Crise d’hémorroïdes : comment les soulager efficacement ?

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Un Français sur trois en souffre… en silence. Encore taboue, la crise hémorroïdaire est particulièrement gênante. Heureusement, il existe des solutions d’automédication pouvant soulager efficacement.

Gérer les crises d'hémorroïdes : de l'automédication à la consultation

Les hémorroïdes ? Tout le monde en a. En effet, ce sont des vaisseaux situés au niveau du rectum et de l'anus. Dans certains cas, ils se dilatent ou ils forment un caillot, ils deviennent alors sensibles et volumineux. D’où les fameuses crises qui font souffrir ! Il ne faut donc pas attendre pour se soigner. Si les problèmes reviennent, si vous émettez du sang pendant ou après les selles et/ou si la douleur est très vive, il faut consulter. Mais, dans la majorité des cas, une fois le diagnostic de maladie hémorroïdaire établi, il est possible d'avoir recours à des traitements spécifiques en automédication.

Qu'en attendre ? Comment les prendre ? Focus sur les produits "anticrise".

Hémorroïdes : comprimés ou traitement local ?

Les deux ! La voie orale est un bon complément des pommades et/ou des suppositoires. Les comprimés, et les autres formes à avaler, agissent sur la perte de tonicité des vaisseaux, alors que les traitements locaux ont des effets antalgique et cicatrisant principalement. Ils exercent aussi un effet lubrifiant (car ils graissent les muqueuses) particulièrement apaisant.

Que contiennent les produits ?

Les traitements oraux spécifiques des hémorroïdes ne sont autres que les veinotoniques utilisés dans le syndrome des jambes lourdes. Mais leur posologie sont formulées à partir de végétaux (marronnier d'Inde et petit houx), d'actifs issus des plantes (esculoside, rutoside, escine...) ou encore de molécules de synthèse (diosmine, troxérutine). Les pommades et les suppositoires renferment, quant à eux, des anesthésiques locaux (lidocaïne principalement), des anti-inflammatoires et des substances adoucissantes (oxyde de zinc, par exemple).

Pommade ou suppositoires ?

Les crèmes ou pommades à base de corticoïdes sont plus adaptées aux hémorroïdes externes (celles qui se voient). Elles ont un effet anti-inflammatoire puissant et exercent un soulagement quasi instantané. Les suppositoires, eux, conviennent à toutes sortes d'hémorroïdes, mais leur introduction peut être douloureuse dans certains cas. Ils sont contre-indiqués en cas d'allergie à l’anesthésique local. En revanche, leur durée d'action est supérieure de quelques heures à celle de la pommade.

Existe-t-il une médication préventive ?

Non. Aucun médicament n'a fait preuve d'efficacité pour limiter les "poussées". En revanche, quelques conseils s'avèrent utiles : éviter les stations assises ou debout prolongées, pratiquer une activité sportive non violente et utiliser des produits de toilette non acides.

En cas de crise, il est recommandé de prendre un traitement pendant 5 à 7 jours. C’est tout. Si la gêne persiste, il ne faut pas hésiter à aller consulter ! Les stades avancés des crises hémorroïdaires demandent une intervention médicale, allant des injections locales sclérosantes à l'opération.

Les bons gestes de préventifs contre les hémorroïdes (conseils de J. Barrand)

  • Eviter la constipation. Pour cela, consommer un maximum de fibres : céréales complètes, fruits secs, légumineuses, fruits et légumes frais... Et ne pas oublier de boire un litre et demi d'eau par jour.
  • Ne pas prendre n'importe quel laxatif : il faut des produits doux comme les mucilages ou le lactulose. A bannir: les actifs irritants (bourdaine, séné, bisacodyl...), les suppositoires à la glycérine et les lavements.
  • Refuser les aliments déclenchants : attention aux épices, à l'alcool et même au café.

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