la durée du rhume, augmentez les doses (jusqu'à 1 g par jour, surtout si vous êtes fumeur).
- Buvez beaucoup : eau, boissons chaudes avec un peu de citron pressé (verser l'eau chaude sur le citron pressé au dernier moment, pour éviter la déperdition de vitamine C), bouillons... Elles accélèreront l'élimination des mucosités.
- Mouchez-vous : les mucosités aspirées par reniflement peuvent induire une inflammation dans l'oreille moyenne et un risque d'otite moyenne aiguë ou séromuqueuse.
- Faites des inhalations aux huiles essentielles (pin, thym, eucalyptus…) Elles ont un effet désinfiltrant sur la muqueuse nasale.
Attention : elles peuvent aussi provoquer des réactions allergiques à cause des terpènes qu'elles contiennent.
Prévenir, c'est aussi guérir
- Lavez-vous les mains aussi souvent que possible pour éviter la contamination aux autres personnes.
- Évitez les polluants (tabac, fumées de moteurs...) : ils paralysent l'activité de la muqueuse respiratoire, créent des irritations et révèlent des allergies.
- Mangez des fruits et légumes frais riches en vitamine C.
- Soyez zen, gai et bien dans votre peau : un état d'esprit positif diminue l'incidence des rhumes.
En avion : attention à vos oreilles !
Une otite "barotraumatique" : c'est ce que vous risquez en prenant l'avion avec un rhume ! Cette otite, due au changement brusque de pression atmosphérique, est très douloureuse.
Voici deux stratégies pour l'éviter :
- Trois jours avant de partir et jusqu'au lendemain du vol, prenez des corticoïdes locaux (sur ordonnance). Si vous n'avez pas le temps, achetez en pharmacie un vasoconstricteur en comprimés, à prendre avant le vol.
- Dès que l'avion commence sa descente, soyez réveillé, déglutissez souvent, voire effectuez la manœuvre de Valsalva, qui consiste à souffler nez bouché et bouche fermée afin de repressuriser le tympan.
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