Problèmes musculaires : que faire selon le type de problème ?

Problème Musculaire
Contracture, élongation, claquage, déchirure et rupture sont autant de lésions provoquées par une tension extrême sur un muscle. Saut brutal, passage d’obstacle… Aïe ! On ressent une violente douleur dans la cuisse ou le mollet. Repos et soins s’imposent.

D'où viennent les problèmes musculaires ?

Les problèmes musculaires arrivent le plus souvent en début d'entraînement, lors d'un effort intense…

Accélération brutale, passage d'obstacle ou encore saut. En cas de contracture et d'élongation, le muscle se distend, mais ne rompt pas. Lorsqu'il dépasse sa capacité d'élasticité, les fibres se déchirent un peu, ou beaucoup : la sensation éprouvée est d'ailleurs comparable à celle d'un "élastique qui lâche". Ces différents stades de gravité correspondent au claquage, à la déchirure ou à la rupture. On dit alors qu'il y a "lésion anatomique".

La contracture

Bénigne, la contracture peut même passer inaperçue. La douleur, diffuse, apparaît souvent après l'effort. On peut être gêné "à froid" et ne plus rien sentir "à chaud", sauf en cas de fatigue ou quand on fait un mouvement brutal. La zone touchée est légèrement tendue, preuve que le muscle est "contracté", mais il n'y a pas d'ecchymose. La récupération est rapide : quelques jours suffisent.

L'élongation

Quelques fibres musculaires se rompent de façon localisée, mais il n'y a pas de lésion "anatomique". Cela peut faire mal d'un seul coup, ou plus progressivement, mais la gêne reste minime car on ne se sent pas forcément obligé de stopper l'effort. Le muscle n'augmente pas de volume et il n'y a pas de douleur localisée. Toute la zone est sensible. Il n'y a toujours pas d'hématome.

Quel traitement ?

Quand le problème survient, appliquez une poche de glace sur la zone douloureuse, en protégeant la peau par un tissu. Le repos s'impose pendant dix à quinze jours car la lésion peut s'aggraver si vous reprenez trop tôt.

Pour faire passer la douleur, prenez des antalgiques. Par la suite, et notamment si vous êtes un sportif aguerri, consultez un médecin du sport : il jugera si vous avez besoin d'une rééducation pour éviter les récidives.

Le claquage

Lorsqu'il y a "claquage", un groupe de fibres plus ou moins important se déchire. La douleur ressentie est souvent intense : on arrête tout effort. La partie blessée gonfle vite et devient dure. Un hématome sous-cutané apparaît, soit tout de suite, soit en 48 heures.

Quel traitement pour un claquage ?

Appliquez une poche de froid sur la zone douloureuse. Les massages sont proscrits ! Cela peut provoquer un "ostéome", une calcification de l'hématome. Évitez aussi le chaud. La récupération est longue : entre quatre et six semaines. Elle dépend de l'importance du claquage, de l'hématome, et de la qualité du traitement, depuis la prise en charge de la blessure à la réadaptation sportive. Après une courte période d'immobilisation totale, on démarre une rééducation en douceur pour aider le muscle à cicatriser. Le médecin peut prescrire des anti-inflammatoires.

Déchirure et rupture

Tous ceux qui ont souffert d'une déchirure ou d'une rupture décrivent une douleur fulgurante, comme un véritable coup de poignard. On a l'impression que ça craque instantanément.

Même si on peut bouger quand cela se produit, mieux vaut ne pas tenter le coup, car on risque fortement d'aggraver la blessure.

Très vite, un hématome important et profond apparaît et on ne peut plus du tout contracter le muscle.

Quel traitement pour soulager une déchirure ?

Pour cicatriser, même protocole que pour le claquage : repos et rééducation adaptée. Il faut surveiller l'évolution de l'hématome et, si besoin est, l'évacuer par ponction pour éviter qu'il devienne fibreux et provoque des adhérences. La chirurgie est réservée aux cas les plus graves et aux problèmes persistants.

L'échographie : pour parfaire le diagnostic

Dans la majorité des lésions musculaires, un simple examen clinique (palpation, contraction, étirement) permet de savoir s'il s'agit d'une élongation, d'un claquage ou d'une rupture.

Mais, d'autres fois, cela ne suffit pas pour évaluer la gravité de la blessure. Et pour cause : une même lésion musculaire peut se manifester par une simple gêne, une boiterie ou, carrément, par une impotence. D'où l'intérêt de l'échographie qui, réalisée deux ou trois jours après l'accident, permet de déterminer s'il y a une lésion anatomique et si elle s'accompagne d'un hématome profond.

Notre conseil : N'hésitez pas à voir votre médecin si vous vous êtes fait mal. Même lorsque votre blessure ne vous immobilise pas. Si le problème n'est pas ou mal traité, le muscle lésé peut rester faible : c'est la porte ouverte aux récidives.

Et pour éviter ces lésions, pensez systématiquement à vous étirer en douceur, puis à vous échauffer !

Gare aux crampes et aux courbatures

  • La courbature est le propre d'un muscle qui est peu sollicité. Fatigué, il se déshydrate, "chauffe" et se retrouve asphyxié par l'acide lactique qu'il produit. Pour éviter qu'elles apparaissent après l'effort : prenez des bains chauds et de l'arnica (homéopathie), massez-vous, buvez de l'eau, Quand les courbatures sont déjà là, prenez quelques bains chauds, auxquels vous pouvez ajouter des anti-douleurs,
  • La crampe est une contraction involontaire d'un muscle ou d'un groupe musculaire. Elle survient sans prévenir et fait mal jusqu'à vous Elle peut être provoquée par un mauvais échauffement, un manque de condition physique, la fatigue, un défaut d'hydratation, un matériel de sport inadapté.

Pour éviter la crampe :

  • D'abord étirez vos muscles. Ensuite, échauffez-vous un quart d'heure.
  • Buvez pendant l'effort, à petites gorgées, une eau riche en sels minéraux. Si la séance est intense et dure plus d'une heure, vous pouvez choisir une "boisson de l'effort"
  • Étirez-vous correctement après chaque séance.
  • Lorsqu'elle survient : étirez doucement le membre endolori en le massant.
  • Ne reprenez pas l'effort tout de suite, Sinon, la crampe risque de revenir.

À lire aussi : 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires