Apprendre à maîtriser sa peur et à garder son self-control
Vous rentrez chez vous tard le soir ? Vous devez prendre seule le train, le métro ou le bus ? Il faut bien l'avouer, certaines fois, vous ne vous sentez pas très rassurée. Vous ne faites pas forcément de mauvaises rencontres sur chaque trajet, mais l'idée d'en faire une, un jour, suffit à éveiller l'angoisse.
Si, hélas, on ne peut pas parer à toutes les situations, il est possible en revanche d'apprendre à maîtriser sa peur et à garder son self-control. La peur se lit sur un visage et peut encourager le passage à l'acte chez un agresseur potentiel. Il faut donc jouer sur les apparences et "leurrer" l'autre sur votre potentiel de défense en lui faisant croire que vous n'êtes pas la proie idéale.
"Dynamisez" votre attitude pour décourager l'agresseur
L'idée est de donner à votre démarche, à vos gestes, à votre attitude, une assurance, un dynamisme et du sang-froid. En marchant dans un premier temps d'un pas rapide, la tête droite et les épaules dégagées, signes d'énergie et de vigueur.
En ne détournant jamais les yeux vers le bas si les regards se croisent (ce qui peut être interprété comme un acte de soumission), mais en regardant à l'horizontale (ce qui indique que si vous ne cherchez pas le défi, vous n'êtes pas non plus prête à vous laisser faire).
Ne vous attardez jamais sur une insulte ou sur un geste offensant. Tant que vous avez le choix, passez votre chemin sans honte, les insultes étant justement proférées pour vous entraîner dans un processus de violence. La meilleure façon d'y répondre... c'est de ne pas y répondre.
Contrôlez votre respiration
Si vous ne pouvez pas faire autrement, si le contact devient verbal et que l'agresseur vous oblige, d'une façon ou d'une autre, à lui faire face, regardez-le droit dans les yeux, ou fixez un point entre les deux yeux si vous avez du mal à soutenir son regard. Et respirez amplement et discrètement.
Le contrôle de la respiration, permet de ralentir l'emballement cardiaque et de calmer les symptômes du stress. Cela aide aussi à reprendre le contrôle de sa voix et de s'adresser calmement à l'agresseur sans laisser transpirer sa peur.
Dialoguez sans agressivité
Pas d'ironie, d'agressivité, de froideur dans vos propos. Certains artifices vous aideront à trouver le ton juste imaginez par exemple comment vous percevriez la situation si vous étiez témoin de la scène. Pour calmer le jeu, retenez deux automatismes : écoutez ce que la personne veut vous dire (l'indifférence excite le sentiment d'incompréhension, par la suite son agressivité).
Attendez un peu avant d'y répondre (pour vous laisser le temps de respirer et pour éviter que la conversation ne s'emballe).
Ce que vous dites doit signifier à votre agresseur que vous l'avez écouté ("si j'ai bien compris, vous dites que... "), que vous faites preuve d'empathie ("je comprends votre problème...) et de respect ("vous avez raison... "). En le prenant en considération, vous l'invitez à dialoguer.
Ensuite, il faut profiter d'un moment opportun pour passer votre chemin. Le simple fait de pouvoir parler calmement à quelqu'un d'énervé peut suffire à annihiler son agressivité. Si l'objet de l'agression est le vol, le mieux reste de jeter votre argent ou votre téléphone par terre. Et de profiter que votre agresseur le ramasse pour prendre la fuite avant qu'il n'ait le temps de réagir.
Les arts martiaux qu'il vous faut pour vous défendre
Pour avoir plus d'assurance, inscrivez-vous à un cours d'art martial. Le but des techniques de self-défense est de préserver son intégrité physique. Et non de vous apprendre à combattre, précise. À ce titre, la fuite fait partie de l'arsenal des techniques de combat.
Vous ne trouverez peut-être pas de cours de self-défense proprement dit puisqu'il ne s'agit ni d'un sport ni d'une pratique réglementée. En revanche, vous trouverez facilement des cours d'arts martiaux affiliés à l'une des trois grandes fédérations (judo, karaté, taekwondo...)
Vous êtes plutôt "sanguin"
Vous réagissez trop souvent au quart de tour, et vous éprouvez le besoin de vous défouler.
Ce qui vous conviendra le mieux : la boxe française, le karaté, le kung-fu ou le viet vo dao, conçus pour vous apprendre à canaliser, dans l'action, votre énergie et pour la métamorphoser en vitesse et en puissance. Vous ressortirez de vos séances "vidé", mais apaisé et rechargé en tonus physique et mental Avec pour avantage d'avoir brûlé un maximum de calories (jusqu'à 800 kcal par heure).
Vous êtes plutôt "anxieux"
Vous êtes stressé, vous avez tendance à mal interpréter certaines attitudes, que vous prenez trop souvent pour de l'agressivité. Le monde extérieur vous fait peur, car vous ne vous sentez pas en paix avec vous-même.
Ce qui vous conviendra le mieux : l'aïkido ou le tai-chi. Le premier est fortement teinté de spiritualité, et les cours sont émaillés d'exercices de relaxation visant à restaurer votre harmonie psychique. L'aïkido reste toutefois un fleuron de la self-défense où l'esquive est portée au rang d'art et où la philosophie positive consiste à user de la force de l'adversaire pour le maîtriser (et non pour "l'abattre").
Le tai-chi n'est pas un sport de combat au sens propre du terme, mais plutôt une gymnastique fondée sur une recherche d'équilibre, à base de mouvements (lents) d'arts martiaux. Idéal pour les personnes d'un certain âge qui souhaitent conserver un corps alerte.
Vous êtes plutôt "pragmatique"
Vous travaillez dans un environnement qui peut vous mettre en contact avec des personnes agressives. Et vous souhaitez apprendre à gérer des situations difficiles qui peuvent vous mettre physiquement en danger.
Ce qui vous conviendra le mieux : le karaté jutsu, le jujitsu, et le judo. Des pratiques avec mise en situation réelle, et tout ce qu'il faut de clefs, de projections et de techniques de frappe pour savoir se défendre rapidement. Le judo est moins complet que les deux autres disciplines, bien que des professeurs proposent en plus des cours classiques des techniques spécifiques (points sensibles, luxations... ) adaptées au corps à corps.