Iridologie : quand les yeux révèlent notre état de santé

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Peu répandue en France, cette méthode de diagnostic est basée sur l’existence d’un lien étroit – suggéré depuis l’Antiquité – entre l’œil et le corps. Découvrez son champ d’action, mais aussi ses limites.

Iridologie : En quoi consiste cette méthode ?

« Mon fils Alexandre, âgé de 12 ans, a subi un examen de l'iris, témoigne Marie. Un quart d’heure plus tard, le médecin iridologue m'annonçait que mon enfant pouvait souffrir de reflux gastro-œsophagien et avait une tendance au diabète. Il s'est avéré depuis qu'il avait effectivement un petit reflux. Quant à son risque de diabète, trois ans plus tard, rien ne s'est encore déclaré, mais nous restons vigilants. »

Chez les jeunes enfants, déjà des signes dans l’iris révélant certaines faiblesses héréditaires. Celles-ci dépendent de gènes spécifiques, à la base de maladies qui apparaîtront peut-être à un moment de la vie. L’iridologie est avant tout une méthode de diagnostic, et non de soin. Elle se base sur une projection de chacun de nos organes dans l'iris, qui est unique pour chaque individu. L'iris porterait donc les empreintes génétiques des points faibles de l'organisme. A l'analyse de sa trame, sa couleur, ses taches et ses traînées, l'iridologue "voit" les lésions ou les fragilisations de certains organes.

S’ils voient un utérus "fragilisé" chez une personne ne présentant aucun symptôme, celle-ci peut penser qu’il y a erreur. Ce n'est que plus tard que l'apparition d'un fibrome confirmera leur diagnostic. La prédisposition existe, mais la date de sa manifestation, elle, est inconnue.

Reste qu'un organe affecté d'un signe "Irien" ne sera pas nécessairement malade ! Surtout si le praticien propose des mesures préventives (hygiène de vie, alimentation, voire médicaments). Pour l'heure, l'iridologie ne s'appuie sur aucune preuve scientifique véritable.

Pourtant, certains médecins l'utilisent comme une technique de diagnostic parmi d'autres.

Qui la pratique ?

L'iridologie n'a pas encore de reconnaissance officielle. Médecins et non médecins peuvent donc la pratiquer. Pour les premiers, elle vient souvent en complément d'un autre médecine douce (homéopathie, acupuncture, phytothérapie...). Consulter un médecin présente plusieurs avantages : il pourra confirmer le diagnostic par des examens complémentaires (prise de sang, radiographies, etc.), et proposer des traitements médicamenteux si nécessaire. De plus, la consultation sera en partie remboursée par la Sécurité sociale, à l'instar de tout médecin "à mode d'exercice particulier".

Du côté des non-médecins, il s'agit souvent de naturopathes. Certains n'excluent pas d’envoyer leurs patients chez un médecin pour une prescription d’examens complémentaires, si nécessaire. Une fois établi le bilan, les naturopathes composent, avec le patient, un programme d’hygiène de vie : alimentation saine, compléments alimentaires, plantes médicinales, ostéopathie, etc.

Ce que le praticien examine sur l'iris

Iridologie Yeux

Pour établir un diagnostic précis, l'iridologue s'appuie sur l'examen de l'iris. Celui-ci permet d'identifier les organes malades. Inconvénient de la méthode : il existe quasiment autant de cartes que de praticiens ! Mais ils sont presque tous d'accord pour voir la partie supérieure du corps dans le haut de l'iris, et la partie inférieure du corps dans le bas de l'iris. Dans l'iridologie traditionnelle, cette topographie est répartie selon douze secteurs.

Prenons le secteur 5 de l'iris droit, correspondant à la partie supérieure de l'estomac : un signe lacunaire rond dévoile une prédisposition à l'ulcère. Et dans le secteur 8, celui des ovaires et des trompes, un signe inflammatoire, par exemple, prédispose aux affections ovariennes.

Les limites scientifiques

On sait que certains signes oculaires sont également utilisés par les médecins non iridologues pour déceler une maladie neurologique ou articulaire.

On sait aussi que les ophtalmologistes, en examinant le fond de l'œil, peuvent diagnostiquer des affections comme une atteinte cérébrale, un diabète, une hypertension, des troubles du métabolisme des lipides et du cholestérol, ou encore une artériosclérose cérébrale.

