Bateau : qu’est-il prévu en cas d’urgence médicale ?

Femme Malade Bateau
En plein milieu du voyage, c’est la catastrophe. Vous êtes clouée au lit. La croisière ne s’amuse plus du tout et le capitaine est le premier à vous venir en aide.

Formation médicale et équipements des capitaines et officiers

En l'absence d'un médecin, le capitaine est responsable des soins délivrés à bord, en France comme à l'étranger. C'est ce que prévoit la réglementation de l'Organisation maritime internationale et de l'Organisation internationale du travail que tous les pays du monde se doivent de respecter. De plus, lui et ses officiers reçoivent une formation médicale pour obtenir leur brevet. Ils savent ainsi administrer la plupart des traitements courants, faire des pansements et des sutures, parfois des perfusions.

Les accidents les plus courants à bord d'un bateau sont les doigts coincés, les foulures, les glissades et les chutes. Et heureusement, ils sont rares. 26 accidents sur millions de passagers transportés en 2018.

Bon à savoir :

  • Infirmerie : Même si ce n'est pas obligatoire, la plupart des bateaux disposent d'une infirmerie où vous pourrez être soigné en toute discrétion. En outre, il y a quasiment toujours des bouteilles à oxygène et des traitements pour les urgences cardiovasculaires ou neurologiques.
  • Les défibrillateurs automatiques : Ils ne sont pas non plus obligatoires. D'utilisation simple, ils sont néanmoins de plus en plus courants. Par exemple, SeaFrance, Corsica Ferries et Costa Croisières en ont à bord.

Vers une télémédecine de pointe

Pour plus de sécurité, la télémédecine, qui permet de diagnostiquer et de soigner les patients à distance, se perfectionne à bord des bateaux. Ils peuvent désormais travailler à partir d'électrocardiogrammes, de photos ou de vidéos des lésions des patients.

En Italie aussi, la compagnie de croisières a un service de télémédecine afin de réaliser des visioconférences et de transmettre des électrocardiogrammes, des radiologies ou des échographies des passagers malades. La compagnie propose également des croisières pouvant accueillir des patients insuffisants rénaux qui sont sous dialyse.

La procédure "malade à bord" du bateau

  1. En cas de problème, prévenez un membre de l'équipage. Formé aux premiers secours, il vous aide et prévient les officiers ou, le cas échéant, l'infirmière ou le médecin. Les professionnels de santé sont rares sur les petites distances. Mais Brittany Ferries dispose d'infirmières pour les traversées de la Manche et de médecins sur les bateaux qui vont jusqu'en Espagne. Sur les ferries de la SNCM pour la Corse, seuls les bateaux qui, l'été, transportent plus de 700 passagers ont des médecins à bord alors que Corsica Ferries, qui relie Toulon, Bastia et Livourne, en emploie systématiquement.
  2. Un médecin de bord vous ausculte. Si un médecin est employé sur le navire, la responsabilité des soins lui est transférée. Chaque médecin de bord doit être secondé par une infirmière (une pour 600 passagers). De plus, la présence de deux médecins est obligatoire si le navire transporte plus de 1 200 personnes et réalise des traversées de plus de trois jours. De fait, tous les bateaux de croisière qui couvrent de longues distances ont des soignants à bord. En l'absence de ces derniers sur le bateau, un appel sera lancé pour essayer d'en trouver un parmi les passagers.
  3. Votre état de santé nécessite de contacter un centre de télémédecine. Ces services existent partout en Europe. En France, le centre de consultation médicale maritime de Toulouse assure depuis 1983 des consultations à distance. Ce dernier est contacté par les navires français qui naviguent partout dans le monde, ou les bateaux étrangers qui naviguent près des côtes françaises.
  4. Il faut vous hospitaliser. Pas d'inquiétude, tout est prévu. Les médecins peuvent organiser une évacuation en lien avec les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (Cross) et les Samu du littoral. Une ambulance attend le passager à sa destination d'arrivée si le problème n'est pas trop urgent. Si le pronostic vital est en jeu, une navette ou un hélicoptère est envoyé. Ces évacuations sont heureusement rares : 17 % des 274 téléconsultations réalisées auprès de passagers par le CCMM de Toulouse.

Méfiez-vous des pavillons de complaisance

Avant de partir, dès la réservation, demandez si un médecin est à bord et préférez une compagnie qui en emploie un. Evitez les navires de pays connus pour délivrer des pavillons dits de "complaisance" : Bahamas, Barbade, Bolivie, Malte... Dans ces pays, les autorités chargées de délivrer des autorisations de navigation sont réputées plus laxistes sur le respect des obligations de sécurité.

À lire aussi : Train : qu’est-il prévu en cas d’urgence médicale ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires