Née aux États-Unis, répandue en Scandinavie, prisée au Canada, l'utilisation de l'animal familier à des fins thérapeutiques est une thérapie nouvelle dans l'Hexagone. Appelée également zoothérapie, elle est pratiquée par un thérapeute ou un intervenant spécialement formé, accompagné d'un animal entraîné à cet effet.
Des études ont démontré qu'elle pouvait contribuer à rééduquer et à embellir la vie des enfants malades, handicapés physiques ou mentaux, et des personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer.
Une présence réconfortante
Différentes méthodes complètent l'intervention d'un spécialiste de santé et sont utilisées dans des conditions particulières. Elles ne peuvent donner de résultats que s'il y a un bon contact entre la personne et l'animal. Les spécialistes suggèrent qu'il faudrait imaginer les pensées des animaux qui partagent notre vie ou qui vivent autour de nous.
Apprenons ainsi à nos enfants à les observer, les respecter et les aimer. A la maison, bien qu'il ne s'agisse pas de véritable zoothérapie, un animal de compagnie qui grandit avec un enfant, handicapé ou non, représente un extraordinaire compagnon de jeu pour lui et lui apporte beaucoup. Il semblerait aussi que les propriétaires d'animaux aient un taux de cholestérol et de triglycérides moins élevé et fassent plus de sport que les autres.
Des campagnes d'information sont en préparation pour tenter de convaincre les maisons de retraite et les institutions médicales de favoriser - après l'aquarium et son effet apaisant - la présence de chiens et de chats dans leurs établissements. Ils rendraient ces lieux beaucoup plus humains, adoucissant la vie quotidienne, contribuant au réconfort et à l'énergie des personnes âgées et des enfants hospitalisés.
Déficience intellectuelle, troubles du comportement, autisme, handicap physique, malvoyance, hyperactivité ou trisomie 21... les programmes utilisent le plus souvent le chien comme outil pédagogique et affectif.
Le contact s'établit facilement entre l'enfant et le chien. Apprendre à le brosser, marcher avec lui en le tenant en laisse, le nourrir, le caresser... cela augmente le niveau d'éveil et de communication non verbale de l'enfant.
Les enfants sont moins agités
En accomplissant ces gestes simples, l'enfant améliore son développement social, apprend à contrôler ses émotions et son agitation. Il se responsabilise, se sent utile, développe une bonne image de lui-même et améliore la communication avec son entourage.
Thérapie équestre : quels bienfaits ?
Cette méthode de rééducation par le cheval, le poney ou l'âne - dont la morphologie est très adaptée aux enfants et qui possèdent de vrais talents de socialisation - a prouvé ses bienfaits sur les enfants autistes, psychotiques, psychologiquement déficients, dyslexiques, en difficultés passagères ou handicapés physiques.
- En montant son cheval ou bien son poney spécialement entraîné, l'enfant est en contact avec le corps de l'animal : il ressent sa douceur, sa chaleur et le bercement de son pas. Sécurisé, il intègre la notion d'espace et de temps.
Le cheval n'agit pas sans demande précise de la part de son cavalier : en réalisant que lui seul peut le faire avancer, s'arrêter, repartir, l'enfant acquiert plus d'indépendance.
- Physiquement, cela lui apporte l'équilibre et la synchronisation des membres supérieurs et inférieurs et renforce sa musculature.
- Psychiquement, il prend conscience de son schéma corporel (la perception de son corps dans l'espace), grâce aux mouvements apaisants et sécurisants du cheval. Le long apprentissage entraîne aussi une amélioration des troubles caractériels, en particulier chez les enfants qui veulent "tout et maintenant". Sur le plan relationnel, l'animal ne juge pas, ne triche pas : la relation ou l'attachement sont vrais, sans attentes particulières.
Éviter l'isolement des personnes âgées
En règle générale, la présence d'un chien dans une classe - pour accompagner un enfant handicapé, par exemple - améliore la concentration des élèves, calme leur agitation.
Au Québec, des expériences très positives sont tentées en milieu scolaire auprès d'enfants ayant des troubles d'apprentissage et du comportement.
Grâce au chien, l'intervenant parvient plus facilement à capter leur attention et à obtenir leur collaboration. Il réussit ainsi à obtenir une plus grande motivation scolaire, à faire baisser le niveau d'absentéisme et d'indiscipline.
Par ailleurs, les thérapeutes ayant travaillé en maison de retraite avec des animaux familiers ont souligné l'amélioration du potentiel cognitif, physique et affectif chez les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer et de démence.
- La présence d'un chien ou d'un chat provoque des sourires, engendre un bien-être physique et psychologique.
- Elle semble réveiller des souvenirs de moments agréables, entraînant un apaisement : caresser la douce fourrure de l'animal contribue à une diminution de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle et permet d'atténuer les risques de stress. Elle facilite la communication avec l'entourage, stimule la motivation des personnes âgées en leur donnant des repères. Ils sont capables, jusqu'à un stade avancé de leur maladie, de brosser, nourrir et caresser l'animal.
Cette présence chaleureuse les rend utiles et leur renvoie une image plus positive d'eux-mêmes. Elle joue aussi un rôle essentiel sur leur moral et leur santé, les obligeant à rester plus actifs. Mieux qu'un antidépresseur, s'occuper d'un animal de compagnie ferait obstacle au repli sur soi et à la dépression.
Le plaisir de nager avec les dauphins
Certaines études en Floride font évoluer les enfants, autistes en particulier, en bateau et dans l'eau des bassins où nagent des dauphins. Contempler leur beauté et leur douceur, les regarder évoluer, danser autour d'eux, caresser leur peau douce et souple aurait un effet positif sur l'état émotionnel de ces enfants.
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