Une bête m’a piqué : que faire ?

Démangeaison Piqûre Insecte
Une rougeur, un bouton qui démange… Les petites bêtes ne mangent pas les grosses, mais elles peuvent gâcher un moment de vacances. La marche à suivre, avec nos conseils.

Un aoûtat

Ce que je vois : De juillet à septembre, de minuscules macules (des microtaches rosées plates), qui se transforment en quelques heures en papules (surélevées), puis en vésicules prurigineuses (qui démangent), plutôt sur les parties humides et couvertes (aine, aisselles, derrière les genoux, etc.). Les aoûtats sont des petites araignées rouges qui colonisent l'herbe et grimpent le long des jambes.

Ce que je risque : Une surinfection des lésions (avec des cicatrices pendant un "certain temps") parce qu'il est particulièrement difficile de ne pas se gratter.

Ce que je fais : Mieux vaut avaler un antihistaminique, homéopathique ou Apaisyl par exemple. Et, pour plus d'efficacité, appliquez un antihistaminique local sur les piqûres. Enfin, désinfectez les croûtes avec un gel antiseptique.

Une araignée

Ce que je vois : Une petite plaque inflammatoire douloureuse.

Ce que je risque : Avec les araignées françaises, rien du tout, sauf une mini-nécrose aux points de morsure, et parfois une grosse réaction locale sans gravité. Une exception, la "veuve noire", essentiellement en Corse et dans la garrigue du pourtour méditerranéen ; dans les heures qui suivent la morsure (indolore), on peut souffrir de douleurs musculaires diffuses, d'un malaise et/ou de contractions abdominales.

Ce que je fais : Indispensable, une désinfection soigneuse de la zone. Et rapidement, un avis médical, à l'hôpital, en cas de signes plus généraux...

Une méduse

Ce que je vois : Un animal réputé vénéneux, transparent en forme d'ombrelle. Attention ! Ses tentacules restent urticants même si la 'bête" est morte, échouée. Au contact, la sensation de brûlure, douloureuse, est immédiate, remplacée par des vésicules, des bulles ou des filaments rouges sur la peau.

Ce que je risque: Rien du tout, sauf de faire un malaise vagal... du coup, regagnez vite le sable ferme.

Ce que je fais : Retirez, protégée d'un gant, les filaments restants et rincez à grande eau de mer sans frotter. Puis désinfectez et prenez des antalgiques (du paracétamol) s'il le faut et/ou des antihistaminiques (antiallergiques) par la bouche type Zyrtecset.

Un moustique

Ce que je vois : Une petite lésion ronde, surélevée en son centre, un peu rosée, sur les zones découvertes le soir ou la nuit. Et surtout elle gratte, plutôt en fin de journée.

Ce que je risque : Pas grand-chose pour l'espèce européenne. Les cousins tropicaux en revanche sont vecteurs de parasites à l'origine du paludisme (surtout en Afrique, Amérique latine et Asie) ou transporteurs de virus : de la dengue (en Amérique du Sud, dans les Antilles, en Polynésie ou en Asie), de la fièvre jaune (en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne) ou du chikungunya (à la Réunion).

Ce que je fais : Appliquez un gel frais spécifique pour ne pas avoir envie de se gratter (un cercle vicieux) et désinfectez si vous avez craqué... Autre astuce apaisante, le Mousticlick, qui provoque une micro-décharge, limitant le prurit et le gonflement. Surtout, de retour d'un pays ou sévit le paludisme, même si vous avez pris des précautions (antipaludéens, moustiquaire et répulsifs), consultez immédiatement en cas de fièvre. Pour la dengue, en raison du temps d'incubation qui est plus court, consultez en général sur place, pour des maux de tête, de la température, par exemple.

Enfin, en ce qui concerne la fièvre jaune, vous aurez, bien sûr, pris la précaution de vous vacciner avant de partir...

Une guêpe, un frelon, une abeille

Ce que je vois : Une grosse bulle douloureuse très inflammatoire au point de piqûre et la tête de l'hyménoptère coupable, guêpe (a priori la plus agressive) au corps fusiforme, abeille plus ronde ou frelon plus gros.

Ce que je risque : Un gonflement de la gorge en cas de piqûre dans la bouche. L'hospitalisation est alors indispensable. Rarement une réaction allergique, toujours spectaculaire, qui oblige à un appel très urgent des secours (le 15 ou le 18) et une injection d'adrénaline immédiate si l'allergie est connue et la victime équipée du matériel.

Ce que je fais : En cas de piqûre de guêpe, enlevez le dard s'il est présent et essayez de neutraliser le venin avec une source de chaleur (un sèche-cheveux), puis de réduire l'inflammation avec du froid, avant d'y poser une noisette d'Urticagel. Exit la pompe à venin, qui peut faire plus de mal que de bien, en tassant le venin en profondeur.

Une tique

Ce que je vois : Une toute petite bestiole noire, le pou des bois, accrochée à la peau comme une moule à son rocher... Ni douleur, ni prurit, ni rien, juste cet hôte indésirable.

Ce que je risque : Si la tique est restée fixée plus de douze heures, le risque est élevé qu'elle régurgite un spirochète (une bactérie) — à l'origine de la maladie de Lyme, ou un virus, qui est à l'origine de l'encéphalite à tiques (rare mais grave).

Ce que je fais: Examinez-vous soigneusement au retour de promenade en forêt (de l'Est de la France et de l'Europe surtout, pour le virus, partout pour le spirochète de Lyme). Et ôtez la tique en la tournant à deux doigts ou, mieux, à l'aide d'un Tire-tic. Avant de dés infecter soigneusement... et de consulter si apparaît un érythème migrant (une plaque rouge qui s'étend, ou se trouvait la tique), pour un traitement antibiotique. Pas d'éther qui fait saliver la tique et accroît le risque d'infection ; pas de pince à épiler non plus au risque de laisser la tête en place.

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