Maladie respiratoire : zoom sur la BPCO

Essoufflement Problème Respiratoire
Vous êtes fumeur et facilement essoufflé ? Vous toussez tous les jours ou presque le matin ? Vous avez souvent des bronchites et elles durent longtemps ? Peut-être souffrez-vous de broncho-pneumathie chronique obstructive (BPCO) qui concerne, en France, deux millions et demi à quatre millions de personnes.

En 2020, elle correspond à 15 000 décès par an. Le problème : deux tiers des personnes qui en souffrent l'ignorent, car les premiers signes semblent anodins.

BPCO : Qu’est-ce que c'est ?

Il s'agit d'une maladie chronique, lentement progressive et irréversible. Elle est caractérisée par une diminution du calibre des bronches provoquant un essoufflement d'abord à l'effort, puis progressivement lors d'efforts de plus en plus minimes. La cause ? Le tabac dans 90 % des cas.

Quels signes doivent alerter ?

Si l'on tousse et crache chaque matin plus de trois mois par an depuis deux ans, c'est que l'on souffre de bronchite chronique. Huit fumeurs sur dix en sont atteints et banalisent à tort ces symptômes qui correspondent au stade initial de la BPCO. Chez deux à trois fumeurs sur dix, la bronchite évoluera vers une BPCO, qui est une bronchite chronique accompagnée d'une obstruction des bronches. L'essoufflement apparaît quand la maladie est très avancée. C'est pourquoi, il est nécessaire de mesurer son souffle pour évaluer sa capacité respiratoire avant d'arriver à ce stade.

Quels sont les risques à gong terme ?

Si aucune mesure n'est prise, la BPCO oblige à une diminution de son activité, du fait de l'essoufflement conduisant à une invalidité permanente. Cette qualité de vie qui s'étiole provoque des dépressions chez 50 % des patients.

L'aggravation de la BPCO conduit à une insuffisance respiratoire chronique. A ce stade, plus de 50 % des malades sont soumis à une mise sous oxygène plus de 15 heures par jour. Des épisodes aigus d'aggravation peuvent aussi conduire à des hospitalisations en réanimation, voire au décès.

Maladie Respiratoire Radiographie
© istock

Quels traitements contre la BPCO ?

L'objectif n°1 est l'arrêt total du tabac. Des médicaments peuvent diminuer les symptômes, sans soigner la maladie.

Il s'agit, entre autres, des bronchodilatateurs, des corticoïdes inhalés et des fluidifiants bronchiques. Chez les personnes souffrant de handicap respiratoire, on peut envisager un programme de réhabilitation respiratoire, qui combine l'éducation thérapeutique (arrêt du tabac, régime alimentaire, hygiène de vie...) et la remise en forme physique afin de récupérer une autonomie. Au stade de l'insuffisance respiratoire, le seul traitement reste l'oxygénothérapie.

Pourquoi on mesure le souffle ?

Dépister le plus tôt possible l'asthme et la BPCO, c'est possible en faisant mesurer son souffle avec un mini-spiromètre. Tous les médecins devraient en avoir un et pratiquer systématiquement la mesure du débit expiratoire aussi facilement qu'on prend la tension.

Ce dépistage permettrait de faire prendre conscience à certaines personnes de l'obstruction de leurs bronches, alors qu'elles ne la ressentent pas encore, et les inciter à arrêter le tabac. Les débitmètres de pointe mécaniques ou électroniques peuvent être utiles à domicile pour certains asthmatiques dans le suivi de leur maladie. La diminution des valeurs du DEP (débit expiratoire de pointe) précède de quelques heures, parfois même d'un jour ou deux, l'apparition des symptômes de l'asthme.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires