Traiter la descente d’organes du périnée grâce aux pessaires

Pessaires
La descente d’organes du périnée appelée prolapsus est un phénomène assez fréquent. Il survient pendant et/ou après la grossesse, durant la ménopause et après certaines chirurgies. C’est un dérèglement qui a des conséquences comme les incontinences urinaires. Un suivi en uro-gynécologie est efficace pour y contrer. L’utilisation du pessaire génital est l’une des solutions les moins invasives. Comment ça fonctionne ? Quand l’utiliser ? Des risques éventuels ? On vous donne la réponse à toutes vos questions sur les pessaires.

Un pessaire, c’est quoi ?

Le pessaire est un dispositif médical qui se place dans le vagin. Il existe en diverses tailles pour s’adapter à toute morphologie. Diverses formes sont disponibles selon le problème à traiter :

  • en anneau ;
  • en cube (perforé) ;
  • en forme de donut ;
  • en forme de dish.

Les pessaires ont une durée de vie de 3 à 5 ans, sauf en cas de fissure ou de détérioration. Leur rôle est de ramener les organes du plancher pelvien à leur place. Ils sont réputés pour soigner le prolapsus génital ou le prolapsus utérin, les fuites urinaires ainsi que les incontinences urinaires.

L’utilisation du pessaire vaginal peut être continue ou intermittente. Son plus gros avantage est le côté naturel et non invasif. Pour les femmes souffrant de fuites urinaires ou de prolapsus, les professionnels recommandent d’associer ce dispositif médical à la rééducation périnéale.

Les critères de choix d’un bon pessaire

Les pessaires s’utilisent sous prescription médicale. C’est donc à votre praticien d’être votre comparateur pour effectuer le bon choix. Le premier critère est la taille. Un petit vagin implique logiquement des pessaires de petite taille. Les femmes souffrant du prolapsus utérin ou du prolapsus génital en général peuvent utiliser un pessaire de grande ou de petite taille selon leur corps.

Le praticien devra vous faire essayer différents pessaires pour trouver la taille parfaite. Cette taille parfaite se traduit par une sensation naturelle après la mise en place du pessaire.

Ensuite, vient la question de la matière de fabrication. Les comparateurs font savoir qu’il y en a en latex et en silicone. Pour une efficacité dans le temps, le silicone est plus adapté. Et enfin, la forme du pessaire. Des 4 formes précédemment citées, les pessaires Dish sont d’office utilisés pour les problèmes de fuites urinaires.

Comment installer ce dispositif ?

C’est au praticien de faire la première pose des pessaires. Par la suite, vous pourrez le faire vous-même à la maison. Les mains sont propres avant toute mise en place du pessaire vaginal. Debout avec une jambe relevée et posée sur une chaise, couchée sur le dos, accroupie, c’est à vous de voir. En tenant les pessaires en forme d’anneaux ou les pessaires cube perforés entre le pouce et l’index, vous les pliez en deux. Les plis se font au niveau des encoches du dispositif en anneau.

Vous écartez ensuite les petites lèvres avec la seconde main et vous introduisez lentement l’objet. On sait qu’il est totalement positionné quand il n’avance plus dans le vagin. Cette mise en place de pessaire vaginal est la même pour tous les cas : prolapsus, fuites urinaires, incontinence urinaire et autres.

Quand et comment retirer son pessaire ?

Le retrait tous les soirs est recommandé et indispensable pour les pessaires cube perforés. Pour les autres, vous avez un peu plus de largesse selon votre confort. Si vous optez pour un port constant, il faudra se faire suivre par un professionnel de santé régulièrement. Il fera un contrôle tous les trimestres, en prenant le soin de retirer le dispositif médical et de le nettoyer.

Pour retirer les pessaires cube perforés, on fait d’abord un toucher vaginal pour repérer le dispositif médical. Avec l’index, atteindre le pessaire vaginal pour le décoller de la paroi du vagin. L’adhésion est rompue et vous pouvez saisir l’objet. Tirez-le doucement jusqu’à la sortie. Pour les types en anneau, en Dish ou en donut, il faut crocheter avec l’index. Puis, on tire dessus lentement jusqu’au retrait total.

Les questions fréquentes sur les pessaires

Voici des informations utiles sur l’utilisation du pessaire vaginal et la vie au quotidien.

Peut-on avoir des rapports sexuels avec un pessaire ?

Seuls les pessaires vaginaux en forme d’anneaux peuvent être gardés au cours des rapports sexuels. Pour les autres, retirez-les avant l’acte. Et n’utilisez que du gel lubrifiant à base d’eau. Le port de ce dispositif médical n’est toutefois pas proscrit pour une quelconque autre activité physique. Aussi, durant les règles, on peut garder le type en anneau. Si vous voulez garder aussi les autres types (cube perforé ou donut), il va falloir les nettoyer toutes les 4 à 6 heures.

Quelles sont les contraintes de ce traitement ?

L’inconvénient majeur est la possibilité d’avoir des pertes vaginales. C’est tout à fait normal, car ce corps est étranger au vagin. En outre, au cours d’activités physiques intenses, le dispositif peut glisser, voire se retirer. Il suffit de faire une remise en place du pessaire vaginal manuellement. Il en est de même au cours de la défécation pour celles qui sont constipées. La solution est de traiter la constipation et de retirer le dispositif avant de déféquer.

Quel entretien faire ?

Pour une auto-gestion, il faut nettoyer le pessaire vaginal en silicone ou en latex à l’eau savonneuse. En dehors du pessaire cube perforé, la fréquence de nettoyage dépend de votre facilité d’utilisation du pessaire et de sa manipulation. Les comparateurs ont prouvé que la stérilisation n’est pas nécessaire. Si vous faites un port permanent, il faut faire un entretien au moins tous les 4-6 mois.

Faut-il un suivi médical ?

Pour une utilisation autonome du pessaire, un contrôle annuel est largement suffisant. Dans le cas contraire, tous les 4 à 6 mois, vous devriez consulter. Le praticien saura déterminer la fréquence appropriée.

Il peut être un uro-gynécologue, un médecin généraliste, un kinésithérapeute ou une sage-femme. En dehors de ces consultations, pensez aussi à consulter en cas douleurs, pertes ou saignements anormaux, inconfort, douleur, effort urinaire, etc.

À lire aussi : 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires