Mal de ventre : et si c’était une appendicite ?

Mal De Ventre Appendicite
Malgré des symptômes connus, la « crise d’appendicite » est un diagnostic difficile à poser. Nos conseils pour savoir quand il faut s’inquiéter.

L’appendicites, qu’est ce que c’est ?

L’appendicite est l'inflammation de l'appendice, un petit cul-de- sac (de 5 à 10 centimètres) situé à la jonction entre l'intestin grêle et le côlon. L'inflammation, due à une prolifération bactérienne, se produit quand l'appendice est obstrué par des résidus de matières fécales calcifiées, des corps étrangers (bridges, plomb...) ou des parasites.

L'appendicite typique provoque une douleur dans le cadran inférieur droit de l'abdomen, décrite comme une torsion ou une crampe. Elle apparaît le plus souvent plutôt brutalement et augmente rapidement d'intensité, atteignant son maximum entre 6 et 12 heures.

Elle est accompagnée de nausées, parfois de vomissements et d'une constipation. La langue est chargée (couleur blanchâtre) et la température augmente légèrement (38-39°C). Ces signes sont identiques quel que soit l'âge, mais ils ne sont pas toujours évidents.

Ne pas confondre avec une gastro

C'est chez les nourrissons, que les symptômes de l'appendicite sont les plus dures à déceler. Le bébé est agité, il dort difficilement, refuse le biberon et a de la température. Or, ces signes se retrouvent pour de nombreuses affections plus ou moins graves.

Ils doivent néanmoins conduire les parents à consulter un médecin. Ne pas minimiser ces symptômes peut éviter par exemple qu'une appendicite ne soit détectée trop tardivement et ne se complique.

Comment le médecin établit le diagnostic

Le diagnostic est souvent difficile. La palpation du côté inférieur droit de l'abdomen révèle, dans le meilleur des cas, une contraction des muscles abdominaux typiques de l'inflammation du péritoine. Un toucher rectal est aussi pratiqué (rarement chez l'enfant) pour certifier l'inflammation. Une prise de sang est réalisée, pour détecter l'augmentation des leucocytes, signe d'une infection. En cas de doute, une échographie ou un scanner viendront compléter les examens.

À l'heure actuelle, le seul traitement est chirurgical. C'est l'ablation de l'appendice, pratiquée via une petite incision au-dessus du pli de l'aine ou par cœlioscopie (technique opératoire avec mini-caméra).

Les suites sont généralement peu douloureuses. Dès le lendemain, le patient peut manger légèrement. Les enfants récupèrent très vite, et ne sont gardés que 48 heures à l'hôpital contre 4 jours pour les adultes.

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