Cabines UV : Prudence !

Cabines Uv
Les centres de bronzage se multiplient… Avoir bonne mine toute l’année, est-ce bien raisonnable ? En 2019, le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé et de l’Académie nationale de médecine rappelaient avec quelle prudence s’exposer aux U.V… y compris ceux dispensés dans les centres de bronzage. Des recommandations encore renouvelées cette année. Pourquoi ce discours de prévention ? A qui s’adresse-t-il ? Quels sont les risques ?

Les U.V.A. sont-ils inoffensifs ?

Du soleil naturel, nous recevons U.V.A et U.V.B. Les U.V.B. sont ceux qui donnent des coups de soleil. On a longtemps pensé qu'ils étaient seuls responsables des méfaits tels que la photosensibilité, le vieillissement prématuré, les mélanomes... On sait désormais que les U.V.A. sont aussi incriminés dans ces processus.

Or, ces U.V.A. - quand ils sont dispensés seuls comme dans les centres de bronzage - sont plus pernicieux, car ils ne provoquent pas de coup de soleil. Effectivement, dans une cabine, on ne reçoit pas d'U.V.B. (ou alors en quantité infime, la réglementation autorise 1,5 % d'U.V.B. maximum).

On n'a donc pas ce "message d'alerte" de la peau qu'est le coup de soleil. Il faut rester prudent face au discours de certains centres de bronzage « La peau n'est pas abîmée puisqu'il n'y a pas de coups de soleil » ou « Nous ne gardons que le meilleur du soleil ». C ‘est faux, on ne peut pas dire que ces U.V.A. soient sans danger. Mais ces dangers ne sont souvent pas immédiats, certains effets se révéleront vingt-cinq ou trente ans après. D'autres, comme le vieillissement prématuré pourront survenir plus tôt.

Certains jeunes en font trop

Dans ses recommandations de mars 2019, l'OMS attire l'attention des personnes - en particulier des adolescents - qui "recourent de manière excessive aux lits de bronzage pour acquérir un bronzage considéré comme socialement désirable." On considère qu'une peau est mature à 16-17 ans.

Voilà pourquoi en France les centres de bronzages sont interdits aux mineurs. Dans les faits, la réglementation n'est pas forcément bien suivie.

Jusqu'où peut-on aller ?

Combien peut-on faire de séances sans danger ? La quantité est primordiale, un peu comme pour la cigarette : fumer une cigarette par mois ou un paquet par jour n'implique pas les mêmes risques. Pour les séances d’U.V., on fixe en général la barre à dix par an. Parmi les patients, il y a des personnes d'origine antillaise (phototype 6). À l'évidence, elles souffrent du manque de soleil quand elles vivent en métropole, et en ont plus besoin que d'autres. Une peau claire en revanche (phototype 1 ou 2) n'est pas faite pour absorber autant d'U.V.

Le danger à faire trop U.V. ? C'est une question de santé comme on l'a vu, mais aussi esthétique : Il faut mettre en garde contre le vieillissement prématuré de la peau.

A retenir

  • Ce n'est pas parce que l'on n’attrape pas de coups de soleil en cabine que la peau ne souffre pas. Le bronzage ne protège pas la peau du soleil ; il correspond à un indice 2 ou 3. Or, une protection efficace commence à 10- 15.
  • Si vous tenez à vos quelques séances d'U.V. par an, veillez à les espacer de 48 h, à ne pas vous exposer au soleil le même jour, à suivre les recommandations de sécurité qui doivent être en évidence dans le centre de bronzage.

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