Allergies : comment en finir avec le rhume des foins ?

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Le printemps, signe des beaux jours, se révèle être un cauchemar pour les allergiques au pollen. Car c’est la saison du nez qui coule et des yeux rouges.

« Chaque fois, c'est la même chose : le nez qui coule et qui se bouche, les yeux rouges irrités qui me grattent et des éternuements à répétition », constate Antoine, 28 ans qui fait partie des 12 millions de Français atteints du rhume des foins, une allergie dite saisonnière.

En France, « il existe en général trois arbres, avril à septembre pour les graminées et d'août à octobre pour les composées comme l'armoise », note le Dr Front. Les manifestations surviennent tous les ans selon chaque zone géographique, climat et altitude. Dans 80 % des cas, l'allergie est liée à la présence de pollens de graminées (mauvaises herbes, céréales). Les arbres comme le bouleau, le cyprès et l'ambroisie sont également des causes fréquentes.

Comme toute allergie, le rhume des foins est lié à une réponse immunitaire anormale de l'organisme à un allergène, ici le pollen. Lors du contact avec celui-ci, la personne fabrique des anticorps, les IgE. Ceux-ci se fixent sur des cellules, les mastocytes, présentes sur les muqueuses (nez, gorge, yeux, bronches), et reconnaissent l'allergène en cause. Le contact du pollen avec ces IgE provoque la libé- ration de substances comme l'histamine, responsables des réactions allergiques.

Un stress peut le déclencher

« Si les parents sont allergiques, on constate que l'enfant a plus d'un risque sur deux d'hériter de ce terrain. Ce chiffre tombe à 18 % si aucun des parents est concerné », remarque le Dr Front. Le plus souvent, le trouble débute vers l'âge de 5 ans et disparaît à 50 ans. Des symptômes importants accompagnent la première crise.

Outre la saison pollinique, un stress, un déménagement peuvent être des facteurs déclenchants. Les causes de la première apparition des troubles sont multiples et variées, elles peuvent même être d'ordre psychologique. Ainsi Audrey, 25 ans, a eu sa première crise à l'âge de 4 ans, peu après la mort de son grand-père.

Conseils pour limiter les éternuements

Cette allergie bénigne peut être gênante, car la personne est fatiguée. Même constat à l'adolescence : inattention à l'école, gêne au cours d'activités sportives et diminution des performances pour les étudiants lors de la période des examens.

Néanmoins, il existe quelques moyens pour limiter ces désagréments.

  • Evitez les terrains mal entretenus, les champs, l'exposition au vent, de dormir sous un arbre ou de tondre le gazon. Portez des lunettes de soleil qui réduisent le contact de l'allergène avec les yeux. Un plus pour les porteurs de lentilles. Mais, pour éviter une surinfection, ils doivent les quitter dès que les premiers troubles se font sentir au niveau des yeux.
  • Les temps de pluie sont préférables pour sortir. En effet, les intempéries collent le pollen au sol. En revanche, mieux vaut éviter de sortir après un orage. Souvent, le vent lui succédant fait voler à nouveau les pollens à l'origine de la réapparition brutale des symptômes. Après chaque promenade, pensez à changer de vêtements et lavez-vous les cheveux pour vous débarrasser de tout pollen.
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Autres conseils

  • Se laver les mains régulièrement et ne pas toucher ses yeux quand ils grattent. On peut nettoyer son nez avec une solution saline pour limiter le contact du pollen avec les muqueuses. Enfin, évitez le tabac, et les piscines chlorées qui sont des facteurs irritants pouvant aggraver les symptômes.
  • Fermez les fenêtres de la chambre à coucher afin d'éviter que les pollens ne viennent perturber votre sommeil. En voiture, roulez les fenêtres fermées et stoppez la climatisation. Autre solution : les filtres anti-pollens, adaptés aux fenêtres de maison et au système de climatisation. Reste qu'ils n'ont pas fait l'objet d'études scientifiques concluantes.
  • Pour vos vacances, sachez que la pollinisation est plus tardive en montagne qu'en plaine. Inversement, le Sud de la France pollinise plus tôt que le Nord. Evitez de partir dans le Sud à Pâques et à la montagne en juillet vous seriez en pleine saison de pollinisation. Pour limiter les risques, privilégiez les vacances à la mer puisque l'air marin contient en général moins de pollen.

Les traitements efficaces

Mais comme l'éviction complète des pollens est impossible, les allergologues préconisent des traitements pour faire disparaître les symptômes. On conseille de prendre d'abord un traitement antihistaminique avec des sprays décongestionnants locaux. Si ces soins ne suffisent pas, des corticoïdes par voie orale peuvent être prescrits. Ce traitement ne doit pas dépasser quatre ou cinq jours. Inconvénient, le patient doit renouveler ces traitements chaque année, dès que la saison pollinique recommence.

  • Seul moyen de traiter le mal à la racine : la désensibilisation. Elle consiste à administrer, par voie orale ou injectable, des doses croissantes d'un ou plusieurs extraits des allergènes auxquels vous êtes sensibles. La désensibilisation permet de vous défendre sans traitement médicamenteux.
  • Autre avantage : elle permet d'éviter l'asthme pollinique qui peut survenir lorsque les bronches sont atteintes. Ce traitement de fond doit être poursuivi pendant trois à cinq ans pour être efficace sur le long terme.

Attention à l'alimentation !

On peut être allergique au pollen et à un ou plusieurs aliments. On parle alors d'allergie croisée. Ainsi on peut être allergique : au pollen du bouleau ainsi qu'à la pomme, la noisette, les fruits à noyau, la poire ou le céleri, à l'armoise et au persil, le fenouil ou l'aneth, à l'ambroisie et au melon.

Bon à savoir : Cuits, la plupart des aliments perdent leur pouvoir allergisant, à l'exception de la noisette. Vérifiez la composition des produits diététiques, élaborés par les herboristes, qui peuvent contenir du pollen.

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