Y aller à son rythme
Randonner, cela signifie marcher pendant quatre à cinq heures minimum. En dessous, c'est de la balade ! Ce qui suppose une bonne condition physique et une pratique régulière.
Il n'y a pas a priori de freins à l'exercice de la marche. Même chez les personnes obèses, diabétiques, souffrant d'une insuffisance respiratoire ou opérées du cœur. Simplement, l'effort doit être plus modéré et progressif, et toujours régulier : d'abord, trois fois vingt minutes par semaine. Petit à petit, on atteint les quatre heures sans souci et à son rythme.
Pour ne pas se sentir en marge d'un groupe, ou pour ceux qui ont besoin d'un encadrement, il existe quelques structures spécialisées, comme « Randonnée et diabète », association destinée aux diabétiques mais aussi à leurs proches. Si vous êtes cardiaque, vous pouvez vous renseigner auprès des structures médicalisées de réadaptation, comme les "clubs cœur et santé" de la Fédération française de cardiologie.
Par ailleurs, les comités départementaux de la FFRP ont ouvert des permanences téléphoniques de trois à quatre heures par semaine, pour répondre aux questions de santé. De même, les clubs de randonnée organisent des journées d'information.
On veut un minimum de confort !
Le public a changé. Les gens sont aujourd'hui plus des néophytes que des vrais passionnés de marche. Ils cherchent à s'aérer dans un cadre naturel, mais avec un minimum de confort et de bien-être.
Exit donc les formules "la fleur au fusil" et la tente dans le dos. On opte pour le portage des sacs dans les formules "itinérantes" ou pour la randonnée "en étoile" (on part du même point tous les jours et on y revient chaque soir). Et si l'hôtel dispose d'espaces détente (spa, sauna, jacuzzi, exercices de qi-gong...), c'est encore mieux (formules "rando et remise en forme").
La tendance rando et découverte
Depuis une dizaine d’année, on assiste au boom des formules combinant marche à pied et... descente de rivière en canoë, cueillette aux champignons, stage photo, découverte ornithologique, plantes médicinales, observation des volcans... Tout est possible ! Avec un penchant qui ne se dément pas pour la culture. On veut découvrir l'histoire d'une région, son architecture, sa gastronomie, ses vins, son artisanat local…
Les "city trek" connaissent d'ailleurs un succès grandissant depuis quelques années. Preuve que l'on peut aussi se dépayser en visitant sa propre ville. Les gens veulent qu'on leur fasse voir leur ville autrement, découvrir des passages ou des entrées interdites, des lieux insolites, qu'on leur raconte des anecdotes qu'ils ne trouveront pas dans les guides.
Les rêves d'évasion perdurent
L'esprit d'aventure n'a pas disparu pour autant. En marge des tour-opérateurs subsistent encore des artisans de la randonnée, comme ceux de Terres Oubliées.
Quadrillant les cartes topographiques, cette équipe de globe-trotters déniche les sentiers les moins explorés. Ce qui suppose d'être prêt à dormir sous la tente, en bivouac ou chez l'habitant. La notion de partage est très importante.
Même esprit mais dans un style différent : la rando naturaliste emmenée par des chercheurs passionnés et bons conteurs. La plupart viennent du Muséum national d'histoire naturelle. Mais il y a aussi des scientifiques de l'Office national des forêts ou des indépendants locaux. Pour voyager avec eux, il faut juste être curieux... et avoir une bonne paire de chaussures !