Psychologie et bien-être : comment améliorer sa voix ?

Femme Voix
Vous n’avez pas de voix, vous parlez trop vite, on ne vous comprend pas… Le secret des bonnes voix réside dans la respiration !

Certaines voix ne laissent pas indifférent : le timbre éraillé de Jeanne Moreau, les intonations graves de Jean-Louis Trintignant, la voix particulière de Fanny Ardant. On est sensible aux voix graves et sensuelles. On aimerait leur ressembler. Parfois même, on les imite. Mais il est difficile de changer de voix sans risque de l'abîmer. En revanche, on peut en modifier la hauteur, le timbre, la portée. Pour être mieux entendu bien sûr, mais aussi pour en faire un instrument efficace au quotidien mieux s'exprimer en public, faire passer des émotions, avoir plus d'assurance...

D'abord, gérez le stress

« Au travail, j'ai du mal à m'imposer, surtout lorsque je dois remplacer une supérieure. Ça me stresse, je regarde mes pieds, je bafouille parfois et on me demande souvent de répéter », raconte Brigitte, 56 ans, infirmière. Sa petite voix ne l'aide pas à s'affirmer, alors, elle s'est décidée à suivre un stage de gestion du stress.

Pourquoi gérer le stress ? Parce que la qualité de la voix dépend très souvent de notre émotivité. Tout est lié à la respiration : si celle-ci est mal dosée, c'est le "couac". Aucun son ne sort, la voix ne porte pas, déraille ou encore le débit s'accélère. Si on expire trop fort chaque fois que l'on parle, on force sur sa voix et on fatigue ses cordes vocales. Si on chuchote, c'est la même chose. Si on parle avec une voix trop aiguë ou, au contraire, trop grave ou trop basse, cela signifie que la voix n'est pas placée correctement. Cette mauvaise utilisation de la respiration entraîne fréquemment des problèmes d'aphonie chez les professionnels de la voix : avocats, enseignants, chanteurs, comédiens, commerciaux, journalistes...

Dès lors, toutes les techniques destinées à améliorer la voix rééduquent en priorité la respiration, ainsi que la posture et la gestuelle. Le but n'est pas de transformer la voix des gens, mais de la replacer en accord avec leur anatomie.

Et cet apprentissage peut s'effectuer chez l'orthophoniste, même sans pathologie. Certaines personnes consultent parce qu'elles veulent changer de voix pour changer de métier. D'autres choisissent un chemin plus artistique pour modifier leur voix : le chant ou le théâtre.

Femme Conférence Poser Sa Voix
© istock

Pensez aux techniques corporelles douces

Une bonne voix, c'est avant tout un organe qui ne se fatigue pas et qui sait se faire entendre. Et pour le savoir, on a besoin de l'oreille d'un spécialiste.  On est en effet souvent mauvais juge de sa propre voix : ce que l'on entend n'est jamais ce que les autres perçoivent. N'hésitez pas à recourir aux techniques corporelles douces en complément du travail vocal (yoga, sophrologie, Feldenkrais, etc.), si vous êtes hyperémotif. Cela vous aidera à contrôler votre respiration.

Vous êtes essoufflé, ça pique dans la gorge : vous respirez soit trop haut, soit trop fort. Respirez davantage par le ventre, gérez la quantité d'air en fonction de la longueur de vos phrases.

Vous parlez trop vite, vous avalez les voyelles : pensez davantage à votre auditoire (vous écoute-t-il ? ) et à respirer entre les mots, les phrases.

Vous avez un fort accent, on vous comprend mal : ne le changez pas, mais rendez les mots compréhensibles en améliorant par exemple la diction.

On ne vous entend pas : si vous regardez vos pieds, vos épaules sont rentrées, vous tordez votre bouche quand vous parlez, ce n'est pas étonnant. Ouvrez-vous pour communiquer ! Rien ne sert de crier non plus pour être entendu vous deviendriez vite aphone.

Pour avoir de la voix, il faut également de la présence : sentir que votre corps porte l'énergie de votre voix, avoir l'impression que celle-ci "sort" par les yeux, balayer l'auditoire du regard pour capter son attention...

Votre voix est monocorde : les textes d'auteurs classiques sont de bons supports pour apprendre à développer le sens de la mélodie et du rythme. Et pourquoi pas commencer avec les Fables de Lafontaine ?

Vous devez faire un long exposé : jouez de votre voix, théâtralisez votre discours. Exercez-vous à lire des textes en leur donnant du rythme, en appuyant certains mots, en variant le débit des phrases, la hauteur des sons, en marquant la ponctuation, les silences pour souligner l'importance de ce qui va suivre...

Cela vous permettra de reprendre votre souffle, de relancer l'écoute de votre auditoire et surtout de replacer votre voix. Vous pourrez ainsi parler longtemps sans crainte de la fatigue.

À lire également : L’hypnose pour reprendre confiance en soi

Échauffez vos cordes vocales

  • J'évacue le "mauvais" stress : avant de prendre la parole, faites des petits exercices de "détente dynamique" pendant 5 à 10 minutes : debout, pieds bien ancrés dans le sol, tenez-vous droit, épaules ouvertes. Soufflez, bâillez, respirez par toute la région abdominale, libérez votre diaphragme, détendez les épaules, les bras en les balançant de chaque côté, puis le visage et les mâchoires, en laissant tomber le menton.
  • J'échauffe ma voix : faites quelques vocalises : chantez sur les voyelles a, e, i, o, u, en les liant bien et en prenant une très courte inspiration entre chaque. Mettez-y du dynamisme, de la conviction. Je travaille la sonorité. Pour faire de votre bouche une bonne caisse de résonance, bâillez pour abaisser votre larynx, avancez les lèvres et froncez le nez pour remonter le voile du palais. Cela doit résonner derrière le nez, vibrer dans le front, au niveau des sourcils, dans la tête.

À lire aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires