Après l’opération du cancer du sein : comment éviter le syndrome du « gros bras » ?

Cancer Sein
Quand on enlève des ganglions sous l’aisselle, il arrive que le bras gonfle et devienne douloureux. Une nouvelle technique permet d’éviter ce problème.

Lorsqu'un chirurgien opère une femme atteinte d'un cancer du sein, il enlève non seulement la tumeur, mais aussi une dizaine de ganglions situés dans le creux de l'aisselle. Ce "curage mâllaire" est une mesure de précaution. En effet, la lymphe, un liquide qui circule dans l'organisme, peut drainer les cellules cancéreuses de la tumeur jusqu'aux ganglions et, de là, les disséminer dans tout le corps. Mais après un curage axillaire, 3 à 5 % des femmes voient leur bras gonfler, devenir douloureux et plus sensible aux infections. Ce risque de lymphœdème augmente si la patiente subit des séances de radiothérapie.

Les ganglions sont analysés

La technique du "ganglion sentinelle" en cours d'évaluation, devrait éviter aux femmes ces inconvénients. Au début de l'intervention, le chirurgien injecte un marqueur dans la tumeur. Le produit migre et se concentre dans un ou deux ganglions de l'aisselle. Après les avoir repérés, le chirurgien les retire et les confie au laboratoire. Puis, il procède à l'ablation de la tumeur. Si les premières analyses montrent la présence de métastases dans le ganglion sentinelle, le chirurgien effectue immédiatement un curage classique. Sinon, l'intervention est terminée.

Mais les résultats définitifs d'analyses ne seront disponibles qu'une quinzaine de jours plus tard. S'ils révèlent une légère contamination des ganglions, passée inaperçue lors de la première analyse, la patiente devra être réopérée pour un curage.

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Ménagez votre bras

Dès le lendemain d'un curage axillaire, des séances de kiné et de drainage lymphatique permettent de prévenir les douleurs et le gonflement du bras. Quinze à vingt séances sont recommandées. « Après l'opération, je ne pouvais plus bouger le bras, j'avais très mal. Mon ostéopathe a su me manipuler en douceur. Je n'ai pas eu de gros bras, et j'ai refait le papier peint de mon salon quelques mois plus tard ! » raconte Corinne, 50 ans.

Attention, quelques précautions s'imposent. Désinfectez-vous bien la main ou le bras en cas de plaie, même minime. Mettez des gants pour les travaux ménagers et le jardinage. Ne portez pas de charges lourdes. Protégez votre bras et votre main : pas de vêtements ou de bijoux trop serrés, ni d'exposition prolongée au soleil.

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