Kyste de l’ovaire : bien comprendre le traitement

Le médecin gynécologue effectue un examen médical d’une fille qui a la douleur dans le bas-ventre
Les kystes de l’ovaire sont en grande majorité bénins. Il faut savoir les repérer pour agir efficacement.

Gêne, douleurs ou sensation de pesanteur

Les kystes de l'ovaire sont souvent découverts par hasard, à l'occasion d'une échographie de contrôle. Sinon ils se manifestent par des symptômes variés.

Certaines femmes ressentent une simple gêne ou une petite sensation de pesanteur. D'autres souffrent de douleurs modérées à l'abdomen, parfois de façon accrue avant les règles ou lors des rapports sexuels. D'autres encore se plaignent de petits saignements intempestifs.

A l'examen, le gynécologue sent parfois une petite masse. D'autres fois, rien n'est perceptible à la palpation.

Mais, l'échographie montre sans hésitation possible la cause de ces petits troubles : un kyste de l'ovaire. Une petite boule ronde, plus ou moins volumineuse, dont il faut étudier la nature. En regardant de plus près l'échographie.

Liquide ou solide

L'échographie est l'examen-clé de l'exploration de l'ovaire. Elle permet de faire le diagnostic et d'orienter le traitement. Elle montre parfaitement le kyste et la fine enveloppe qui le cercle.

Mais surtout, il est possible de voir le contenu du kyste qui est liquide, semi-liquide ou solide. Un renseignement fondamental dont va dépendre la décision du médecin. Laisser le kyste en le traitant parfois par un médicament ?

Ou le retirer chirurgicalement ? Dans l'immense majorité des cas, aucun autre examen n'est nécessaire.

Le plus courant et anodin : le kyste liquide

Le kyste "liquide" est un kyste fonctionnel. C'est le cas le plus anodin. A priori, il va disparaître tout seul, en quelques cycles. Comment s'est-il formé ?  Les kystes fonctionnels témoignent d'une ovulation qui se passe mal.

La cicatrice que laisse l'ovule en quittant l'ovaire ne se résorbe pas bien. À la place de l'ovule, il se forme une petite enveloppe contenant du liquide. Cette mauvaise cicatrisation peut n'arriver qu'une fois. Un petit accident. Parfois, à l'inverse, le phénomène se répète.

Le traitement est simple. Soit on laisse faire la nature en misant sur une guérison spontanée. Un contrôle échographique, un à trois mois plus tard, après les règles, permet de vérifier que le kyste a bel et bien disparu.

Soit on traite avec un médicament qui va bloquer le fonctionnement de l'ovaire : traitement hormonal, pilule... Et là encore, un contrôle est effectué un à trois mois plus tard.

Dans certains cas, lorsque le kyste se renouvelle fréquemment, le médecin va prescrire un traitement plus prolongé, la pilule en général.

Le plus rare : le kyste solide

Le kyste dont le contenu est solide est plus rare. Il peut s'agir d'un kyste mucineux (qui contient
du mucus) ou d'un kyste dermoïde, d'origine embryonnaire. On l'enlève par une opération chirurgicale. Il n'y a en général qu'un seul kyste... et pas de récidive. L'intervention permet d'analyser le contenu et de s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une tumeur.

Elle se fait sous anesthésie générale et quasiment toujours par cœlioscopie (on introduit une sonde endoscopique à travers une incision de l'abdomen pour visualiser les ovaires). Cette intervention impose 24 à 48 heures d'hospitalisation.

Reste le problème du kyste mi-solide, mi-liquide. Faut-il attendre ou opérer ? L'échographie apporte des renseignements précieux (régularité, vascularisation du kyste...). Le spécialiste analyse l'image échographique du kyste pour décider du meilleur traitement.

Chez l'adolescente ce qu'il faut savoir

Chez les ados, les kystes de l'ovaire sont fréquents et le plus souvent bénins. Faut-il intervenir ? C'est
l'échographie qui le précise. Les règles à respecter :

  • Ne pas méconnaître une torsion de l'ovaire, le risque le plus important à cet âge. La jeune fille doit consulter en urgence en cas de douleur abdominale violente. La douleur est telle qu'elle ne peut pas passer inaperçue. Il faut opérer en urgence pour détordre rapidement l'ovaire et éviter qu'il ne soit définitivement abîmé.
  • Ne pas opérer des kystes qui ne le nécessitent pas. Si l'échographie montre un kyste liquidien fonctionnel, patience et surveillance restent les bases du traitement. Un traitement hormonal prescrit à la disparition du kyste évitera toute récidive.
  • Ne pas paniquer devant le terme ovaire polykystique, souvent mentionné sur le compte rendu de l'échographie. L'ovaire polykystique est en fait un ovaire qui contient beaucoup de follicules (de futurs ovules) et c'est normal à l'adolescence.

À la ménopause

À cette période de la vie, la question est délicate, car le risque de cancer de l'ovaire est plus élevé. En cas de kyste, le gynécologue propose des examens pour être sûr qu'il ne s'agit pas d'une tumeur, qui imposerait un traitement rapide.

Consulter en urgence

Le kyste de l'ovaire ne provoque généralement qu'une douleur légère.

Attention : aux douleurs violentes ou aux aggravations brutales des symptômes. Il s'agit peut-être d'une torsion de kyste, une complication grave qui doit faire consulter en urgence.

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