De nombreux traitements anticancéreux nécessitent une chimiothérapie. A la fin de la chimio arrive enfin "l'après-traitement". Les médecins ne parlent pas encore de guérison, mais de rémission, un mot qui cache la possibilité d'une rechute. Il faut pourtant reprendre le cours de sa vie. Les cheveux repoussent rapidement, les nausées s'arrêtent...
Le cancer reste néanmoins une expérience indescriptible qu'on ne peut pas effacer : le corps a changé, il faut réapprendre à l'aimer. On voit aussi la vie différemment. Certaines personnes éprouvent le besoin de penser autrement leur existence.
Contre la fatigue
La fatigue persiste souvent pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Parlez-en à votre médecin pour écarter toute cause médicale (anémie...). Et écoutez les besoins de votre corps, en vous couchant plus tôt par exemple.
Après une prise en charge médicale quasi-constante, on se sent "abandonné" par les spécialistes. Les épisodes dépressifs, relativement fréquents, doivent être pris en charge (antidépresseurs, soutien psychologique...). Malgré la fatigue, restez actif tout en vous faisant plaisir : marchez, jardinez... En groupe, c'est encore mieux. Si vous pratiquiez régulièrement un sport, reprenez-le progressivement.
Préserver sa sexualité
La chimiothérapie n'empêche pas d'avoir des relations sexuelles. Certes, la fatigue et les difficultés peuvent affecter le désir, mais pour votre équilibre affectif et celui de votre couple, il est important de garder une activité sexuelle. Expliquez à votre conjoint vos difficultés, exprimez- lui votre amour et votre tendresse. En cas de problème, consultez un gynécologue ou un sexologue.
La chimiothérapie provoque souvent une ménopause précoce, à l'origine de sécheresse vaginale : les lubrifiants sont alors utiles. Par ailleurs, il faut adapter la contraception si vous n'êtes pas ménopausée (par exemple, pas de pilule après un cancer du sein).
Reprendre une vie normale
Après la thérapie, les proches tournent souvent la page rapidement. Ne les jugez pas sur les apparences : les silences mal vécus sont fréquemment liés à la peur, la gêne ou la crainte de blesser.
La reprise du travail peut passer par un mi-temps thérapeutique. Préparez votre réintégration en gardant le contact avec vos collègues pendant la maladie. Si le poste est devenu inadapté, un reclassement sera envisagé.
À retenir sur l’après chimiothérapie
- N'hésitez pas à parler à votre médecin généraliste des soucis quotidiens pouvant survenir après la chimiothérapie : fatigue, déprime, alimentation.
- Les médecines naturelles sont utiles pour redynamiser l'organisme (homéopathie, oligoéléments, nutrithérapie).
À lire aussi :