A elles seules, les rhinopharyngites entraînent quinze millions de consultations chaque année. Rien d'étonnant : plus de deux cents virus sont susceptibles de contaminer les enfants.
Si chaque virus induit localement une immunité, il ne protège pas contre une autre infection virale. Sans oublier les bactéries qui peuvent entraîner des complications comme une otite ou une sinusite.
Une rhinopharyngite dure sept à dix jours
La rhinopharyngite se traduit par une fièvre durant trois à quatre jours, une toux, le nez qui coule jaune (c'est normal, seul un écoulement vert signe une infection), des éternuements, une gorge un peu rouge. Ces symptômes disparaissent en une semaine à dix jours.
Il arrive que des complications surviennent dans les jours qui suivent l'apparition de la rhinopharyngite : une otite dans 10 à 30 % des cas, une sinusite dans 1 à 10 %. « La prescription d'antibiotiques est alors et seulement justifiée », précise le Dr.Thiriot. Mais il faut reconnaître que 30 % des médecins prescrivent des antibiotiques à la demande des familles.
Les complications surviennent plus souvent chez les enfants immuno-déprimés, ayant des antécédents d'otite aiguë ou chez ceux vivant en collectivité.
Comment la traiter ?
- En allopathie : le traitement repose sur l'administration de paracétamol, sur le lavage du nez et l'aspiration des fosses nasales chez le nourrisson et sur l'emploi d'antiseptiques locaux.
- En homéopathie : on distingue deux profils d'enfants. D'une part, ceux qui font des rhinopharyngites aiguës, en alternant avec des problèmes de peau, mais qui sont toniques ; d'autre part, ceux qui sont enrhumés de septembre à mai avec des complications (bronchite, otite) et une fatigue chronique. « En homéopathie, le traitement repose sur les médicaments locaux », précise le Dr Thiriot:
Belladonna 9 CH (3 comprimés, trois fois par jour, jusqu'à disparition des symptômes), si l'enfant a la gorge rouge, a mal en avalant, a une forte fièvre (montant parfois jusqu'à 40 oc), a soif et transpire.
Kalium Iodatum 5 CH (3 comprimés, trois fois par jour, jusqu'à disparition des symptômes) si son nez coule beaucoup, s'il éternue et larmoie.
Kalium Muriaticum en 5 CH ou 9 CH (3 comprimés, trois fois par jour, jusqu'à disparition des symptômes) si la fièvre est modérée, si son nez est bouché et s'il se plaint de douleurs à l'oreille.
« On y associera un traitement de fond choisi en fonction des antécédents de l'enfant, de sa façon d'être (fatigable, irritable...), complète le Dr Thiriot. On pourra, par exemple, prescrire Sulfur 15 CH aux enfants dynamiques, souffrant de rhinopharyngites très aiguës, et Silicea 30 CH à ceux qui sont fatigués et toujours malades. »
Avec l'homéo, les enfants sont moins souvent malades
Une étude montre une différence de prise en charge des petits malades, selon qu'ils sont suivis par un médecin homéopathe ou un généraliste.
- Concernant le traitement des rhinopharyngites, les homéopathes prescrivent des médicaments homéopathiques dans près de 75 % des cas, en association avec des oligoéléments et des antipyrétiques. Seuls 20 % de leurs petits malades ont reçu un antibiotique.
- L'ordonnance des allopathes est très différente : des antibiotiques sont donnés une fois sur quatre pour 90 % des enfants malades, associés à des antipyrétiques et des mucolytiques. Ils n'ont recours aux granules homéopathiques que dans 10 % des cas.
- Les parents souhaitent vivement espacer la fréquence des rhinopharyngites chez leurs enfants ainsi que les surinfections. En matière de prévention, 82 % des médecins homéopathes proposent un traitement préventif aux jeunes enfants souffrant de rhinopharyngites à répétition (plus de cinq épisodes en un hiver). Les allopathes ne sont que 43 % à le faire. En conséquence, les enfants traités par homéopathie font moins d'épisodes infectieux et moins de complications. Et les parents sont moins souvent absents au travail.
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