Comprendre le syndrome prémenstruel
La plupart des femmes ressentent certains symptômes prémenstruels dans les jours précédant leurs règles. Les plus fréquents incluent des douleurs pelviennes, des ballonnements, une sensibilité des seins, de la fatigue, de l'irritabilité ou des sautes d'humeur.
Cependant, toutes les femmes ne souffrent pas d'un syndrome prémenstruel (SPM) clinique. En effet, le SPM se caractérise par l'intensité des symptômes qui perturbent significativement la vie quotidienne. Selon certaines études, 20 à 30% des femmes en âge de procréer souffrent de SPM.
Tenir un journal de ses symptômes pour mieux comprendre son cycle
Pour mieux cerner vos symptômes prémenstruels, il est recommandé de tenir un journal pendant quelques cycles. Notez chaque jour vos symptômes physiques (douleurs, ballonnements...) et émotionnels (irritabilité, anxiété...) ainsi que leur intensité.
Ce suivi vous permettra d'adapter votre mode de vie en fonction des moments de votre cycle. Vous pourrez anticiper les périodes plus difficiles et alléger certaines activités si besoin. Des symptômes très invalidants doivent cependant vous amener à consulter un médecin, car il peut s'agir d'une autre pathologie.
Solutions naturelles pour soulager le SPM
Votre alimentation joue un rôle pour réduire les symptômes du SPM. Privilégiez une alimentation variée et équilibrée, riche en fruits et légumes, céréales complètes, oméga-3 et pauvre en aliments ultra-transformés.
Certaines études montrent que les vitamines B1 et B2 pourraient réduire le risque de SPM. On les trouve notamment dans les légumes verts, les légumineuses ou encore les produits laitiers. Le calcium et la vitamine D sont aussi importants pour diminuer l'irritabilité et l'anxiété.
Voici quelques aliments à privilégier pour soulager le SPM :
- Légumes verts : épinards, brocolis, choux...
- Fruits riches en antioxydants : baies, agrumes, kiwis...
- Céréales et légumineuses : avoine, quinoa, lentilles, pois chiches...
- Poissons gras : saumon, sardines, maquereaux...
- Oléagineux : noix, amandes, graines de lin...
- Produits laitiers : yaourts, fromages, lait...
Pratiquer une activité physique régulière pour réduire stress et douleurs
L'activité physique est l'une des meilleures alliées contre le SPM. Pratiquez au moins 30 minutes d'exercice modéré (marche rapide, natation, vélo...) 3 à 5 fois par semaine, tout au long du cycle et pas seulement en cas de symptômes. Cela contribue à diminuer le stress, l'anxiété et les douleurs.
Des activités douces comme le yoga, le Pilates ou le Tai-chi sont indiquées en phase prémenstruelle. Elles apaisent les tensions physiques et mentales. Le sport pendant les règles peut aussi soulager les crampes grâce à la libération d'endorphines.
Essayer des solutions de phytothérapie et de compléments alimentaires
Certaines plantes médicinales comme l'alchémille, la sauge, le gattilier (Vitex) ou encore le framboisier peuvent aider à rééquilibrer le système hormonal et réduire les troubles du SPM grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques. Demandez conseil à votre gynécologue ou votre naturopathe.
Des compléments alimentaires à base de magnésium et de vitamine B6 sont souvent recommandés. Vous pourrez également opter pour des Gummies THC qui vous aident à vous détendre, vous reposer et contribuent à soulager les douleurs, y compris les douleurs prémenstruelles. De même que des oméga-3, du zinc, de la vitamine D ou de l'huile d'onagre. Veillez à ne pas vous supplémenter seule mais toujours sous contrôle médical.
Voici quelques compléments alimentaires pouvant soulager le SPM (à adapter selon avis médical) :
- Magnésium + Vitamine B6 : 300 mg/j + 25 mg/j
- Huile d'onagre : 2-3 g/j
- Vitamine D : 1000-2000 UI/j
- Oméga 3 : 1-2 g/j
- Zinc : 15-30 mg/j
- Gattilier / Vitex : 200-500 mg/j
Traitements médicaux du syndrome prémenstruel
Lorsque le SPM est invalidant et ne répond pas suffisamment aux approches naturelles, un traitement médical peut être envisagé. Les médicaments prescrits sont des antidouleurs de type AINS, des diurétiques pour réduire la rétention d'eau, ou encore des antidépresseurs.
Les contraceptifs oraux permettent aussi de réguler ou supprimer les cycles menstruels et donc de diminuer voire abolir les symptômes prémenstruels. Le médecin pourra adapter la pilule, le patch ou l'anneau en fonction de la sévérité des symptômes.
L'importance d'un suivi médical pour éliminer d'autres pathologies
Avant de conclure à un SPM, il convient d'éliminer d'autres problèmes de santé qui peuvent se manifester de façon cyclique. C'est le cas notamment de troubles anxieux ou dépressifs, qui sont souvent sous-diagnostiqués chez les femmes en raison de symptômes attribués à tort au SPM.
Certaines maladies gynécologiques comme l'endométriose, les fibromes ou le syndrome des ovaires polykystiques peuvent aussi provoquer des douleurs pelviennes cycliques. D'où l'importance de consulter un gynécologue en cas de SPM sévère, avec si besoin un suivi des symptômes sur quelques cycles.
En comprenant mieux le syndrome prémenstruel, ses symptômes physiques et émotionnels, ainsi que les facteurs de risque, il est possible d'adapter son mode de vie et de trouver des solutions pour réduire son impact sur le quotidien. Des approches naturelles comme l'alimentation, l'exercice et la phytothérapie peuvent considérablement soulager les troubles, avec si besoin un traitement médical personnalisé en complément pour les cas les plus sévères.
