Main moite : comment en finir ?

Astuce Mains Moites
Conduire, cuisiner, faire du sport… autant d’activités banales qui peuvent devenir pénibles quand on a les mains qui transpirent trop. Voici une liste des traitements pour ne plus subir ce désagrément.  

Pourquoi à t’on les mains moites ?

Mains moites, pieds humides, rien de plus normal lorsqu'il fait chaud. La sudation, et surtout l'évaporation de la sueur, permettent de maintenir la température du corps à 37 °C.

Mais, pour certains, la sueur est telle que s'essuyer n'est plus suffisant. Des crises sudorales excessives surviennent au point que les mains sont constamment moites. Ces personnes sont atteintes d'hyperhidrose palmaire.

Le plus souvent, elle est liée à une hyperactivité du système neurovégétatif qui commande la sudation. L'hyperhidrose débute à la puberté et a tendance à diminuer après 40 ans. Considérée comme une affection bénigne, la moiteur des mains peut se manifester de façon plus ou moins importante et devenir gênante. Des gestes aussi banals que serrer une main ou faire la cuisine deviennent un vrai calvaire au quotidien. Le travail manuel, la pratique d'un instrument de musique ou d'un sport relèvent du défi. De plus, le stress stimule ce système.

On entre alors dans un cercle vicieux : à l'idée de transpirer, on transpire encore plus.. Dans les cas les plus graves, il s'agit d'un ruissellement continu. Certaines personnes trempent complètement leur clavier d'ordinateur, souillent chaque feuille de papier, etc…

Le retentissement social et psychique est alors important. Les personnes qui en souffrent sont très gênés, tant sur le plan relationnel que sur le plan professionnel. L'hyperhidrose sévère est un véritable handicap. Selon l'intensité du trouble, plusieurs traitements sont possibles.

Phytothérapie ou homéopathie : pour les cas légers

Les personnes ayant une légère moiteur des mains peuvent avoir recours aux plantes. Une infusion à base de sauge, de thym et d'hysope permet de réduire l'hyperhidrose palmaire, mais pas de l'éliminer.

Pour cette préparation, il suffit de mettre une grosse poignée de chaque plante dans deux litres d'eau. Amener à ébullition et laisser infuser dix minutes avant de filtrer. Cette décoction est à boire à volonté. On peut compléter ce traitement par un bain des mains, matin et soir, avec cette même solution. Gardé au frais, ce liquide pourra être utilisé deux à trois jours de suite.

L'homéopathie peut aussi être efficace. Plusieurs produits homéopathiques, tels que Calcarea phosphorica, Silicea ou Ignatia, réduisent significativement la sudation des mains. Mais uniquement lorsque l'anxiété est constitutive de ce trouble.

Crèmes, poudres : sont-ils vraiment efficaces contre les mains moites ?

Lorsque la transpiration est moyenne, pensez aux antitranspirants. Ces produits, vendus sous forme liquide, de crème ou de poudre, sont destinés à atténuer la sécrétion excessive de sueur.

À base de chlorure d'aluminium (de 5 % à 20 % maximum), ils combattent la transpiration en resserrant le canal sudoral. Ils sont efficaces, mais irritants. C'est pourquoi leur application doit être suspendue quelques jours en cas d'irritation. Puisque l'effet asséchant est directement proportionnel à la teneur en chlorure d'aluminium, il est préférable de commencer par des concentrations faibles.

Les antisudoraux s'appliquent plutôt le soir, sur des mains propres et sèches. Pour optimiser les effets du produit, on peut, après son application, s'enrober les mains d'un film plastique, ou mieux mettre des gants de latex, à garder toute la nuit.

Une piste : la toxine botulique ?

Bien qu'elle ne soit pour l'instant officiellement autorisée que pour des indications médicales très spécifiques, certains dermatologues utilisent la toxine botulique pour l'hyperhydrose des mains, sous leur seule responsabilité.

La toxine botulique bloque la stimulation nerveuse qui conduit à la sudation. C'est efficace sur la réduction de la sueur au bout de deux semaines, avec une diminution de 60 à 90 %. Seul hic, l'injection est douloureuse. Or, un résultat satisfaisant nécessite une dizaine de piqûres par main. En outre, son coût est élevé et les effets ne durent que six mois.

Un « courant électrique » qui traite les mains moites

Si les anti-transpirants restent peu efficaces, l'ionophorèse devient le traitement idéal de seconde intention. Même si son mode d'action est mal connu, les résultats sont encourageants. Son mode d'emploi ? Le patient met les mains dans des bacs remplis d'eau, au fond desquels sont déposées des électrodes.

Il s'agit d'introduire des ions solubles dans la peau grâce à un courant électrique de faible intensité et donc indolore. Chaque séance (non prise en charge par la Sécurité sociale) dure vingt minutes, à raison de deux à trois fois par semaine. L'ionophorèse permet de suspendre le trouble, mais pas de le faire disparaître. Il faut donc renouveler l'opération à chaque fois que la sudation recommence.

Mieux vaut essayer ce traitement chez un praticien avant d'acheter un appareil coûteux et non remboursé. De plus, sa réalisation délicate nécessite un apprentissage. Habituellement, afin de savoir s'il est efficace pour le patient il faut attendre entre dix et trente séances avant d'envisager l'achat. Reste que ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes portant un pacemaker ou une prothèse métallique.

Dernier recours : la chirurgie

Pour les personnes dont la transpiration est très importante et invalidante, le dernier recours est la sympathectomie. L'opération consiste à couper le nerf sympathique dorsal qui commande la sudation des mains et des aisselles. Pour avoir une image concrète de l'hyperhidrose sévère, il faut savoir qu'au Moyen Âge ces gens étaient exposés dans les foires.

Là, on s'amusait à leur faire peur, pour qu'ils remplissent un verre entier avec leur sueur ! De plus en plus de personnes ont recours à l'intervention. Principalement des adolescents qui en souffrent terriblement depuis leur puberté. L'opération transforme leur vie. Le résultat est immédiat. Avant même le réveil, ils ont les mains sèches. La sympathectomie n'est pas sans risque.

Par exemple, il arrive souvent qu'une sudation se produise sur d'autres parties du corps, Même si elle diminue d'intensité après plusieurs mois, cette sudation persiste. Mais seuls 2 % des patients opérés l'ont perçue comme encore très gênante. Les autres personnes ont retrouvé une vie sociale normale.

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