Mais tout d'abord, comment reconnaître un vrai échec d'un échec temporaire et, surtout, quels sont les recours médicaux pour réparer les dégâts et arriver à une véritable réussite. Voici, pour vous, le guide complet des interventions esthétiques, tous les risques d'échec mais aussi les démarches à suivre pour aboutir à un résultat qui vous satisfasse pleinement.
Qu'est-ce qu'un échec en chirurgie esthétique ?
Après une intervention esthétique, lorsqu'on est déçu du résultat, comment savoir si cette déception est justifiée ou non ? Qu'est-ce qu'un échec ? Dans l'absolu, il faudrait distinguer grosso modo trois types d'échec.
Le vrai échec
C'est celui sur lequel tous les experts se mettent d'accord : le nez aquilin devenu un nez de boxeur, les deux seins qui ne sont plus à la même hauteur, les lèvres qui enflent et sont douloureuses... C'est l'échec "objectif".
L'échec subjectif
C'est celui qui est perçu comme tel par le patient alors même qu'il n'est pas visible. Un nez refait pourra être tout à fait satisfaisant pour le chirurgien et l'entourage, mais être ressenti comme un échec pour la patiente qui espérait, grâce à cette opération, retenir son conjoint... C'est un problème pour le chirurgien : il aurait dû discerner, derrière une demande de chirurgie esthétique, un désir plus psychologique.
De même, une réduction mammaire qui laisse une grosse cicatrice et surtout une asymétrie est vécue souvent comme un raté. Même si, comme dans la plupart des cas, l'asymétrie existait au départ. Comme si l'imperfection n'était plus acceptable quand on est passé entre les mains d'un chirurgien esthétique...
Le "faux échec temporaire "
C'est-à-dire celui qui est perçu comme un raté en raison de l'aspect inesthétique des suites opératoires qui sont éphémères. Cela est relativement fréquent dans le cas des liposuccions abdominales.
Il faut en effet compter quatre à cinq mois pour un retour de la peau à la normalité. Et pour que les tissus, un peu rigides après l'opération, s'assouplissent. De même, il faut environ six mois pour qu'une cicatrice prenne sa forme définitive. Le premier mois, la cicatrice est plate, magnifique. Au cours des deuxième, troisième et quatrième mois, la cicatrice devient un bourrelet rouge. Aux cinquième, sixième et septième mois la cicatrice prend sa forme définitive. Quant au lifting, il perd son aspect figé, de plus en plus rare avec les techniques modernes, à la fin du deuxième mois.
Existe-t-il des interventions plus sujettes que d'autres à l'échec ?
Sans conteste, oui. Celles-là mêmes qui nécessitent une grande maîtrise chirurgicale, comme les rhinoplasties et les réductions mammaires. On estime en effet à 10 % environ le pourcentage d'échecs objectifs pour ces deux interventions. Pour le nez, la correction de la pointe (large, corbin...) est la plus délicate à effectuer.
Quant aux réductions mammaires, les plaintes visent l'asymétrie, l'importance de la cicatrice et les nécroses.
Est-il possible de rattraper une intervention ratée ?
Oui. Tout est améliorable. A condition d'avoir l'énergie nécessaire pour affronter à nouveau une intervention chirurgicale. Et là, tout est question de motivation !
Sur le plan légal
Après une intervention de chirurgie ou de médecine esthétique, si vous vous estimez lésée, essayez d'abord d'en parler à votre médecin pour trouver une solution à l'amiable. Sinon, contactez une association d'aide aux victimes ou un avocat. Si les tentatives de résolutions amiables ont échoué, la première tâche de l'avocat sera d'assigner et d’en référer le médecin responsable pour obtenir, sous huit jours (le laps de temps doit être réduit au maximum), la désignation d'un expert. Chirurgien plasticien désigné par le juge, l'expert est chargé d'apporter un avis médical étayé sur l'échec ressenti par la patiente opérée, et de déposer un rapport.
Deux situations se présenteront : soit la victime accepte la proposition d'indemnisation faite par l'assureur du médecin et l'affaire se conclut à l'amiable. Soit elle rejette ladite proposition, et le procès proprement dit commence.
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