Quant à l'iridologie, à l'instar de l'acupuncture ou de l'homéopathie, elle est encore jugée "empirique" ; ce qui ne l'empêche pas de donner des résultats intéressants.

Quoi qu'il en soit, elle a ses limites. Il s'agit d'une seule aide au diagnostic, qui demande parfois confirmation par des examens cliniques plus classiques.

Reste qu'un bon iridologue peut apporter une nouvelle information, voire évoquer une pathologie auquel nul autre n'avait pensé.

L'examen iridologique

Se déroulant dans une légère pénombre, il nécessite une loupe de grossissement x6 et une lampe à rhéostat. Dirigée en oblique, la lumière éclaire l'iris sans éblouir le patient. L'iridologue procède par petites touches d'éclairage de quelques secondes, entre lesquelles il modifie l'angle du rayon lumineux.

Plus sophistiqués, certains praticiens photographient l'iris. Le cliché permettra de suivre l'évolution clinique au fil des consultations. Indolore, d'une durée d'environ un quart d'heure, l'examen permet au thérapeute de décortiquer tous les facteurs iriens. Si vous voulez pratiquer un bilan, sachez qu'il n'y a aucune condition : quelle que soit la couleur de vos yeux, ceux-ci "parleront". Chez le jeune enfant, l'examen de son iris donnera déjà une idée de son terrain. Par la suite, des examens réguliers permettront de suivre l'apparition des taches, surtout.

La trame

Selon les praticiens, elle représente la résistance de l'organisme ou bien encore la constitution physique de la personne.

Plus cette trame est dense et homogène, plus vous êtes robuste. A l'inverse, une trame moins "serrée", avec parfois des orifices ovales, indique une mauvaise résistance au stress, aux pollutions et aux agressions diverses.

Les anomalies sur l'iris

Comme la trame, certaines particularités de l'iris (signes iriens) ne changent pas au cours de la vie. Une fois installées, elles ne disparaissent plus. Que la maladie se soit ou pas déclarée. On distingue plusieurs types d’anomalies.

  • En relief : des fibres bosselées, blanchâtres, fortement serrées les unes contre les autres, indiquent une tendance à des processus aigus, inflammatoires. Selon la zone concernée, l'iridologue diagnostique un excès, un surmenage de la fonction ou de l'organe.
  • En creux : des brèches, des fentes plus ou moins longues et profondes, témoignent d'une carence organique (fonctionnelle, sécrétoire ou nerveuse).
  • Les arcs de cercle : ils coupent la trame en laissant apparaître des sillons plus ou moins colorés que la surface de l'iris. Cela peut traduire des troubles métaboliques à l'origine de crampes, ou encore de spasmophilie.

Les couleurs anormales

  • Les hyperpigmentations : elles proviennent de produits non éliminés, tels que les médicaments, l'alcool, le tabac, etc.
  • Les taches toxiniques apparaissent au fil du temps. Noires, elles signalent une agression psychologique importante, une émotion forte (chez les enfants, souvent à la suite d'un déménagement ou d'une séparation avec l'un des parents). Rouge, une tache peut signifier une altération de la qualité sanguine. Il existe encore des taches marronnes, qui sont le signe d'une auto-intoxication

La pupille

Sa forme et sa position sont autant d'indices. Etirée selon l'axe vertical, par exemple, elle peut traduire l'existence de troubles circulatoires cérébraux. Trop contractée (myosis) ou trop dilatée (mydriase), il faut peut-être y voir un dysfonctionnement du système nerveux, une intoxication médicamenteuse ou une pathologie purement oculaire.

Les formations

Parmi les formations permettant de devenir un spécialiste de l'iris, certaines dépendent de la Fenahman2 (Fédération nationale des associations d'hygiène et de médecines alternatives naturelles) ; elles incluent obligatoirement un minimum de quarante heures de cours d'iridologie. Et d'autres formations peuvent être proposées à toute personne travaillant dans le domaine de la santé. Mais, attention, rien n'empêche tout un chacun de s'improviser iridologue ! Pour s'y retrouver, mieux vaut se renseigner auprès des associations regroupant les spécialistes patentés, médecins ou non médecins.

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