Comment bien surveiller votre thyroïde ?

Le médecin palpe le cou de la femme mature pour le diagnostic des maladies thyroïdiennes
La glande thyroïde régule l’énergie de tout l’organisme. Quand elle se dérègle, c’est tout le corps qui fonctionne mal. Explications pour bien la surveiller.

Hyperthyroïdie et hypothyroïdie

En cas d'hyperthyroïdie, l'organisme s'emballe : perte de poids rapide malgré un bon appétit, diarrhée, tachycardie, nervosité et inquiétude extrême, sensation de chaleur et de soif...

Dans l'hypothyroïdie, au contraire, tout le corps est ralenti : grande fatigue, troubles de la mémoire et du raisonnement, prise de poids rapide, frilosité intense, constipation, et parfois augmentation du taux de cholestérol.

Une détection précoce : le dosage de la TSH

Une simple prise de sang permet d'identifier un dysfonctionnement thyroïdien avant même l'apparition de ces pénibles symptômes. On dose la TSH (Thyroid-StimuIating Hormone), une hormone qui régule l'activité de la glande thyroïde. Un taux normal de TSH est situé entre 0,2 et 4 micro-unités/ml.

Certaines personnes doivent effectuer ce dosage régulièrement, car elles ont un risque plus élevé de développer un dysfonctionnement de la thyroïde.

Qui doit être plus vigilants ?

Les femmes enceintes : dosage de la TSH conseillé au début de la grossesse

Les femmes sont davantage soumises à des dysfonctionnements de la thyroïde. Au cours de la grossesse, les besoins en hormones thyroïdiennes sont encore augmentés. Mais cette période modifie aussi le fonctionnement du rein, provoquant une importante perte d'iode, élément indispensable à la fabrication des hormones thyroïdiennes. Les femmes enceintes sont donc plus exposées à de petites hypothyroïdies.

Or, le développement psychomoteur du fœtus et du bébé dépend beaucoup du bon état thyroïdien maternel.

Les personnes souffrant de goitre : dosage de la TSH une fois par an

Le goitre est une augmentation du volume de la thyroïde. Au début, celle-ci fonctionne normalement, mais avec le temps, des nodules s'y développent. Ces petites protubérances peuvent devenir hyperactives. Les goitres évoluent donc parfois vers l'hyperthyroïdie.

Les plus de 60 ans : dosage de la TSH tous les deux ans

Avec l'âge apparaissent souvent des goitres nodulaires qui évoluent vers une hyperthyroïdie. À l'inverse, en vieillissant, la thyroïde peut s'atrophier et perdre progressivement ses fonctions : c'est l'hypothyroïdie. Pour les femmes, ce phénomène peut débuter à la ménopause. Enfin, les personnes âgées suivent parfois des traitements dont les effets secondaires dérèglent la thyroïde.

Les personnes sous certains traitements : dosage de la TSH tous les six mois

Le lithium, utilisé pour traiter les troubles de l'humeur, favorise l'apparition de goitres et l'hypothyroïdie. De même, l'amiodarone (traitement des troubles du rythme cardiaque) et l'interféron (traitement des hépatites) provoquent, chez certains patients, une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie.

Les fumeurs : dosage de la TSH conseillé tous les deux ans

La fumée de cigarette contient des thiocyanates. Ces substances freinent partiellement la production d'hormones thyroïdiennes, en empêchant la capture d'iode. Les fumeurs ont davantage de goitre et de perturbations du fonctionnement thyroïdien.

Des traitements efficaces

Si les tests sanguins révèlent une hypothyroïdie, le médecin devra apporter à l'organisme assez d'hormones thyroïdiennes pour que le taux redevienne normal. En général, le patient prend un comprimé de thyroxine (l'hormone thyroïdienne) à jeun, chaque matin, et à vie.

Le traitement de l'hyperthyroïdie est plus complexe. L'endocrinologue peut prescrire des antithyroïdiens qui freineront la fabrication des hormones thyroïdiennes. Dans certains cas, des injections d'iode radioactif et même une intervention chirurgicale peuvent être préconisées pour inactiver une partie de la thyroïde. L'hyperthyroïdie est souvent déclenchée par le stress ou un choc psychoaffectif. Une femme traitée pour hyperthyroïdie doit avoir une vie plus sereine, faire des exercices de décontraction et apprendre à gérer son stress pour éviter les rechutes.

Nutrition et thyroïde

Les crucifères, chou, chou-fleur, brocoli, radis… les graines de soja et les arachides consommées crues, rendent l'iode inutilisable par la thyroïde. Elles sont donc conseillées dans les hyperthyroïdies, mais à éviter en cas d'hypothyroïdie.

N’oubliez pas l’acupuncture

En travaillant notamment sur le méridien, Chong-Mai Oigne allant du bas-ventre jusqu'au visage, le médecin acupuncteur peut aider le patient à réguler les effets secondaires des troubles thyroïdiens. Comme l'homéopathie, l'acupuncture peut constituer un complément du traitement endocrinien classique.

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