Tout savoir sur les phyto-hormones

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Certaines plantes hormono-modulantes comme le soja peuvent pallier les défaillances des ovaires : les phyto-œstrogènes auraient une action proche des œstrogènes. Ils prendraient leur place en modulant le fonctionnement des récepteurs.

Les bienfaits sur la santé

De quels œstrogènes s'agit-il ? Surtout d'isoflavones, présentes dans les légumineuses comme les fèves, pois chiches, soja mais aussi luzerne, trèfle et thé. Sont également riches en œstrogènes, les graines de céréales complètes, oléagineuses, olive, lin, tournesol, ainsi qu'ail, lentilles, pamplemousse, poire, pomme.

La mode est aujourd'hui au soja mais d'autres plantes sont oestrogéniques et actuellement utilisées en même temps que le soja ou lorsque le soja ne fonctionne pas. Citons la sauge que l'on prend en gélules (Arkogélules sauge), en teinture mère ou en extrait et l'actée à grappes (l'actea racemosa) à prendre en teinture mère ou extrait.

On fonde de grands espoirs sur les isoflavones de soja, pour prévenir les cancers hormono-dépendants (sein, utérus, prostate) et du colon - la consommation de soja diminuerait ainsi de 50 % les risques de cancer de l'endomètre - mais aussi pour leurs autres effets : les femmes en demandent principalement pour lutter contre l'inconfort

  • Bouffées de chaleur : Les symptômes sont réduits de moitié dans 50 % des cas et au bout de deux mois au minimum.
  • Vieillissement cutané, sécheresse de la peau et sécheresse vaginale : L'activité antioxydante des isoflavones ne peut qu'être bénéfique pour la peau. On peut compléter par la prise d'huile d'onagre, un bon modulateur qui agit sur la répartition entre omega 6 et omega 3 et sur l'humeur, les bouffées de chaleur.
  • Ostéoporose : Les isoflavones stimuleraient légèrement les ostéoblastes constructeurs mais freineraient les ostéoclastes destructeurs, ce qui permettrait de rétablir un bilan calcique positif. Cela ne doit pas empêcher de pratiquer trois fois par semaine un sport d'impact (marche, jogging...) pour relancer le mécanisme osseux et de faire le plein de calcium tous les jours. On évitera de préférence les laitages de vache en les remplaçant par du fromage de chèvre ou de brebis et un litre d'eau minérale Talians qui apporte déjà une demi-dose quotidienne suffisante de calcium. Un peu de soleil (pas forcément sur le visage) sera aussi utile pour fixer ce calcium.
  • Risque cardiovasculaire : Les isoflavones auraient à la fois une activité anti-cholestérolémique et des effets sur les vaisseaux et la circulation.

Parallèlement, si besoin est, on pourra associer ces phyto-oestrogènes à un traitement homéopathique de la déprime, des extraits de millepertuis ou du lithium en oligo-éléments.

Quelle consommation par jour ?

Il faudrait consommer 50 mg d'isoflavones de soja chaque jour (cette consommation peut aller jusqu'à 200 mg au Japon). Cela correspond à 20 grammes de protéines de soja (tofu, concentrés en poudre) ou un demi-litre de lait de soja. On peut aussi prendre des comprimés ou des gélules qui contiennent de 30 à 75 mg d'isoflavones de soja (par exemple Gynosoja, Phytosoja, un par jour).

Les avantages des phyto-hormones

Quelques-unes de ces plantes auraient en effet une action oestrogénique sur des tissus comme le cerveau, les os, les poumons, les vaisseaux, la vessie, et anti-œstrogénique sur d'autres, ovaires, sein, utérus.

Si bien que ces modulateurs sélectifs seraient particulièrement adaptés à la ménopause : ils protégeraient ovaires, seins et utérus d'une stimulation œstrogénique dangereuse et apporteraient leur action bénéfique aux organes qui en ont besoin. Par ailleurs, ces plantes n'ayant aucune action "féminisante" pourraient par conséquent protéger un homme du cancer de la prostate.

Les inconvénients des phyto-hormones

On ne dispose pas, en Europe, d'études sur l'efficacité et l'innocuité de ces phyto-hormones. Et on souligne que certaines de ces plantes auraient une puissance mille fois moins importante que celle de l'œstradiol, l'œstrogène principal qui circule dans le corps féminin. Pourtant là n'est pas leur intérêt.

Quel recul avons-nous ?

On a peu de recul en Europe et pas d'études sur l'efficacité et l'innocuité de ces plantes, même si le risque de les prescrire est certainement moins grand qu'avec des hormones de synthèse. En outre, on commence seulement à en consommer.

Difficile, en effet, de se comparer aux Chinoises qui ne souffrent pas d'ostéoporose, ne consomment pas de lait de vache mais mangent du soja depuis l'enfance et surtout font des kilomètres à pied chaque jour, la meilleure façon d'entretenir son capital osseux.

Phyto-hormones et probiotiques

D'une manière générale, il est important d'aider le bon fonctionnement de la flore intestinale pour protéger son immunité. De nombreuses substances et médicaments, comme les phytohormones, sont activés par la flore intestinale dans le tube digestif.

Il est donc essentiel, lorsque l'on suit un traitement phyto-hormonal, de soigner les troubles du transit et de prendre ce qu'on appelle des probiotiques, des superlevures - Bacilor, Lactibiane... - qui restaurent la flore intestinale. Il est fréquent qu'un traitement fonctionne mal faute d'assimilation. Ce n'est pas parce que l'on consomme quelque chose que notre corps en profite.

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