Phobie des trous : tout savoir sur la trypophobie

trou de l'éponge
Peur de la foule, peur de l’enfermement, peur des serpents ou des rongeurs, de nombreuses personnes sont atteintes de phobie. Moins connue, mais tout aussi fréquente, la trypophobie est la peur panique des trous. Objets percés ou images présentant des éléments avec des orifices, la personne qui souffre de ce trouble peut voir sa qualité de vie altérée. Vous vous demandez quels sont les symptômes et les causes de la trypophobie ? Vous souhaitez savoir comment soigner ce trouble anxieux ? Alors, découvrez tout ce que vous devez savoir sur la phobie des trous. 

La trypophobie, ou phobie des trous : qu’est-ce-que c’est ?

Identifiée en 2005, la trypophobie se manifeste par une peur panique des trous, tels que ceux présents dans les nids d’abeilles, les morceaux d'emmental, les éponges, etc. N’importe quel élément présentant des orifices peut déclencher une attaque de panique.

Quels sont les symptômes de la trypophobie ?

Les symptômes de la trypophobie sont identiques à ceux de n’importe quelle autre phobie. Il s’agit notamment de :

  • sensation de malaise ;
  • accélération du rythme cardiaque ;
  • nausée ;
  • mal de tête ;
  • anxiété ;
  • crise d’angoisse ;
  • sensation de souffle coupé ;
  • transpiration ;
  • frissons ;
  • bouffée de chaleur ;
  • tremblement ;
  • vertiges ;
  • etc...

Quelles sont les causes de la peur de petits trous ?

D’après des études menées à l’Université d’Essex en Angleterre, les peurs des trous résulteraient d’une forme d’instinct inscrite dans le cerveau archaïque. Si cette crainte s’est estompée avec l’évolution, elle reste présente chez certains individus. Les motifs géométriques possédant des trous seraient semblables à ceux des peaux d’animaux venimeux.

Une autre explication tend à affirmer que les formes provoquant la trypophobie seraient presque identiques à une infection parasitaire telle qu’une maladie de la peau. Par ailleurs, toujours d’après les recherches britanniques, cette phobie toucherait 11 % des hommes et 18 % des femmes. D’autre part, il semblerait qu’un lien existe entre les troubles dépressifs, l’anxiété sociale et la trypophobie.

Comment savoir si je suis trypophobe ?

Pour savoir si vous souffrez de trypophobie, il vous suffit d’observer une éponge pendant quelques instants. Si vous avez un doute quant à l’expérience, observez des images trouvées sur Internet montrant des parties du corps humain criblés de trous. Dans tous les cas, seul un professionnel de la santé peut être habilité à émettre un diagnostic. En vous faisant répondre à un questionnaire bien précis, il ne rencontrera aucune difficulté et valider ou non votre état de santé mental.

Trypophobie : quand consulter ?

La peur est une émotion ressentie par tous les humains. Elle est naturelle et normale. De la même manière, tout le monde ressent une aversion pour une ou plusieurs choses. Il ne s’agit pas de phobie pour autant. Par exemple, ressentir du dégoût pour les pieds, ne signifie pas que vous êtes podophobe. En revanche, si vous sentez que votre peur prend trop de place dans votre existence, c’est qu’il est peut-être nécessaire de consulter un médecin. Certains signaux doivent vous alerter. Notamment si :

  • vous ressentez une peur intense et persistante quand vous êtes confrontée à des objets à trous ;
  • la simple vision d’image d’objet à trou vous rend anxieux ou vous déclenche une crise d’angoisse ;
  • vous êtes conscient de l’aspect excessif de votre peur ;
  • vous ressentez une détresse intense ;
  • votre vie quotidienne est impactée par des stratégies d’évitement ou d’anticipation ;
  • vous ressentez des symptômes évocateurs depuis au moins 6 mois ;
  • vous n’avez aucun autre trouble pouvant être à l’origine de vos crises d’angoisse.

Comment soigner la trypophobie ?

La psychothérapie

femme chez le psy
© istock

La psychothérapie cognitive et comportementale s’avère très efficace pour traiter toutes les formes de troubles anxieux, y compris les phobies. L’objectif de ce type de thérapie est de déconstruire votre mode de pensée et vos fausses croyances en rapport avec les objets à trous. En vous investissant pleinement dans votre thérapie, vous devriez parvenir à vous débarrasser durablement de votre trypophobie. Dans certains cas, la psychanalyse peut aussi se montrer efficace.

Soigner la trypophobie avec les médicaments

Les anxiolytiques et les antidépresseurs ne soignent pas la trypophobie, en revanche, ils permettent d’en atténuer les symptômes. Selon le degré de gravité de ce trouble et l’impact sur votre vie quotidienne, il peut être intéressant d’en prendre. Toutefois, il s’agit de mettre un pansement sur une plaie, sans traiter le fond du problème. C’est pourquoi, il est important de suivre une psychothérapie en parallèle.

Attention : Ce type de médicaments présente un risque de dépendance et ils ne peuvent être prescrits que par un médecin généraliste ou un psychiatre.

La relaxation pour soulager la peur des trous

Il existe de nombreuses méthodes pour vous aider à surmonter la trypophobie. Après avoir demandé l’avis de votre médecin, vous pouvez vous orienter vers la sophrologie, l’hypnose, l’EMDR, le yoga, l'acupuncture, la méditation, etc. L’efficacité de ces pratiques varie d’un individu à l’autre. Le degré d’atteinte de trypophobie est également à prendre en considération.

Les traitements naturels contre la trypophobie

Spa nature morte avec huile de sauge et de plante
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Tout comme les antidépresseurs, les produits naturels ne soignent pas, mais aident à supporter les troubles provoqués par la trypophobie. En complément d’une psychothérapie, il est donc possible d’utiliser certaines huiles essentielles aux propriétés calmantes telles que la lavande fine, le néroli, l’orange et le petit grain bigarade.

Attention : Bien que naturelles, les huiles essentielles sont des produits très puissants, il convient donc de bien respecter la posologie et de demander conseil à son pharmacien avant de les utiliser.

En vous rapprochant d’un herboriste ou d’un phytothérapeute, vous pouvez également prendre des comprimés ou des infusions à base de :

  • rhodiole pour lutter contre la fatigue et le stress ;
  • camomille romaine pour retrouver la sérénité ;
  • valériane pour diminuer l’anxiété et le troubles du sommeil ;
  • le griffonia pour réguler votre humeur ;
  • le millepertuis pour son action sur la dépression et l’anxiété.

Vous pouvez aussi consulter un homéopathe ou votre pharmacien pour vous orienter vers l'homéopathie. Certaines formules, telles que l’Argentum Nictricum, le Phosphorus ou le Nox Vomica, présentent des effets antistress.

Peut-on prévenir cette phobie ?

Malheureusement, il n'est pas possible de prévenir de la trypophobie, ni de tout autre phobie. Si vous en souffrez, la seule chose possible est de suivre une psychothérapie pour vous en débarrasser.

En bref, la trypophobie est une phobie relativement fréquente qui présente les mêmes symptômes que l’ensemble des phobies. Cette peur des trous n’est pas une fatalité et elle se soigne très bien avec les thérapies cognitives et comportementales. Si vous en souffrez, il ne vous reste plus qu’à vous rapprocher de votre médecin traitant ou de votre psychologue.

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