Syncope : est-ce grave ?

Syncope
Le plus souvent, il s’agit d’un malaise vagal. C’est angoissant pour celui qui « tombe dans les pommes », mais aussi pour l’entourage. Des conseils pour comprendre ce qui se passe.

Les symptômes

Les murs de la pièce qui commencent à tourner, des suées et des nausées qui ne préviennent pas, des jambes en coton, l'impression de tournis, et c'est le trou noir, la syncope. Un symptôme fréquent car 3,5 % de la population est concernée et cela représente 6 % des admissions à l'hôpital.

La syncope se définit comme une perte de conscience totale qui s'accompagne d'une chute, d'une baisse de la tension artérielle, d'un ralentissement des battements du cœur. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une syncope dite vaso-vagale (ou malaise vagal).

Un malaise général

En général, on ne se souvient pas de la chute, mais seulement du malaise la précédant. On ne sent pas ou mal les premiers signes arriver et, très vite, le malaise est général. La plupart du temps, cela survient dans des circonstances précises : la foule, les endroits surchauffés et confinés (restaurants, gares, métro, ascenseur...) à la fin d'un repas, après une longue attente debout, à la suite d'une émotion, à la vue du sang, lors d'un examen médical ou d'une douleur violente...

Les mécanismes restent mal connus. Notre organisme, et plus précisément notre cœur, est soumis à deux systèmes nerveux : l'un dit sympathique, qui accélère le cœur, et l'autre parasympathique (ou vagal, du nom d'un nerf), qui le ralentit.

Quand il y a déséquilibre, l'activité parasympathique est augmentée, ce qui se traduit par un ralentissement du rythme du cœur et une baisse de la pression artérielle. Dans tous les cas, on perd connaissance parce que le cerveau n'est plus assez irrigué.

Ce type de malaise survient habituellement chez des gens bien portants, parfois chez des personnalités un peu émotives ou anxieuses. Cela peut aussi apparaître chez des personnes plus âgées. Là aussi, des circonstances particulières permettent d'évoquer le diagnostic : un col de chemise trop serré, un rasage trop fort, un choc local sur le cou sont autant de situations qui stimulent une zone du cou appelée le sinus carotidien.

Chez des personnes âgées, ce sinus est parfois très sensible, et toute pression à son niveau se traduit par un ralentissement du cœur.

En général, le médecin retrouvera les circonstances évocatrices de malaise vagal en interrogeant le patient. Il n'existe pas de traitement spécifique efficace, mais on peut éviter ces malaises en étant vigilant et en prenant garde de ne pas se retrouver dans les situations à risque citées plus haut.

Il faut se ménager !

La fatigue est aussi un facteur favorisant chez les personnes sensibles. Alors, si vous êtes sujet à ce type de malaise, adoptez une hygiène de vie maximale, avec de bonnes nuits de sommeil, des repas pas trop copieux. La pratique de la relaxation ou d'une activité physique douce (yoga, gymnastique, natation) ne peut être que bénéfique.

Parfois, les choses sont moins évidentes et le médecin pourra vous prescrire un électrocardiogramme, une échographie du cœur, un enregistrement en continu sur 24 heures de votre tension artérielle et des examens de sang. Il arrive que ces examens ne révèlent aucune cause particulière à ces malaises.

Que faire en cas de syncope ? Si l'on est un proche du patient que l'on sait souvent victime de ce malaise, on peut l'allonger au calme, les jambes bien surélevées. Dans la plupart des cas, cela permet de retrouver rapidement ses esprits et donc de se sentir mieux. En levant les jambes, le sang revient vers le cœur et est ensuite redistribué par la circulation sanguine vers le cerveau.

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2 réactions à "Syncope : est-ce grave ?"

  • J’allais prendre le métro à la fin de ma journée de travail. Je suis montée dans la rame et, tout à coup, j’ai eu très chaud. Tout a commencé par des sueurs et des crampes dans le ventre. Puis j’ai eu des nausées. J’étais en sueur de la tête aux pieds. Je me sentais fatiguée et j’avais envie de me coucher. Et soudain le trou noir. Des voyageurs m’ont soutenue quand je suis tombée. À la station suivante, les pompiers m’ont emmenée aux urgences. Ma tension était faible, mais tout est rentré dans l’ordre au bout de quelques heures. Et je suis repartie chez moi. Le médecin a diagnostiqué un malaise vagal. Je suis restée fatiguée pendant quelques jours. Depuis, tout va bien. Mais j’y pense à chaque fois que je prends le métro !

  • Maintenant, j’évite la foule. Je souffre de malaises vagaux depuis mon adolescence. Le premier est survenu lors d’une fête chez des amis. Je me suis senti soudain très mal. J’étais en sueur, très faible, et surtout je n’arrivais pas à prévenir les autres. J’ai vu les murs tourner et j’ai perdu connaissance. Puis, je me suis senti mieux en quelques minutes. Par la suite, j’ai eu d’autres malaises. J’ai d’abord consulté mon généraliste qui m’a adressé à un cardiologue, car cela se répétait et parce que j’avais des antécédents cardiaques familiaux. J’ai pratiqué de nombreux examens et on m’a assuré que je n’avais rien au cœur. Il s’agissait de malaises vagaux. Depuis, j’essaie d’éviter les foules, les pièces étroites. Je fais aussi de la relaxation, cela m’aide beaucoup.

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